AGHIA VARVARA. - Asprokremnos - 2007
Informations Générales
Numéro de la notice
58
Année de l'opération
2007
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
La troisième campagne de fouilles du programme « Elaborating Early Neolithic Cyprus » sur le site d’Aghia Varvara-Asprokremnos (Universités de Chypre, de Toronto et Cornell University, sous la direction de Carole McCartney) visait à combler le hiatus chronologique qui existe à Chypre entre 10000 et 8200 av. J.-C., c’est-à-dire entre l’utilisation de l’abri sous roche d’Akrotiri-Aetokremnos et les premières occupations néolithiques de Pareklissia-Shillourokambos, Kissonerga-Mylouthkia et Kalavasos-Tenta. Les données recueillies montrent que le Néolithique chypriote débute bien plus tôt, lorsque des groupes de chasseurs-cueilleurs ont migré depuis les installations côtières pour pénétrer à l’intérieur de l’île. De petites concentrations de silex permettent de faire le lien entre les campements de l’intérieur de l’île et les sites côtiers de « Nissi Beach », Akamas-Aspros et Akrotiri-Aetokremnos. Elles mettent en évidence l’existence probable de petits groupes de chasseurs-cueilleurs qui se déplaçaient selon un rythme saisonnier de chasse et de cueillette, exploitant les ressources de la flore et de la faune de l’île, et qui fabriquaient leurs outils à partir des abondants gisements de silex locaux.
La fouille d’Aghia Varvara a mis en lumière une deuxième phase de cette première période néolithique, au cours de laquelle les chasseurs ont abandonné un mode de vie purement nomade et se sont rassemblés dans un endroit à partir duquel ils faisaient des expéditions dans la région environnante. Ils y chassaient des sangliers et, d’après leurs outils de pierre polie, en exploitaient les ressources naturelles. Aucun habitat n’a été découvert, mais les vestiges et déchets de taille montrent que les campements étaient périodiquement fréquentés.
Les habitants utilisaient des sources de silex locales, mais également des gisements plus éloignés. Les changements de matériau sont sans doute liés à des changements dans les sources d’approvisionnement, qui témoignent de la familiarité des habitants avec le milieu environnant. La picrolite, assurément d’origine chypriote, n’apparaît pas au cours de la phase initiale, tandis que les dentalia (coquillages marins), qui étaient utilisés comme perles de colliers, sont attestés en plus grand nombre. L’accès aux gisements de silex pour la fabrication d’outils a varié au cours du temps, en fonction des ressources locales.
Auteur de la notice
Texte transmis par Pavlos FLOURENTZOS - (traduction : S. Fourrier)
Références bibliographiques
C. McCartney, dans le rapport d'activités du Département des antiquités de Chypre.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2009-11-30 00:00:00
Dernière modification
2024-02-14 13:20:58