AMARYNTHOS - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
5446
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Εφορεία Αρχαιοτήτων Ευβοίας (Éphorie des antiquités d'Eubée)
École suisse d'archéologie en Grèce (ESAG) (École suisse d'archéologie en Grèce)
Localisation
Toponyme
Amarynthos, Artemision
Amarynthos, Artemision
Notices et opérations liées
Description
À Amarynthos, D. Knoepfler, A. Karapaschalidou, T. Krapf, T. Theurillat et D. Ackermann (ESAG et Éphorie des Antiquités d’Eubée) ont poursuivi en 2015 la fouille du grand portique hellénistique et du bâtiment sous-jacent, mis au jour les années précédentes, ainsi que leurs alentours immédiats.
La poursuite de l’exploration de l’édifice de l’époque classique, dégagé dans les niveaux inférieurs et à l’intérieur de l’espace du portique, a révélé un retour de la fondation à l’Est, mais aucun niveau de circulation ou aménagement associé n’a été mis en évidence et ce n’est que l’étude du plan qui permet de préciser la fonction de l’édifice. Ainsi, d’après les parallèles que l’on peut établir dans le sanctuaire de Poséidon à Sounion, il est probable qu’il s’agisse d’un propylée.
L’exploration du portique s’est prolongée au-delà du terrain de fouille sur lequel il atteint déjà une longueur de 35 m (fig. 1-2) : un sondage sur un terrain immédiatement au Nord n’a livré aucun vestige en relation avec le bâtiment et on déduit que celui-ci ne se prolongeait pas dans cette direction. Par ailleurs, aucun vestige en surface ne permet de situer l’extrémité Sud du portique en direction de la mer, distante d’une centaine de mètres. L’organisation interne du bâtiment est mieux connue : il est réglé sur un module d’environ 5,20 m qui rythme la colonnade intérieure ainsi que la largeur de l’édifice. De l’élévation, il ne reste qu’une seule assise de gros blocs de calcaire du mur arrière. La tranchée de fondations de ce mur a été vidée en 2015 et son remplissage a livré de la céramique fine de qualité, dont quelques vases du troisième quart du IVe s. av. J.-C. : la construction du portique se situe donc à la période charnière entre les époques classique et hellénistique. Deux autres états ont été identifiés : un premier réaménagement pour installer une banquette le long du mur arrière – il en subsiste les socles de fondation en conglomérat disposés à intervalle régulier et une base en calcaire avec mortaise et un support mouluré ; dans un autre état, on a percé une porte désaxée dans le mur arrière du portique vers le milieu du IIIe s. av. J.-C. Sa largeur peut être restituée à 2,90 m, d’après son seuil monolithique ; elle est encadrée par deux piédroits moulurés et précédée d’un propylée.
L’aménagement d’une porte monumentale à l’arrière du portique, ainsi que la présence de cinq bases pour des stèles et des statues contre le mur, impliquent que l’espace en arrière du portique revêtait une importance particulière. On a ouvert une tranchée exploratrice dans une parcelle à l’Est du chantier : celle-ci a offert un aperçu de l’occupation de ce secteur et offre une stratigraphie de référence à travers les principaux vestiges (fig. 3). Sous un niveau important de colluvionnement (jusqu’à 2 m d’épaisseur), les seuls structures mises au jour sont une fosse (ou un fossé) et un niveau de circulation de l’époque hellénistique d’une largeur de 15 m, suggérant la présence d’une esplanade à l’arrière du portique. A l’Est, la fouille s’est arrêtée sur des niveaux préhistoriques qui ont livré de la céramique du Bronze Ancien à Récent.
La poursuite de l’exploration de l’édifice de l’époque classique, dégagé dans les niveaux inférieurs et à l’intérieur de l’espace du portique, a révélé un retour de la fondation à l’Est, mais aucun niveau de circulation ou aménagement associé n’a été mis en évidence et ce n’est que l’étude du plan qui permet de préciser la fonction de l’édifice. Ainsi, d’après les parallèles que l’on peut établir dans le sanctuaire de Poséidon à Sounion, il est probable qu’il s’agisse d’un propylée.
L’exploration du portique s’est prolongée au-delà du terrain de fouille sur lequel il atteint déjà une longueur de 35 m (fig. 1-2) : un sondage sur un terrain immédiatement au Nord n’a livré aucun vestige en relation avec le bâtiment et on déduit que celui-ci ne se prolongeait pas dans cette direction. Par ailleurs, aucun vestige en surface ne permet de situer l’extrémité Sud du portique en direction de la mer, distante d’une centaine de mètres. L’organisation interne du bâtiment est mieux connue : il est réglé sur un module d’environ 5,20 m qui rythme la colonnade intérieure ainsi que la largeur de l’édifice. De l’élévation, il ne reste qu’une seule assise de gros blocs de calcaire du mur arrière. La tranchée de fondations de ce mur a été vidée en 2015 et son remplissage a livré de la céramique fine de qualité, dont quelques vases du troisième quart du IVe s. av. J.-C. : la construction du portique se situe donc à la période charnière entre les époques classique et hellénistique. Deux autres états ont été identifiés : un premier réaménagement pour installer une banquette le long du mur arrière – il en subsiste les socles de fondation en conglomérat disposés à intervalle régulier et une base en calcaire avec mortaise et un support mouluré ; dans un autre état, on a percé une porte désaxée dans le mur arrière du portique vers le milieu du IIIe s. av. J.-C. Sa largeur peut être restituée à 2,90 m, d’après son seuil monolithique ; elle est encadrée par deux piédroits moulurés et précédée d’un propylée.
L’aménagement d’une porte monumentale à l’arrière du portique, ainsi que la présence de cinq bases pour des stèles et des statues contre le mur, impliquent que l’espace en arrière du portique revêtait une importance particulière. On a ouvert une tranchée exploratrice dans une parcelle à l’Est du chantier : celle-ci a offert un aperçu de l’occupation de ce secteur et offre une stratigraphie de référence à travers les principaux vestiges (fig. 3). Sous un niveau important de colluvionnement (jusqu’à 2 m d’épaisseur), les seuls structures mises au jour sont une fosse (ou un fossé) et un niveau de circulation de l’époque hellénistique d’une largeur de 15 m, suggérant la présence d’une esplanade à l’arrière du portique. A l’Est, la fouille s’est arrêtée sur des niveaux préhistoriques qui ont livré de la céramique du Bronze Ancien à Récent.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après D. Knoepfler, A. Karapaschalidou, T. Krapf, T. Theurillat et D. Ackermann, dans le Rapport annuel sur les activités de l’École suisse d’Archéologie en Grèce en 2015.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
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Date de création
2016-07-12 00:00:00
Dernière modification
2023-10-30 12:41:56
Figure(s)
Fig. 2/ Amarynthos, plan par phases des vestiges découverts depuis 2007 dans les terrains Manis, Stavrianou et Dimitriadis.