MÉTHONÈ - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
5451
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Méthonè, Methoni, Methone
Méthonè, Methoni, Methone
Notices et opérations liées
Description
À Méthonè, M. Besios, K. Noulas, A. Athanassiadou, J. Papadopoulos, S. Morris (Éphorie des Antiquités de Piérie et ASCSA) ont poursuivi en 2015 la fouille programmée sur la colline Ouest (terrain 229), connue comme l’acropole de la ville antique de Methonè (fig. 1).
Dans le secteur Sud de la colline (sondages 1, 2 et 5), on a poursuivi la fouille des contextes artisanaux de l’époque archaïque et classique. La partie Nord-Est du sondage 1, qui avait livré les vestiges d’un four semi-circulaire comportant de nombreux fragments d’argile appartenant à son élévation et à son sol (fig. 2), a été fouillé et a livré une phase antérieure d’utilisation du four, un dépôt de graines et les vestiges d’un probable praefurnium. Aucune trace de produits fabriqués dans ce four n’a été repérée, mais les tessons collectés à l’intérieur et autour du four datent du début du VIIe s. av. J.-C.
Dans la partie occidentale du sondage 1, la fouille s’est poursuivie sous les niveaux archaïques et a livré quatre concentrations compactes d’argile sur un niveau de sable dur. La concentration la plus importante, au centre de la zone, a été dégagée en 2015 et a révélé un foyer en fer à cheval, de 30 cm de large et de 10 cm de profondeur, creusé dans la surface dure et enduite d’argile grossière (fig. 3). Cette couche était recouverte d’un sédiment jaunâtre qui comportait de petits fragments de fer, tandis que des masses de rejet du travail du fer a été collecté aux alentours, suggérant peut-être que ce foyer ait été lié à la sidérurgie. Sous cette surface en pendage, on a localisé une fosse archaïque remplie de débris artisanaux, ainsi que trois trous de poteaux (fig. 4). À un niveau encore inférieur, on a mis au jour un niveau de couleur blanchâtre, identifié au niveau supérieur du remplissage de tombes creusées dans la roche, dont provenait du mobilier préhistorique : en 2015, on a dégagé les tombes 17 et 18.
La fouille du sondage 2 a livré dans sa partie orientale une grande fosse (fosse 46 ; fig. 5-7), qui perce des niveaux archaïques et des dépôts plus anciens et dont les parois sont revêtues de tuiles et de tessons, forme un rectangle dans sa partie inférieure (dim. 1,70-1,80 x 1,85-1,90 m) sur une profondeur de 3,30 m. Cette fosse a été remblayée en plusieurs fois, mais le mobilier, d’époque classique, paraît homogène à travers les niveaux : lampes à vernis noir, céramique de table, amphores, pesons et tuiles, ainsi qu’os animaux et coquillages. Les monnaies qui y ont été recueillies permettent de lier ce remplissage à la destruction de la ville en 354 av. J.-C.
Dans le secteur Sud, toujours, trois tombes de l’Âge du Bronze (HR IIIC) ont été dégagées dans le sondage 1 et deux tombes dans le sondage 5 :
Dans le secteur Sud de la colline (sondages 1, 2 et 5), on a poursuivi la fouille des contextes artisanaux de l’époque archaïque et classique. La partie Nord-Est du sondage 1, qui avait livré les vestiges d’un four semi-circulaire comportant de nombreux fragments d’argile appartenant à son élévation et à son sol (fig. 2), a été fouillé et a livré une phase antérieure d’utilisation du four, un dépôt de graines et les vestiges d’un probable praefurnium. Aucune trace de produits fabriqués dans ce four n’a été repérée, mais les tessons collectés à l’intérieur et autour du four datent du début du VIIe s. av. J.-C.
