NAXOS. - Stelida - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
5443
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Εφορεία Αρχαιοτήτων Κυκλάδων (Éphorie des antiquités des Cyclades)
L'Institut canadien en Grèce (CIG) (Institut canadien en Grèce)
Localisation
Toponyme
Stelida
Stelida
Notices et opérations liées
Description
Au Nord-Ouest de Naxos, une équipe composée de T. Carter, D. Contreras, S. Doyle, D. Hickson, D. Mihailovic, J. Morgan and T. Moutsidou (CIG) en collaboration avec D. Ahanassoulis (Éphorie des Cyclades) a mené en 2015 une nouvelle mission de terrain sur la colline de Stelida (fig. 1), où l’on a mis au jour un gisement de chert et un atelier de pierre taillée qui permet de dater l’occupation du site du Paléolithique Inférieur au Mésolithique (250 000 – 7000 av. J.-C.). Cette date très haute nécessitant d’être vérifiée, on a procédé en 2015 à une fouille qui avait pour objectif de localiser des niveaux archéologiques non perturbés et contenant du matériel datable. On a donc implanté des sondages dans quatre zones du site (fig. 2).
La zone DG-A (fig. 3), sur la pente près des gisements de chert du sommet de la colline a révélé, dans sept sondages, la présence de deux couches distinctes, sous un niveau superficiel : un niveau supérieur de sédiments gris-marron riche en artefacts qui paraît dater du début du Paléolithique Supérieur et un niveau inférieur de sédiments sableux compactes et rouges, riche en outils en pierre, datés du début du Paléolithique Moyen ou de la fin de Paléolithique Inférieur (fig. 4). Les deux niveaux comportent des dépôts colluviaux qui correspondent à des périodes d’érosion. Dans l’un des sondages (DG-A/05), on a recueilli une petite pointe Moustérienne et une pointe pseudo-Levallois (Paléolithique Moyen/Néanderthal ; fig. 5) dans le niveau supérieur : ce sondage a livré très peu de matériel en profondeur, indiquant un degré d’érosion plus important dans la partie basse de la colline. Il semble que le mobilier provenant de la couche supérieur de ces sondages possède des caractéristiques associées à la « culture » Aurignacienne, datée en Europe entre 40 000 et 27 000 BP : il s’agit d’outils lithiques taillés. Si cette datation se confirmait, la découverte serait d’une grande importance puisque c’est un assemblage associé à l’apparition de l’homo sapiens en Europe et elle impliquerait donc un itinéraire différent pour le passage de l’homo sapiens d’Anatolie en Europe, via le bassin égéen. Parmi le matériel recueilli dans la couche inférieure, on signale un grattoir Quina, outil qui a été associé à des assemblages du Paléolithique Moyen en France, et des noyaux, des bifaces et d’autres pièces de la technologie proto-Levallois, associés au Paléolithique Inférieur.
La fouille des sondages implantés dans les trois autres zones du site n’a pas été achevée. Cependant on signale la découverte dans le sondage DG-B/10 d’un niveau riche en mobilier du Paléolithique Supérieur, contenant notamment du matériel Aurignacien.
Par ailleurs, des échantillons d’aeolianite, qui comportent du matériel archéologique, ont été prélevés sur la côte Ouest afin de dater la formation de ces dépôts par OSL (fig. 6-7).
Les résultats de cette fouille permettront de reconstituer le paysage paléolithique et éventuellement de localiser l’occupation temporaire du site en relation avec l’exploitation du gisement de chert, mais aussi ils remettent en question notamment le mode de déplacement de l’homme à cette époque selon que le niveau marin dans ce secteur ait été suffisamment bas pour permettre un voyage à pied ou si un court voyage maritime ait été nécessaire.
La zone DG-A (fig. 3), sur la pente près des gisements de chert du sommet de la colline a révélé, dans sept sondages, la présence de deux couches distinctes, sous un niveau superficiel : un niveau supérieur de sédiments gris-marron riche en artefacts qui paraît dater du début du Paléolithique Supérieur et un niveau inférieur de sédiments sableux compactes et rouges, riche en outils en pierre, datés du début du Paléolithique Moyen ou de la fin de Paléolithique Inférieur (fig. 4). Les deux niveaux comportent des dépôts colluviaux qui correspondent à des périodes d’érosion. Dans l’un des sondages (DG-A/05), on a recueilli une petite pointe Moustérienne et une pointe pseudo-Levallois (Paléolithique Moyen/Néanderthal ; fig. 5) dans le niveau supérieur : ce sondage a livré très peu de matériel en profondeur, indiquant un degré d’érosion plus important dans la partie basse de la colline. Il semble que le mobilier provenant de la couche supérieur de ces sondages possède des caractéristiques associées à la « culture » Aurignacienne, datée en Europe entre 40 000 et 27 000 BP : il s’agit d’outils lithiques taillés. Si cette datation se confirmait, la découverte serait d’une grande importance puisque c’est un assemblage associé à l’apparition de l’homo sapiens en Europe et elle impliquerait donc un itinéraire différent pour le passage de l’homo sapiens d’Anatolie en Europe, via le bassin égéen. Parmi le matériel recueilli dans la couche inférieure, on signale un grattoir Quina, outil qui a été associé à des assemblages du Paléolithique Moyen en France, et des noyaux, des bifaces et d’autres pièces de la technologie proto-Levallois, associés au Paléolithique Inférieur.
La fouille des sondages implantés dans les trois autres zones du site n’a pas été achevée. Cependant on signale la découverte dans le sondage DG-B/10 d’un niveau riche en mobilier du Paléolithique Supérieur, contenant notamment du matériel Aurignacien.
Par ailleurs, des échantillons d’aeolianite, qui comportent du matériel archéologique, ont été prélevés sur la côte Ouest afin de dater la formation de ces dépôts par OSL (fig. 6-7).
Les résultats de cette fouille permettront de reconstituer le paysage paléolithique et éventuellement de localiser l’occupation temporaire du site en relation avec l’exploitation du gisement de chert, mais aussi ils remettent en question notamment le mode de déplacement de l’homme à cette époque selon que le niveau marin dans ce secteur ait été suffisamment bas pour permettre un voyage à pied ou si un court voyage maritime ait été nécessaire.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Stelida en 2015, remis par l’Institut Canadien en Grèce.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
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Date de création
2016-07-08 00:00:00
Dernière modification
2023-10-30 12:39:34
Figure(s)
Fig. 4/ Stelida, outils en pierre de la fin du Paléolithique Inférieur, provenant du sondage DG-A/03.
Fig. 5/ Stelida, pointe moustérienne et pseudo-Levallois provenant des niveaux supérieurs du sondage DG-A/05