ARGILOS - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
5444
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Argilos, ville antique, ancient city
Argilos, ville antique, ancient city
Notices et opérations liées
Description
À Argilos,
Secteur de l’acropole. – On a poursuivi vers l’Ouest le dégagement de la rue qui avait été mise au jour en 2013 à l’extrémité Sud-Est de l’acropole. À cet endroit, la rue est moins bien conservée et semble changer de direction.
Secteur Sud-Est, terrain Koutloudis. – On a poursuivi le dégagement du complexe architectural découvert en 2012. La fouille s’est poursuivie vers l’Est, ce qui a permis la découverte de la limite orientale du complexe (fig. 1). Le complexe, d’une longueur totale de près de 60 m, est composé de 12 pièces/boutiques (fig. 2), dont les dimensions peuvent varier légèrement d’une pièce à l’autre (dim. moy. : larg. 5 m ; prof. 7.50 m). À l’Ouest il est limité par un large caniveau servant à recueillir les eaux de pluie ; à l’Est il est limité par une rue d’orientation Nord-Ouest/Sud-Est, la rue « R3 », d’une largeur de près de 1,70 m (fig. 3). Cette rue marque la limite entre le complexe de boutiques et un autre complexe qui s’étend plus à l’Est (le complexe « P »), dont les murs appartenant à deux pièces ont été partiellement dégagés. La rue croise au Nord une rue perpendiculaire, « R4 », à l’arrière des boutiques des deux complexes, puis plus au Nord, une autre rue : « R5 », qui semble border au Nord un autre complexe architectural identique à celui qui est en cours de fouilles depuis 2012. Enfin, comme « R4 », la rue « R5 » se poursuit aussi à l’Est de « R3 ».
Nous avions déjà identifié en 2014 deux phases d’occupation du complexe « L » (les phases 2 et 3) qui correspondent aux phases les plus récentes de l’occupation sur le flanc Sud-Est de la colline : la phase 2 s’échelonnant entre 475/460 et 425/400 et la phase 3 entre 425/400 et 357 av. J.-C. – Elles ont été identifiées dans toutes les pièces du bâtiment. Toutefois, certaines caractéristiques des matériaux employés dans la construction du mur de fond sont comparables à celles des édifices archaïques sur le site, ce qui suggère l’existence d’une phase d’occupation remontant au VIe s. av. J.-C. Lors de la fouille de la pièce L6 en 2015, on a dégagé le sol « ancien » de la phase 2 et remarqué la présence de poches de sable. Il s’est avéré que le sol reposait entièrement sur un remblai de sable de 60 à 80 cm d’épaisseur sous lequel on a dégagé un sol qui date au plus tard du milieu du VIe s. Ce sol comportait deux cavités au centre desquelles avait été posée une pierre plate servant probablement de base à des montants en bois.
Il semble que toutes les pièces – du moins durant l’état du Ve siècle (phase 2) – avaient une fonction commerciale. Si plusieurs paraissent avoir maintenu le même type d’activité lors de la phase récente d’occupation, 425/400 à 357, une au moins, L1, a servi (aussi ?) d’habitation. La nature des denrées produites et/ou vendues n’est toutefois pas facile à déterminer. La présence d’une maie dans la pièce L4 témoigne de la présence d’un pressoir (huile ?). Dans la pièce L7, la découverte cette année d’une importante quantité de pesons de métier à tisser et d’un bassin servant, croit-on, à la teinture des tissus, apporte des indications précieuses sur la fonction de la pièce. D’autres pièces contenaient des amphores de transport. Des prélèvements de terre ont été effectués dans plusieurs pièces pour analyses archéobotaniques. Enfin, la découverte, cette année encore, d’une très grande quantité de monnaies, (239 au total), ne laisse aucun doute quant au caractère commercial du complexe. En tout, c’est près de 450 monnaies qui ont été trouvées dans ces pièces/boutiques.
Situé face à la mer, il n’est pas impossible que ce complexe ait marqué la limite Nord de l’agora commerciale de la ville. Il importe donc d’en poursuivre le dégagement, de continuer la fouille de chacune des pièces afin de mieux cerner la chronologie et la fonction de celles-ci, et de vérifier l’hypothèse selon laquelle un second complexe aurait été érigé sur une terrasse derrière le complexe « L ».
