MARONÉE. - Grotte de Polyphème - 2010
Informations Générales
Numéro de la notice
5772
Année de l'opération
2010
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Maronia
Maronia
Notices et opérations liées
Description
Dans la grotte de Maronée, A. Panti (Éphorie de paléanthropologie et de spéléologie de Grèce du Nord) a poursuivi, de 2008 à 2010, la fouille systématique dans les salles « de la colonne rouge » et de « l’autel ». Dans la salle de la colonne rouge, on avait déterminé trois niveaux distincts d’occupation : la plus ancienne date du Bronze Ancien, une deuxième occupation a eu lieu durant l’Antiquité tardive, la troisième à l’époque médiobyzantine et tardobyzantine.
En 2009, on a fouillé la phase principale de la salle de la colonne rouge, datée de la fin du XIIe au début du XIIIe s., sur une surface de 24 x 10 m. On a mis au jour une surface de circulation en pierres plates posées sur la terre ou sur le sol rocheux de la grotte. Les niveaux de l’âge du Bronze ont été trouvés dans les parties Sud-Ouest et Sud-Est de la grotte. Le mobilier témoigne d’une occupation longue et continue de l’espace, jusqu’à la période ottomane, comme en témoignent les pipes en argile et les quelques tessons de céramique. Les clous et matériaux de construction indiquent la présence d’installations à l’intérieur de la salle.
La même année, on a exploré une autre salle à l’intérieur de la grotte, la salle de l’Autel. Les couches archéologiques se trouvaient à une profondeur de 1 m ; on n’a pas retrouvé dans ce secteur le pavement de pierres. À l’Ouest de la salle se trouvait un mur de pierre sèche. Deux sondages dans cette salle ont révélé des niveaux remontant à la deuxième phase d’utilisation de la grotte, durant l’Antiquité tardive, comme le montrent les amphores commerciales de types divers. Le niveau inférieur de sédiments, en contact avec le sol rocheux, a livré, comme dans la salle de la colonne rouge, des sédiments noirs avec des traces de feu, comportant de la céramique du Bronze Récent. Les deux salles ont été utilisées simultanément, avec une occupation systématique à l’Antiquité tardive d’après la céramique variée en grande quantité et les monnaies de cette période qui ont été recueillies.
Dans la salle à gauche de l’entrée, la surface était recouverte de gros blocs, entre lesquels on a trouvé une petite quantité de céramique glaçurée. On a ensuite fouillé une succession de couches de sédiments marron et de couches de terre blanchâtre meuble, peut-être utilisée pour le nettoyage ou l’assainissement. On a retrouvé trois trous de poteaux ainsi que trois constructions de pierre au fond de la salle : deux pour la fixation de vases et une de forme orthogonale, qui comportait des fragments de vases de cuisson. Ce niveau remonte à l’Antiquité tardive, d’après les amphores commerciales.
Par ailleurs, on a trouvé, en 2007, une sépulture, dont l’étude plus poussée a montré qu’il s’agissait de celle d’une femme. On y a trouvé de la céramique byzantine et du Bronze Ancien. Aucun objet n’accompagnait le squelette, à part une quantité de graines au niveau du torse et deux morceaux de tissus de soie au niveau du bassin et du genou qui ont été datés au C14 entre 1650 et 1800 apr. J.-C. (date calibrée).
En 2010, on a dégagé d’autres sépultures. L’une des structures en pierres a perturbé une sépulture d’adulte. Sous celle-ci, on a retrouvé un fémur provenant d’une sépulture sous-jacente, déposée sur un niveau du Bronze Ancien. On estime que ces sépultures datent de l’Antiquité tardive.
En 2009, on a fouillé la phase principale de la salle de la colonne rouge, datée de la fin du XIIe au début du XIIIe s., sur une surface de 24 x 10 m. On a mis au jour une surface de circulation en pierres plates posées sur la terre ou sur le sol rocheux de la grotte. Les niveaux de l’âge du Bronze ont été trouvés dans les parties Sud-Ouest et Sud-Est de la grotte. Le mobilier témoigne d’une occupation longue et continue de l’espace, jusqu’à la période ottomane, comme en témoignent les pipes en argile et les quelques tessons de céramique. Les clous et matériaux de construction indiquent la présence d’installations à l’intérieur de la salle.
La même année, on a exploré une autre salle à l’intérieur de la grotte, la salle de l’Autel. Les couches archéologiques se trouvaient à une profondeur de 1 m ; on n’a pas retrouvé dans ce secteur le pavement de pierres. À l’Ouest de la salle se trouvait un mur de pierre sèche. Deux sondages dans cette salle ont révélé des niveaux remontant à la deuxième phase d’utilisation de la grotte, durant l’Antiquité tardive, comme le montrent les amphores commerciales de types divers. Le niveau inférieur de sédiments, en contact avec le sol rocheux, a livré, comme dans la salle de la colonne rouge, des sédiments noirs avec des traces de feu, comportant de la céramique du Bronze Récent. Les deux salles ont été utilisées simultanément, avec une occupation systématique à l’Antiquité tardive d’après la céramique variée en grande quantité et les monnaies de cette période qui ont été recueillies.
Dans la salle à gauche de l’entrée, la surface était recouverte de gros blocs, entre lesquels on a trouvé une petite quantité de céramique glaçurée. On a ensuite fouillé une succession de couches de sédiments marron et de couches de terre blanchâtre meuble, peut-être utilisée pour le nettoyage ou l’assainissement. On a retrouvé trois trous de poteaux ainsi que trois constructions de pierre au fond de la salle : deux pour la fixation de vases et une de forme orthogonale, qui comportait des fragments de vases de cuisson. Ce niveau remonte à l’Antiquité tardive, d’après les amphores commerciales.
Par ailleurs, on a trouvé, en 2007, une sépulture, dont l’étude plus poussée a montré qu’il s’agissait de celle d’une femme. On y a trouvé de la céramique byzantine et du Bronze Ancien. Aucun objet n’accompagnait le squelette, à part une quantité de graines au niveau du torse et deux morceaux de tissus de soie au niveau du bassin et du genou qui ont été datés au C14 entre 1650 et 1800 apr. J.-C. (date calibrée).
En 2010, on a dégagé d’autres sépultures. L’une des structures en pierres a perturbé une sépulture d’adulte. Sous celle-ci, on a retrouvé un fémur provenant d’une sépulture sous-jacente, déposée sur un niveau du Bronze Ancien. On estime que ces sépultures datent de l’Antiquité tardive.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
A. Panti, Η ανασκαφή του σπηλαίου Μαρώνειας κατά τα έτη 2008-2010, ΑΕΜΘ 24 (2010) [2015], 575-582. AD 64 (2009), B2, p. 1047-1049.
Légende graphique :
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Date de création
2016-10-31 00:00:00
Dernière modification
2023-11-09 11:17:48