THESSALONIQUE. - Vassileos Irakleiou 45 - 2010
Informations Générales
Numéro de la notice
5761
Année de l'opération
2010
Chronologie
Mots-clés
Monastère - Canalisation - Four - Mosaïque - Verre - Édifice religieux - Installation hydraulique - Habitat - Production/extraction - Voierie
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
2010
Description
Au centre de la ville de Thessalonique, S. Akrivopoulou (9e éphorie des antiquités byzantines) a mené en 2009 et 2010 une fouille de sauvetage sur le terrain situé au numéro 45 de la rue Vassileos Irakleiou et a mis au jour un quartier d’habitation dont l’occupation s’échelonne entre l’époque romaine et aujourd’hui (fig. 1-2). On a notamment mis au jour un segment de rue qui traverse tout le terrain, orientée Nord-Est/Sud-Ouest ; y est associé un égout taillé et à couverture voûtée dans lequel se déversent les égouts mineurs des maisons adjacentes. De part et d’autre de la rue, on a dégagé deux îlots d’habitation, l’îlot Est et l’îlot Ouest.
Des maisons privées sont construites dans une première phase : elles datent de l’Antiquité tardive, mais elles reposent sur des fondations de maisons ultérieures datées de l’époque impériale, dont il ne reste que très peu de vestiges. On y a dégagé des pavements de mosaïque, une porte monumentale, un pitheonas composé d’au moins 14 amphores LRA 4 en remploi, daté de la fin du Ve-VIe s. (fig. 3-4)
Dans l’emprise de ces maisons, des ateliers ont été installés à diverses époques : on note trois fours, antérieurs aux maisons, un atelier de production de chaux à partir de coquillages marins, un atelier de céramique à glaçure d’époque postbyzantine sur le carré Ouest et un atelier de verrier de l’Antiquité tardive sur l’îlot Est. D’autres installations, vraisemblablement à caractère artisanal, ont été dégagées, mais pas toujours identifiées. Les espaces ouverts, notamment les cours, ont été transformés au cours du temps en dépotoirs et ont livré de grandes quantités de céramique et autre objets.
Au Nord, ce quartier est immédiatement bordé par un monastère dédié au début du Ier millénaire à Aghios Stephanos, puis, après l’iconomachie, à Aghia Theodora d’Égine, qui y a séjourné à partir de 837. Le monastère d’Aghia Theodora a fonctionné jusqu’en 1430, puis a été racheté et transformé en petite Aghia Sophia jusqu’en 1734, où il cesse de fonctionner en tant que monastère. Le katholikon devient alors une église paroissiale, tandis que les terrains du monastère deviennent un quartier d’habitation grec, appelé Kizlar Monastir (le Monastère des Filles). L’église est incendiée en 1890, mais elle est réparée avant d’être complètement détruite lors du grand incendie de la ville en 1917. Au Sud de l’îlot Ouest (marqué en noir sur la fig. 2), la fouille a dégagé un atelier complet de verrier daté de l’époque protobyzantine et qui fait l’objet d’une présentation séparée par A. Antonaras (Musée de la Civilisation Byzantine). Il est composé d'une boutique installée au rez-de-chaussée d’un bâtiment qui comportait probablement deux étages, construit aux Ve-VIe s. et utilisé comme atelier de verrier entre le Ve et le VIIe s. L’atelier est installé dans une pièce orthogonale (dim. 9 x 11 m) qui présente deux entrées vers la rue. Son sol était couvert de cendres, de charbons et de déchets de verre. Au Sud-Ouest, on a dégagé un four circulaire de verrier dont on différencie quatre phases de réparations, tandis que deux autres fours ont été mis au jour au Nord du premier. Exceptionnellement, car les déchets de verre sont habituellement recyclés, on a recueilli une très grande quantité de fragments de verre provenant de l’atelier : du verre brut de couleur verte, des ustensiles et outils de verrier, des vases déformés et des ratés de cuisson, des bases timbrées, des fragments de flacons, et autres.
Des maisons privées sont construites dans une première phase : elles datent de l’Antiquité tardive, mais elles reposent sur des fondations de maisons ultérieures datées de l’époque impériale, dont il ne reste que très peu de vestiges. On y a dégagé des pavements de mosaïque, une porte monumentale, un pitheonas composé d’au moins 14 amphores LRA 4 en remploi, daté de la fin du Ve-VIe s. (fig. 3-4)
Dans l’emprise de ces maisons, des ateliers ont été installés à diverses époques : on note trois fours, antérieurs aux maisons, un atelier de production de chaux à partir de coquillages marins, un atelier de céramique à glaçure d’époque postbyzantine sur le carré Ouest et un atelier de verrier de l’Antiquité tardive sur l’îlot Est. D’autres installations, vraisemblablement à caractère artisanal, ont été dégagées, mais pas toujours identifiées. Les espaces ouverts, notamment les cours, ont été transformés au cours du temps en dépotoirs et ont livré de grandes quantités de céramique et autre objets.
Au Nord, ce quartier est immédiatement bordé par un monastère dédié au début du Ier millénaire à Aghios Stephanos, puis, après l’iconomachie, à Aghia Theodora d’Égine, qui y a séjourné à partir de 837. Le monastère d’Aghia Theodora a fonctionné jusqu’en 1430, puis a été racheté et transformé en petite Aghia Sophia jusqu’en 1734, où il cesse de fonctionner en tant que monastère. Le katholikon devient alors une église paroissiale, tandis que les terrains du monastère deviennent un quartier d’habitation grec, appelé Kizlar Monastir (le Monastère des Filles). L’église est incendiée en 1890, mais elle est réparée avant d’être complètement détruite lors du grand incendie de la ville en 1917. Au Sud de l’îlot Ouest (marqué en noir sur la fig. 2), la fouille a dégagé un atelier complet de verrier daté de l’époque protobyzantine et qui fait l’objet d’une présentation séparée par A. Antonaras (Musée de la Civilisation Byzantine). Il est composé d'une boutique installée au rez-de-chaussée d’un bâtiment qui comportait probablement deux étages, construit aux Ve-VIe s. et utilisé comme atelier de verrier entre le Ve et le VIIe s. L’atelier est installé dans une pièce orthogonale (dim. 9 x 11 m) qui présente deux entrées vers la rue. Son sol était couvert de cendres, de charbons et de déchets de verre. Au Sud-Ouest, on a dégagé un four circulaire de verrier dont on différencie quatre phases de réparations, tandis que deux autres fours ont été mis au jour au Nord du premier. Exceptionnellement, car les déchets de verre sont habituellement recyclés, on a recueilli une très grande quantité de fragments de verre provenant de l’atelier : du verre brut de couleur verte, des ustensiles et outils de verrier, des vases déformés et des ratés de cuisson, des bases timbrées, des fragments de flacons, et autres.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
S. Akrivopoulou, Η ανασκαφή στην οδό Βασιλέως Ηρακλείου 45 στη Θεσσαλονίκη, ΑΕΜΘ 24 (2010) [2015], 255-262. A. Ch. Antonaras, Βασιλέως Ηρακλείου 45, Θεσσαλονίκη: το παλαιοχριστιανικό εργαστήριο υαλουργίας, ΑΕΜΘ 24 (2010) [2015], 263-272. AD 65 (2010), B2, p. 1253-1255.
Légende graphique :
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Date de création
2016-10-20 00:00:00
Dernière modification
2023-11-09 11:12:12
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