GIALIA. - Monastère géorgien de Ghalia - 2007
Informations Générales
Numéro de la notice
61
Année de l'opération
2007
Chronologie
Mots-clés
Citerne - Canalisation - Monastère - Église - Chapelle - Sépulture - Édifice religieux - Installation hydraulique
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Gialia, Yalya, Yialia
Gialia, Yalya, Yialia
Notices et opérations liées
Description
La troisième campagne de fouilles dans le monastère géorgien situé près du village de Gialia (district de Paphos) était dirigée par Iulion Gagashidre (Ministère géorgien de la Culture) en collaboration avec Giorgos Philotheou (Département des antiquités).
Le monastère, consacré à la Panaghia Chrysogialiotissa et évoqué dans des sources médiévales grecques, latines et géorgiennes, avait été localisé en 1981 par Vakhtang Jobadze, professeur à l’Université de Los Angeles, récemment décédé.
La fouille a dégagé les ruines de l’église principale du monastère, ainsi que celles de deux chapelles qui étaient accolées à son flanc Nord, la porte Sud de l’église, des entrepôts et des citernes associées à une conduite d’eau. On a également découvert douze tombes des XVe-XVIe siècles. Les trouvailles ont permis d’établir la chronologie de la fondation et de la destruction du monastère, ainsi que celle des rénovations et des développements qui en ont modifié le plan au cours des six siècles de son existence. Les découvertes comprennent des inscriptions en grec et en géorgien, de remarquables fragments des peintures murales qui décoraient l’église, des éléments architecturaux en marbre, de la céramique, des objets en verre, une croix en bronze et des monnaies.
Les données de la fouille, associées aux sources textuelles concernant la présence géorgienne à Chypre, suggèrent que le monastère géorgien de Gialia a été fondé dans la seconde moitié du Xe s., à l’initiative du roi géorgien David III Kurapalat. L’église offre le seul exemple de plan triconque avec coupole connu à Chypre, mais les détails de sa construction témoignent de techniques locales. Les moines géorgiens qui sont venus s’installer là depuis les régions méridionales de la Géorgie ont vraisemblablement fait appel à des artisans locaux, auxquels ils ont fourni des plans. Le monastère de Gialia était très riche et il est toujours resté sous la protection des rois géorgiens. De nouvelles constructions ont été ajoutées sous les règnes de David IV Agmashenebeli (1085-1125) et de la reine Tamara (1184-1210) : deux chapelles, dont l’une est consacrée à saint Georges, ont été accolées à l’église.
Entre le Xe et le XVe s., le monastère abritait un atelier de copistes, où l’on recopiait et traduisait des textes grecs en géorgien. Le monastère a été abandonné vers la fin du XVIe s., après la prise de Chypre par les Ottomans.
Entre le Xe et le XVe s., le monastère abritait un atelier de copistes, où l’on recopiait et traduisait des textes grecs en géorgien. Le monastère a été abandonné vers la fin du XVIe s., après la prise de Chypre par les Ottomans.
Auteur de la notice
Texte transmis par Pavlos FLOURENTZOS - (traduction : S. Fourrier)
Références bibliographiques
I. Gagashidre, G. Philotheou, dans le rapport d'activités du Département des antiquités de Chypre.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
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Date de création
2009-11-30 00:00:00
Dernière modification
2024-02-14 13:25:42