Dans la partie occidentale du sondage 1, la fouille s’est poursuivie sous les niveaux archaïques et a livré quatre concentrations compactes d’argile sur un niveau de sable dur. La concentration la plus importante, au centre de la zone, a été dégagée en 2015 et a révélé un foyer en fer à cheval, de 30 cm de large et de 10 cm de profondeur, creusé dans la surface dure et enduite d’argile grossière (fig. 3). Cette couche était recouverte d’un sédiment jaunâtre qui comportait de petits fragments de fer, tandis que des masses de rejet du travail du fer a été collecté aux alentours, suggérant peut-être que ce foyer ait été lié à la sidérurgie. Sous cette surface en pendage, on a localisé une fosse archaïque remplie de débris artisanaux, ainsi que trois trous de poteaux (fig. 4). À un niveau encore inférieur, on a mis au jour un niveau de couleur blanchâtre, identifié au niveau supérieur du remplissage de tombes creusées dans la roche, dont provenait du mobilier préhistorique : en 2015, on a dégagé les tombes 17 et 18.
La fouille du sondage 2 a livré dans sa partie orientale une grande fosse (fosse 46 ; fig. 5-7), qui perce des niveaux archaïques et des dépôts plus anciens et dont les parois sont revêtues de tuiles et de tessons, forme un rectangle dans sa partie inférieure (dim. 1,70-1,80 x 1,85-1,90 m) sur une profondeur de 3,30 m. Cette fosse a été remblayée en plusieurs fois, mais le mobilier, d’époque classique, paraît homogène à travers les niveaux : lampes à vernis noir, céramique de table, amphores, pesons et tuiles, ainsi qu’os animaux et coquillages. Les monnaies qui y ont été recueillies permettent de lier ce remplissage à la destruction de la ville en 354 av. J.-C.
Dans le secteur Sud, toujours, trois tombes de l’Âge du Bronze (HR IIIC) ont été dégagées dans le sondage 1 et deux tombes dans le sondage 5 :
- Tombe 6 (sondage 1 ; fig. 8). La tombe a été repérée au moment de la fouille de la tombe 7, qui la recouvrait et la perturbait partiellement. La découverte d’un tibia avait révélé la présence d’une sépulture de nourrisson, et effectivement sous une couche datée de l’Âge du Fer, on a dégagé la partie supérieure du squelette, en mauvais état de conservation et sans mobilier.
- Tombe 17 (fig. 9). Il s’agit d’une fosse creusée dans la roche, orientée Nord-Sud. Le squelette était très mal conservé, mais on a identifié un individu jeune (post-puberté), en position allongée les bras repliés sur le torse et les jambes probablement fléchies. Le dépôt de sédiments sombres au-dessus du crane indique peut-être que la sépulture était recouverte d’un couvercle en bois. Le mobilier comporte une épingle en bronze, six perles, un alabastre, et une coupe à carène qui date l’inhumation de l’HR IIIC.
- Tombe 18. Orientée Est-Ouest (tête à l’Est), cette tombe à fosse creusée comportait l’inhumation d’un squelette en bonne état d’un adulte (1,75 m), accompagné d’une jarre monochrome sans anse (HR IIIC), une épingle ou aiguille en os, un couteau ou dague en bronze dans la main gauche qui reposait sur l’abdomen.
- Tombe 16 (sondage 5). Une inhumation dans une fosse peu profonde a été découverte entre les niveaux archaïques et les fosses-dépotoirs remplis de débris d’artisanat dans la partie Sud-Ouest du sondage. Il s’agit de la sépulture d’un individu jeune dont le squelette est partiellement préservé. On n’a pas trouvé de mobilier qui soit lié à la sépulture, mais la céramique contenue dans le remblai (perturbé) date de l’Âge du Fer.
- Tombe 19. Au Nord-Est du sondage, une tombe à fosse peu profonde contenant un squelette articulé, orienté Sud-Ouest/Nord-Est avec la tête au Nord, en position fléchie. Elle est probablement datée de l’Âge du Bronze.
Dans le secteur Nord de la colline, la recherche s’est poursuivie dans trois sondages.
