DIKILI TASH - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
5434
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Dikili Tash
Dikili Tash
Notices et opérations liées
Description
À Dikili Tash, P. Darcque, (CNRS/EfA), H. Koukouli-Chryssanthaki (Société Archéologique d'Athènes), D. Malamidou (XVIIIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques/SAA) et Z. Tsirtsoni, (CNRS/EfA) ont mené en 2015 une nouvelle campagne d’étude portant sur les données issues des fouilles 2012-2013 et la préparation des publications. Plusieurs dossiers ont fait l’objet d’une attention particulière.
Les aménagements de la maison 1. - L’étude approfondie des relevés, de la documentation de la fouille et des fragments architecturaux en terre à bâtir a permis de clarifier plusieurs points concernant l’interprétation de la maison 1, dont le plus important est l’aménagement d’une petite plate-forme (6-121), construite au-dessus du sol 6-125 et d’une hauteur de 0,15-0,20 m. Il s’agit d’une intervention architecturale postérieure à la construction du sol, car ce dernier est conservé sous la plate-forme. La terre compacte du substrat ne comporte pas de dégraissants végétaux, mais des graviers et des coquillages, ainsi que quelques tessons, ce qui fait penser à un matériau non préparé. En revanche, le matériau utilisé pour les enduits formant le revêtement de cet aménagement comporte du dégraissant végétal. En général, on observe deux couches d’enduit, mais la partie Sud-Est de la plate-forme en comporte cinq, d’une épaisseur totale de 6-7 cm. Des traces d’une paroi verticale étaient visibles au Sud-Ouest. D’autres traces, très tenues, sont observables au niveau du locus 6-122. Cela conduit à restituer une plate-forme orientée NO/SE s’étendant du locus 6-121 au locus 6-122 et faisant peut-être retour vers le Sud. Au Sud-Est, un poteau (6-116) mesurant 0,22 m de diamètre, prend appui sur la plate-forme, car l’enduit remonte sur sa base. On suppose que cette plate-forme prenait appui ou s’articulait avec le four 6-114. La largeur de la plate-forme serait d’au moins 0,60 m, car le plus grand diamètre de la jarre 6364-002, qui repose sur elle, est de l’ordre de 0,58 m. Deux autres vases reposent sur le revêtement de la plate-forme, aux environs de 63,53-63,61 m/mer, soit une vingtaine de centimètres plus haut que le sol 6-125, qui se trouve à cet endroit aux environs de 63,37 m/mer.
L’identification de cet élément est particulièrement importante, car le grand ensemble d’objets de parure et de matière première découvert en 2012-2013 à proximité immédiate pourrait avoir reposé, à l’origine, sur la plate-forme 6-121.
La datation absolue du niveau du Néolithique Final. - Cinq échantillons prélevés dans les fosses 6-128 et 6-131 ont fait l’objet de datations 14C, deux au laboratoire de Lyon, trois à celui de Groningen. Les graines mêlées au mobilier attribué au Néolithique Final permettent de dater ce dernier dans la fourchette 4226-3705, avec de fortes probabilités pour la fourchette 4075-3856 av. J.-C., ce qui s’accorde bien avec les dates obtenues sur les sites (par exemple Ilinden, Yagodina, Dolno Dryanovo, Tatul) ayant déjà fourni du mobilier comparable. Ces datations, la position stratigraphique des fosses 6-128 et 6-131, ainsi que celle des portions de sol qui leur sont associées, confirme qu’il s’agit des vestiges d’une phase d’occupation qui prend place entre la destruction des maisons du secteur 6, en particulier la maison 1, et les premiers vestiges datables du Bronze Ancien I (vers 3300-3000 av. J.-C.).
Vestiges botaniques. - L’équipe de paléobotanique, dirigée par Soultana-Maria Valamoti, a procédé au tri de 65 résidus de tamis des années 2010, 2012 et 2013, provenant de zones particulièrement riches sur le plan botanique ou archéologique. L’objectif de ce tri était de collecter non seulement de nouveaux vestiges botaniques, mais aussi la faune et des artefacts. Dans le cas de six échantillons contenant des perles, le tri a été fait sur l’ensemble de l’échantillon et non sur une fraction. Parallèlement, l’étude des restes botaniques s’est poursuivie. Deux concentrations remarquables de graines de lin ont été mises en évidence dans la partie Nord de la maison 1, l’une de 200 graines, l’autre de 800. À ce jour, c’est sans doute la concentration la plus importante de lin découverte sur un site néolithique égéen.
