COPAÏS (Lac du) - 2005
Informations Générales
Numéro de la notice
5079
Année de l'opération
2005
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
Sur la route entre Kastro et Orchomène, E. Kountouri (IXe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) a mené en 2005 une fouille préventive sur les propriétés agricoles Peloni, Douphexi et Anesti, où une partie de l’analemma et de la digue qui protégeaient les champs mycéniens de l’inondation du lac de Copaïs est visible.
Une série de sondages pratiquée sur la levée de terre présente sur les trois propriétés a permis d’étudier le mode de construction et la stratigraphie de la digue. Sur la propriété Peloni, la fouille a mis au jour un segment du mur de soutènement qui limitait la levée au Nord. Les deux premiers sondages (A-B) révèlent qu’il est construit en appareil cyclopéen, sans mortier, complété par des cales. Le parement externe, qui emploie des blocs atteignant une longueur de 1 m, présente une inclinaison vers l’intérieur de 78%. La hauteur conservée du mur est de 2,43 m, pour une épaisseur de 1,80-1,90 m, mais les blocs effondrés dans le sondage en avant du mur permettent de restituer une hauteur de 3 m. La tranchée de fondation est peu profonde, mais plus large que le mur et remplie de petites pierres et d’argile. La paroi intérieure du mur, verticale, est de facture peu soignée. Cinq couches d’argile déposées par les eaux du lac étaient en contact avec la paroi interne. La couche inférieure (5) recouvre la tranchée de fondation qui comporte des tessons de céramique mycénienne. La quatrième couche représente le niveau d’utilisation de l’analemma ; elle comporte des tessons de vases à boire de la fin de l’époque mycénienne (XIVe-XIIIe s. av. J.-C.). La troisième couche comporte une grande quantité de pierres appartenant à la superstructure du mur d’analemma ; elle correspond à une période d’abandon. On y a recueilli de la céramique mycénienne.
On estime que la largeur de l’anachoma (la levée de terre) est de 30 m, en comptant le mur de soutènement (larg. 1,90 m). Dans un autre sondage (Γ), le mur de soutènement présente un mode de construction identique. Le sondage suivant (Δ) a montré que la largeur du mur pouvait atteindre 2 m.
L’ensemble des sondages a montré que la digue, construite à l’époque mycénienne, resta en usage jusqu’à l’époque romaine tardive. L’importance de l’ouvrage suggère qu’une puissance centrale, probablement la cité d’Orchomène, fut à l’origine de sa construction.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 60 (2005), B1, p. 409-414.
Légende graphique :
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Date de création
2015-09-11 00:00:00
Dernière modification
2023-10-20 08:47:37