LEFKANDI - 2006
Informations Générales
Numéro de la notice
525
Année de l'opération
2006
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Lefkandi
Lefkandi
Notices et opérations liées
Description
En 2006, d’importants vestiges ont été mis au jour dans les zones I et II, qui précisent sensiblement notre connaissance du site à la fin de l’HR et au début de l’Âge du Fer.
Dans la zone I, la fouille s’est concentrée près du passage Nord-Sud dégagé en 2004, dont la profondeur avait été surévaluée au moment de sa découverte en raison de la présence d’une fosse GR à cet endroit. Le mur à l’Est du passage constitue en réalité le mur Ouest d’un « mégaron » PG/SPG (Xe-IXe s. av. J.-C.) dont le mode de construction ressemble à celui de l’édifice monumental de Toumba. Le bâtiment, désormais appelé le « mégaron » protogéométrique (fig. 1-2), est l’édifice de l’Âge du Fer le mieux construit à Xéropolis ; mesurant à l’intérieur au moins 13 x 7,50 m, il est toutefois plus petit que le bâtiment de Toumba. Le « mégaron » a été construit presque directement sur une structure HR IIIC ; l’emploi du même emplacement et la réutilisation de murs antérieurs ne peuvent être une coïncidence. Le mur Ouest est partiellement conservé, la limite Sud du « mégaron » est attestée par un tronçon de mur et des trous de poteau, alors que toute trace du mur Nord a été oblitérée par l’érosion du tell à cet endroit ; on ignore par conséquent s’il s’agissait d’une construction absidale ou rectangulaire. Les murs Est et Ouest étaient fondés sur des dalles, le mur Est reposant sur le sommet d’un mur de l’HR IIIC. On a dégagé, à l’intérieur, des trous de poteau (diam. 0,20 m) pas exactement alignés sur les deux murs Nord-Sud. Des trous de poteau disposés sur un axe Est-Ouest suggèrent que la partie Nord du bâtiment était peut-être divisée en deux pièces, dotées de deux sols différents : un pavement de galets dans la pièce Nord, de briques crues dans la pièce Sud ; à proximité, des fosses circulaires (diam. 0,70-0,80 m ; prof. 0,60 m) auraient servi à maintenir des vases de stockage (comme dans l’édifice monumental de Toumba). Relevons la présence de blocs à l’intérieur du bâtiment, probablement des bases de poteau HR IIIC remployées. L’absence de mobilier autre que de la céramique suggère que le bâtiment fut nettoyé lors de son abandon. Il semble que le mur Ouest a continué à servir de limite tant que le passage Nord-Sud était en usage.
Des vestiges dont la chronologie s’échelonne de l’HR IIIC à l’Âge du Fer ont été mis au jour au Sud-Ouest de la maison GR fouillée par Popham et Sackett dans les années 1960 (secteur P). Sur une surface de 6 m2 se succédaient des structures appartenant à plus de 9 états architecturaux. Relevons, assignables à l’HR IIIC, une maison détruite par un incendie, des récipients en briques crues le long d’un mur et une tombe sous un sol (pratique courante à Xéropolis à cette période) ; au PG Ancien, des trous de poteaux d’une maison sans doute absidale.
Dans la zone II, à env. 150 m à l’Ouest de la zone II, deux secteurs principaux ont été explorés (secteur Q au Sud-Est, secteur R au Nord-Est), révélant :
– dans le secteur Q, une rue Nord-Sud bordée par un secteur domestique et délimitée par des périboles bas. La surface explorée à l’Est de la rue (200 m2) conservait des vestiges assignables au premier horizon des toutes dernières phases de l’HR IIIC et de la période submycénienne mis au jour à Xéropolis : une maison, des appentis et des espaces non couverts, sans doute des cours ;
– dans le secteur R, un espace libre de construction (env. 6-7 m Nord-Sud), aménagé de petites pierres et galets, de céramique HR IIIC et d’ossements ; quelques rares vestiges témoignent de l’existence de constructions à cet endroit, qui ont été déplacées volontairement afin de ménager cet espace libre. Un imposant mur NO-SE, sans doute de terrasse ou d’enceinte, séparait, au Nord, des couches d’argile qui descendaient en une dépression ; les horizons PG contenaient, au milieu de pierres, des figurines en terre cuite brisées, parmi lesquelles deux bovidés, un modèle de bateau (fig. 3) et peut-être une tête de centaure (fig. 4).
Auteur de la notice
Sandrine HUBER
Références bibliographiques
AR 53 (2007), p. 38-40.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2009-12-01 00:00:00
Dernière modification
2023-10-03 10:10:47