THESSALONIQUE. - Métro, Sintrivani - 2010
Informations Générales
Numéro de la notice
5760
Année de l'opération
2010
Chronologie
Mots-clés
Basilique - Sépulture - Mosaïque - Peinture - Revêtements (mur et sol) - Édifice religieux - Nécropole
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
À Thessalonique, dans le cadre des travaux de construction du Métro à la Station Sintrivani, M. Païsidou (9e éphorie des antiquités byzantines) rend compte de la découverte exceptionnelle d’une basilique protobyzantine, située en dehors des murs et à l’intérieur de l’espace de la nécropole orientale de la ville antique et protobyzantine (fig. 1-2).
Le monument présente une longueur visible de 13,50 m (sa partie occidentale, en dehors des limites du terrain prévu pour la construction de la station, n’a pas été fouillée) pour une largeur maximale de 16 m. Il fait partie des basiliques de petites dimensions. Son espace intérieur est divisé en trois nefs de largeur inégale (nef Nord 3,15 m ; nef centrale 6,85 m ; nef Sud 3,75 m). La nef Sud, plus large que la nef Nord, abrite sept sépultures antérieures, six tombes à voûte et une tombe à ciste. L’emplacement même de la basilique a probablement été dicté par l’organisation spatiale de la nécropole préexistante.
Le sol de la nef Nord est recouvert de dalles de terre cuite, tandis que celui de la nef Sud est en mortier de chaux. Deux portes percées à l’extrémité des nefs latérales mènent à deux pièces annexes allongées (long. 11,25 et 12 m) qui encadrent l’abside du sanctuaire.
La nef centrale a révélé des éléments plus luxueux : le sol est revêtu de dalles de marbre encadrées par un bandeau d’opus sectile formant une succession de losanges. Les stylobates sont couverts de placages de marbre dont témoignent les traces laissées dans le mortier hydraulique. Deux couches de peintures murales partiellement conservées sur le mur Est et représentant un trompe-l’œil de placage de marbre impliquent qu’une réfection ou une réparation a eu lieu peu de temps après le premier état.
Dans le sanctuaire, l’abside semi-circulaire (4,60 m de pourtour extérieur) avait accueilli un synthronon d’une largeur de 1,25 m, correspondant à trois ou quatre degrés, qui étaient revêtus de dalles de marbre. Une monnaie d’Arcadius a été trouvée sous les fondations du synthronon. En avant de celui-ci, se trouvait le presbyterion (4,50 x 4,70 m) ; au centre était construite une base pour l’autel (1,60 x 1,15 m) sous les fondations de laquelle ont été trouvés quelques os uniquement. Le presbyterion est délimité par une barrière construite en Pi. La zone du sanctuaire, dont le sol est dallé de marbre, est surélevée de 0,35 m par rapport à la nef centrale.
Sous le dallage de marbre, on a mis au jour un pavement de mosaïque représentant des entrelacs à trois couleurs encadrant un thème central composé d’un phœnix dans une végétation avec des oiseaux sur un fond blanc (fig. 3). Il s’agit de l’unique représentation de ce thème dans une église de Thessalonique. Dans la couche intermédiaire entre les deux sols, on a recueilli une monnaie de Valentin II (388-398) et une de Théodose II (408-423), datant la mosaïque de la période entre la fin du IIIe s. et le début du Ve s. apr. J.-C. Au Sud de cette mosaïque, les restes d’une mosaïque plus grossière indiquent peut-être un état encore antérieur. À l’Ouest de la représentation du phœnix, on a dégagé les restes d’un pavement de mosaïque qui portait un décor aniconique et géométrique, daté entre la deuxième moitié du IVe s. et la fin du Ve s.
Cette fouille a permis de restituer plusieurs états de construction :
- un premier monument, daté de la fin du IVe s., constitué d’une nef unique, comportant un pavement de mosaïque et lié à un groupe de tombes.
- ce monument a subi plusieurs réparations au courant du Ve s., notamment sa transformation en basilique à trois nefs, avec un synthronon et un sanctuaire surélevé. Le groupe de tombes est alors incorporé dans la nef Sud.
- il subit une destruction au VIIe s. puis une réparation et reste en fonction, avec des éléments de décor plus pauvres, jusqu’au VIIIe-IXe s.
Le monument présente une longueur visible de 13,50 m (sa partie occidentale, en dehors des limites du terrain prévu pour la construction de la station, n’a pas été fouillée) pour une largeur maximale de 16 m. Il fait partie des basiliques de petites dimensions. Son espace intérieur est divisé en trois nefs de largeur inégale (nef Nord 3,15 m ; nef centrale 6,85 m ; nef Sud 3,75 m). La nef Sud, plus large que la nef Nord, abrite sept sépultures antérieures, six tombes à voûte et une tombe à ciste. L’emplacement même de la basilique a probablement été dicté par l’organisation spatiale de la nécropole préexistante.