(Institut Canadien en Grèce) et
(XVIIIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont mené en 2015 une nouvelle campagne de fouilles : les travaux se sont portés sur l’acropole (zone Sud) et sur le terrain Koutloudis, dans le secteur Sud-Est, où l’on avait mis au jour les vestiges d’un complexe commercial et de ses abords.Secteur de l’acropole. – On a poursuivi vers l’Ouest le dégagement de la rue qui avait été mise au jour en 2013 à l’extrémité Sud-Est de l’acropole. À cet endroit, la rue est moins bien conservée et semble changer de direction.
Secteur Sud-Est, terrain Koutloudis. – On a poursuivi le dégagement du complexe architectural découvert en 2012. La fouille s’est poursuivie vers l’Est, ce qui a permis la découverte de la limite orientale du complexe (fig. 1). Le complexe, d’une longueur totale de près de 60 m, est composé de 12 pièces/boutiques (fig. 2), dont les dimensions peuvent varier légèrement d’une pièce à l’autre (dim. moy. : larg. 5 m ; prof. 7.50 m). À l’Ouest il est limité par un large caniveau servant à recueillir les eaux de pluie ; à l’Est il est limité par une rue d’orientation Nord-Ouest/Sud-Est, la rue « R3 », d’une largeur de près de 1,70 m (fig. 3). Cette rue marque la limite entre le complexe de boutiques et un autre complexe qui s’étend plus à l’Est (le complexe « P »), dont les murs appartenant à deux pièces ont été partiellement dégagés. La rue croise au Nord une rue perpendiculaire, « R4 », à l’arrière des boutiques des deux complexes, puis plus au Nord, une autre rue : « R5 », qui semble border au Nord un autre complexe architectural identique à celui qui est en cours de fouilles depuis 2012. Enfin, comme « R4 », la rue « R5 » se poursuit aussi à l’Est de « R3 ».
Nous avions déjà identifié en 2014 deux phases d’occupation du complexe « L » (les phases 2 et 3) qui correspondent aux phases les plus récentes de l’occupation sur le flanc Sud-Est de la colline : la phase 2 s’échelonnant entre 475/460 et 425/400 et la phase 3 entre 425/400 et 357 av. J.-C. – Elles ont été identifiées dans toutes les pièces du bâtiment. Toutefois, certaines caractéristiques des matériaux employés dans la construction du mur de fond sont comparables à celles des édifices archaïques sur le site, ce qui suggère l’existence d’une phase d’occupation remontant au VIe s. av. J.-C. Lors de la fouille de la pièce L6 en 2015, on a dégagé le sol « ancien » de la phase 2 et remarqué la présence de poches de sable. Il s’est avéré que le sol reposait entièrement sur un remblai de sable de 60 à 80 cm d’épaisseur sous lequel on a dégagé un sol qui date au plus tard du milieu du VIe s. Ce sol comportait deux cavités au centre desquelles avait été posée une pierre plate servant probablement de base à des montants en bois.
Il semble que toutes les pièces – du moins durant l’état du Ve siècle (phase 2) – avaient une fonction commerciale. Si plusieurs paraissent avoir maintenu le même type d’activité lors de la phase récente d’occupation, 425/400 à 357, une au moins, L1, a servi (aussi ?) d’habitation. La nature des denrées produites et/ou vendues n’est toutefois pas facile à déterminer. La présence d’une maie dans la pièce L4 témoigne de la présence d’un pressoir (huile ?). Dans la pièce L7, la découverte cette année d’une importante quantité de pesons de métier à tisser et d’un bassin servant, croit-on, à la teinture des tissus, apporte des indications précieuses sur la fonction de la pièce. D’autres pièces contenaient des amphores de transport. Des prélèvements de terre ont été effectués dans plusieurs pièces pour analyses archéobotaniques. Enfin, la découverte, cette année encore, d’une très grande quantité de monnaies, (239 au total), ne laisse aucun doute quant au caractère commercial du complexe. En tout, c’est près de 450 monnaies qui ont été trouvées dans ces pièces/boutiques.
Situé face à la mer, il n’est pas impossible que ce complexe ait marqué la limite Nord de l’agora commerciale de la ville. Il importe donc d’en poursuivre le dégagement, de continuer la fouille de chacune des pièces afin de mieux cerner la chronologie et la fonction de celles-ci, et de vérifier l’hypothèse selon laquelle un second complexe aurait été érigé sur une terrasse derrière le complexe « L ».
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Argilos en 2015, remis par J. Y. Perreault.
Voir aussi AD 70 (2015), p. 1134-1138.
Voir aussi AD 70 (2015), p. 1134-1138.
Légende graphique :
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Date de création
2016-07-11 00:00:00
Dernière modification
2024-10-24 12:01:14