Dans le sondage 3, où l’on avait mis au jour le mur 1, d’orientation Est-Ouest, en 2014, on a atteint des niveaux datés de l’Âge du Fer au Nord du mur, notamment, on a dégagé une fosse remplie de petits galets, et qui conservait, au fond, la base d’un pithos de stockage, daté de l’Age du Fer. Au Sud du mur, sous une couche de briques décomposées (effondrement de mur), on a mis au jour des niveaux archaïques, dont deux fosses (63 et 64), ainsi que des dépôts de l’Age du Fer. Ainsi, la stratigraphie à cet endroit a révélé des traces d’une occupation de l’Age du Fer avec des fosses et des pithoi de stockage, une phase archaïque ancienne avec des fosses et d’autres dépôts, une phase d’ateliers archaïques construits en brique crue sur socle en pierre. Des traces de destruction par le feu rappellent un épisode au milieu du VIe s. av. J.-C. qui est observé au sommet de la Colline Ouest.
Dans le sondage 4 (fig. 10), à 2 m de la tranchée 3, n’a pas livré la poursuite du mur 3 vers l’Est, mais un retour de mur, matérialisé par des briques crues effondrées. Un autre mur, parallèle au mur 1 et probablement séparé de celui-ci par une rue, a été dégagé près de l’extrémité Sud du sondage.
Le sondage 6 a permis de dégager l’extension du mur 1 vers l’Ouest, ainsi que des indices de destruction par incendie daté de l’époque archaïque de l’atelier le plus au Nord de la colline, avec des briques crues brûlées et effondrées près des fondations du mur (fig. 11).
Par ailleurs, 18 carottages ont été effectués sur trois transects orientés Nord-Sud, en contrebas de la zone de fouille, le long du rivage antique présumé. Les résultats préliminaires des investigations géophysiques ont révélé une surface compactée (rue ou passage ?) bordée à l’Ouest par un mur, dans le secteur 4 (fig. 12).
Dans le sondage 3, où l’on avait mis au jour le mur 1, d’orientation Est-Ouest, en 2014, on a atteint des niveaux datés de l’Âge du Fer au Nord du mur, notamment, on a dégagé une fosse remplie de petits galets, et qui conservait, au fond, la base d’un pithos de stockage, daté de l’Age du Fer. Au Sud du mur, sous une couche de briques décomposées (effondrement de mur), on a mis au jour des niveaux archaïques, dont deux fosses (63 et 64), ainsi que des dépôts de l’Age du Fer. Ainsi, la stratigraphie à cet endroit a révélé des traces d’une occupation de l’Age du Fer avec des fosses et des pithoi de stockage, une phase archaïque ancienne avec des fosses et d’autres dépôts, une phase d’ateliers archaïques construits en brique crue sur socle en pierre. Des traces de destruction par le feu rappellent un épisode au milieu du VIe s. av. J.-C. qui est observé au sommet de la Colline Ouest.
Dans le sondage 4 (fig. 10), à 2 m de la tranchée 3, n’a pas livré la poursuite du mur 3 vers l’Est, mais un retour de mur, matérialisé par des briques crues effondrées. Un autre mur, parallèle au mur 1 et probablement séparé de celui-ci par une rue, a été dégagé près de l’extrémité Sud du sondage.
Le sondage 6 a permis de dégager l’extension du mur 1 vers l’Ouest, ainsi que des indices de destruction par incendie daté de l’époque archaïque de l’atelier le plus au Nord de la colline, avec des briques crues brûlées et effondrées près des fondations du mur (fig. 11).
Par ailleurs, 18 carottages ont été effectués sur trois transects orientés Nord-Sud, en contrebas de la zone de fouille, le long du rivage antique présumé. Les résultats préliminaires des investigations géophysiques ont révélé une surface compactée (rue ou passage ?) bordée à l’Ouest par un mur, dans le secteur 4 (fig. 12).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Methonè en 2015 remis par M. Besios, K. Noulas, A. Athanassiadou, J. K. Papadopoulos et S. Morris.
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Date de création
2016-07-13 00:00:00
Dernière modification
2023-10-30 12:44:45
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