Les aménagements de la maison 1. - L’étude approfondie des relevés, de la documentation de la fouille et des fragments architecturaux en terre à bâtir a permis de clarifier plusieurs points concernant l’interprétation de la maison 1, dont le plus important est l’aménagement d’une petite plate-forme (6-121), construite au-dessus du sol 6-125 et d’une hauteur de 0,15-0,20 m. Il s’agit d’une intervention architecturale postérieure à la construction du sol, car ce dernier est conservé sous la plate-forme. La terre compacte du substrat ne comporte pas de dégraissants végétaux, mais des graviers et des coquillages, ainsi que quelques tessons, ce qui fait penser à un matériau non préparé. En revanche, le matériau utilisé pour les enduits formant le revêtement de cet aménagement comporte du dégraissant végétal. En général, on observe deux couches d’enduit, mais la partie Sud-Est de la plate-forme en comporte cinq, d’une épaisseur totale de 6-7 cm. Des traces d’une paroi verticale étaient visibles au Sud-Ouest. D’autres traces, très tenues, sont observables au niveau du locus 6-122. Cela conduit à restituer une plate-forme orientée NO/SE s’étendant du locus 6-121 au locus 6-122 et faisant peut-être retour vers le Sud. Au Sud-Est, un poteau (6-116) mesurant 0,22 m de diamètre, prend appui sur la plate-forme, car l’enduit remonte sur sa base. On suppose que cette plate-forme prenait appui ou s’articulait avec le four 6-114. La largeur de la plate-forme serait d’au moins 0,60 m, car le plus grand diamètre de la jarre 6364-002, qui repose sur elle, est de l’ordre de 0,58 m. Deux autres vases reposent sur le revêtement de la plate-forme, aux environs de 63,53-63,61 m/mer, soit une vingtaine de centimètres plus haut que le sol 6-125, qui se trouve à cet endroit aux environs de 63,37 m/mer.
L’identification de cet élément est particulièrement importante, car le grand ensemble d’objets de parure et de matière première découvert en 2012-2013 à proximité immédiate pourrait avoir reposé, à l’origine, sur la plate-forme 6-121.
La datation absolue du niveau du Néolithique Final. - Cinq échantillons prélevés dans les fosses 6-128 et 6-131 ont fait l’objet de datations 14C, deux au laboratoire de Lyon, trois à celui de Groningen. Les graines mêlées au mobilier attribué au Néolithique Final permettent de dater ce dernier dans la fourchette 4226-3705, avec de fortes probabilités pour la fourchette 4075-3856 av. J.-C., ce qui s’accorde bien avec les dates obtenues sur les sites (par exemple Ilinden, Yagodina, Dolno Dryanovo, Tatul) ayant déjà fourni du mobilier comparable. Ces datations, la position stratigraphique des fosses 6-128 et 6-131, ainsi que celle des portions de sol qui leur sont associées, confirme qu’il s’agit des vestiges d’une phase d’occupation qui prend place entre la destruction des maisons du secteur 6, en particulier la maison 1, et les premiers vestiges datables du Bronze Ancien I (vers 3300-3000 av. J.-C.).
Vestiges botaniques. - L’équipe de paléobotanique, dirigée par Soultana-Maria Valamoti, a procédé au tri de 65 résidus de tamis des années 2010, 2012 et 2013, provenant de zones particulièrement riches sur le plan botanique ou archéologique. L’objectif de ce tri était de collecter non seulement de nouveaux vestiges botaniques, mais aussi la faune et des artefacts. Dans le cas de six échantillons contenant des perles, le tri a été fait sur l’ensemble de l’échantillon et non sur une fraction. Parallèlement, l’étude des restes botaniques s’est poursuivie. Deux concentrations remarquables de graines de lin ont été mises en évidence dans la partie Nord de la maison 1, l’une de 200 graines, l’autre de 800. À ce jour, c’est sans doute la concentration la plus importante de lin découverte sur un site néolithique égéen.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Dikili Tash en 2015, remis par P. Darcque, H. Koukouli-Chryssanthaki, D. Malamidou et Z. Tsirtsoni.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2016-07-06 00:00:00
Dernière modification
2023-10-30 12:33:54