Le sol de la nef Nord est recouvert de dalles de terre cuite, tandis que celui de la nef Sud est en mortier de chaux. Deux portes percées à l’extrémité des nefs latérales mènent à deux pièces annexes allongées (long. 11,25 et 12 m) qui encadrent l’abside du sanctuaire.
La nef centrale a révélé des éléments plus luxueux : le sol est revêtu de dalles de marbre encadrées par un bandeau d’opus sectile formant une succession de losanges. Les stylobates sont couverts de placages de marbre dont témoignent les traces laissées dans le mortier hydraulique. Deux couches de peintures murales partiellement conservées sur le mur Est et représentant un trompe-l’œil de placage de marbre impliquent qu’une réfection ou une réparation a eu lieu peu de temps après le premier état.
Dans le sanctuaire, l’abside semi-circulaire (4,60 m de pourtour extérieur) avait accueilli un synthronon d’une largeur de 1,25 m, correspondant à trois ou quatre degrés, qui étaient revêtus de dalles de marbre. Une monnaie d’Arcadius a été trouvée sous les fondations du synthronon. En avant de celui-ci, se trouvait le presbyterion (4,50 x 4,70 m) ; au centre était construite une base pour l’autel (1,60 x 1,15 m) sous les fondations de laquelle ont été trouvés quelques os uniquement. Le presbyterion est délimité par une barrière construite en Pi. La zone du sanctuaire, dont le sol est dallé de marbre, est surélevée de 0,35 m par rapport à la nef centrale.
Sous le dallage de marbre, on a mis au jour un pavement de mosaïque représentant des entrelacs à trois couleurs encadrant un thème central composé d’un phœnix dans une végétation avec des oiseaux sur un fond blanc (fig. 3). Il s’agit de l’unique représentation de ce thème dans une église de Thessalonique. Dans la couche intermédiaire entre les deux sols, on a recueilli une monnaie de Valentin II (388-398) et une de Théodose II (408-423), datant la mosaïque de la période entre la fin du IIIe s. et le début du Ve s. apr. J.-C. Au Sud de cette mosaïque, les restes d’une mosaïque plus grossière indiquent peut-être un état encore antérieur. À l’Ouest de la représentation du phœnix, on a dégagé les restes d’un pavement de mosaïque qui portait un décor aniconique et géométrique, daté entre la deuxième moitié du IVe s. et la fin du Ve s.
Cette fouille a permis de restituer plusieurs états de construction :
- un premier monument, daté de la fin du IVe s., constitué d’une nef unique, comportant un pavement de mosaïque et lié à un groupe de tombes.
- ce monument a subi plusieurs réparations au courant du Ve s., notamment sa transformation en basilique à trois nefs, avec un synthronon et un sanctuaire surélevé. Le groupe de tombes est alors incorporé dans la nef Sud.
- il subit une destruction au VIIe s. puis une réparation et reste en fonction, avec des éléments de décor plus pauvres, jusqu’au VIIIe-IXe s.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
M. Païsidou, ΜΕΤΡΟ Θεσσαλονίκης 2010: η παλαιοχριστιανική βασιλική στον σταθμό Σιντριβανίου, ΑΕΜΘ 24 (2010) [2015], 235-246. M. Païsidou, Ένζωδη κληματίδα με φοίνικα: ψηφιδωτή παράσταση από τη βασιλική του Σιντριβανίου στη Θεσσαλονίκη, Τριακοστό πρώτο συμπόσιο βυζαντινής και μεταβυζαντινής αρχαιολογίας και τέχνης, Πρόγραμμα και περιλήψεις εισηγήσεων και ανακοινώσεων, Αθήνα 13, 14, 15 Μαίου (2011) [2011], 60-61. Μ. Παϊσίδου, Ένζωδη κληματίδα με φοίνικα. Ψηφιδωτή παράσταση από την κοιμητηριακή βασιλική της 'Πλατείας Σιντριβανίου" στη Θεσσαλονίκη (Inhabited tendril with phoenix), Κατσαρός, Β., Τούρτα, Α. (επιμ.), Αφιέρωμα στον Ακαδημαϊκό Παναγιώτη Λ. Βοκοτόπουλο, Αθήνα 2015, 285-294.
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Date de création
2016-10-19 00:00:00
Dernière modification
2023-11-09 10:58:22