KOS. - Kardamaina (antique Halasarna) - 2014
Informations Générales
Numéro de la notice
5055
Année de l'opération
2014
Chronologie
Mots-clés
Édifice religieux - Pierre - Inscription - Stoa - Maison - Temple - Habitat - Sanctuaire - Bâti - Matériaux - Mobilier et aménagement du bâti - Espaces
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Kardamaina
Kardamaina
Notices et opérations liées
Description
À Kardamaina, au Sud-Ouest de l’île de Kos, S. Kalopissi-Verti et M. Panagiotidi-Kesisoglou (Université d’Athènes) ont poursuivi en 2014 la fouille programmée de l’habitat protobyzantin, dans le secteur au Nord du bâtiment Δ (fig. 1).
La fouille a révélé plusieurs nouveaux murs qui délimitent plusieurs espaces, dont deux pièces appartenant à une maison de l’époque protobyzantine. La présence de seuils indique les modes de communication entre les pièces. On identifie notamment une sorte de prostoon en avant de l’une des pièces ; il a été aménagé par le remploi d’une meule, elle-même fondée sur une base de colonne en marbre (fig. 3).
En contact avec le mur Nord du bâtiment Δ, on a mis au jour un escalier maçonné (dim. 1,09 x 0,83 m), conservé sur une hauteur de quatre marches (fig. 4). La présence de cet escalier indique que les maisons de l’époque protobyzantine avaient un étage. À l’intérieur de la pièce qui se trouve au Nord-Ouest de l’escalier, on a dégagé un grand pithos en place (fig. 5). La céramique recueillie dans les secteurs fouillés indique que ces maisons étaient occupées au VIe s. apr. J.-C.
L’équipe dirigée par G. Kokkorou-Alevra a poursuivi en 2014 la fouille dans le sanctuaire d’Apollon pythien, notamment autour des bâtiments Δ, Ε et Ζ.
Dans la région du bâtiment Δ, probablement un temple de l’époque romaine, on a effectué de nouveaux sondages dans le pronaos afin d’observer le mode de construction et la datation de la couche sous le sol et les fondations du bâtiment ainsi que la relation de la banquette qui longe le mur Ouest du pronaos avec la couche de mortier en dessous de celle-là (fig. 6-7). Il s’est avéré que le bâtiment Δ est fondé sur la roche naturelle qui a été nivelée avec une couche constituée de moellons et de terre mêlée à de la céramique de l’époque hellénistique et romaine.
Au Sud du bâtiment Δ (carrés Π26-Π27-Ρ27), on a dégagé un mur plus récent T358, qui est fondé sur un remblai et utilise en remploi dans sa maçonnerie un tambour de colonne dorique en pierre rouge. La crépis du temple est également construite en pierre rouge, tandis que le stylobate est construit en travertin local. Les remblais dégagés en avant du temple comportent de la céramique hellénistique et romaine dont la datation va jusqu’au IIe s. apr. J.-C. L’exploration de l’angle Sud-Ouest du temple a été empêchée par la présence du mur plus récent T354 qui traverse le pronaos. On a également dégagé un mur parallèle au temple (T367) et le mur Ouest du temple lui-même (T362). Au Sud du temple, le mur T358, mentionné plus haut, forme avec deux autres murs un espace ou une pièce d’un bâtiment plus récent. Il comportait en remploi un bloc inscrit de l’époque romaine impériale qui a été démonté par l’équipe de fouille.
Dans le secteur du bâtiment E (carrés I29 et K29), on a dégagé le mur hellénistique T307 et constaté qu’il n’était conservé que sur une seule assise, alors que sa tranchée de fondation n’a pas été trouvée (fig. 8). Au Nord, on a davantage dégagé le parement oriental du mur et on a trouvé en remploi dans la phase protobyzantine du mur (T307a) un bloc orné d’une frise qui appartient au bloc inscrit découvert en 2013. On a dégagé les fondations de la base carrée qui se trouve à l’Est de T307/a, à l’exception de son angle Sud-Est ; la céramique qui y est associée date de l’époque archaïque à l’époque romaine tardive. Le dégagement de la berme entre les carrés K28 et K29 a révélé que le mur protobyzantin T307a forme un retour vers l’Ouest. On a constaté 13 couches stratigraphiques dont la datation s’échelonne entre l’époque archaïque et l’époque protobyzantine : on mentionne particulièrement un sol de mortier dans la couche 7, probablement au même niveau que les blocs hellénistiques du mur T307 et la couche 13 qui constitue la tranchée de fondation du même mur. Celle-ci contient de la céramique datant du milieu du IIIe s. au troisième quart du IIe s. av. J.-C.
Dans le secteur du bâtiment Z (carrés N23-N24), un nouveau sondage a été ouvert afin de trouver l’extension du bâtiment vers le Nord. On a mis au jour deux murs parallèles, T473 et T475, datés de l’époque protobyzantine, mais fondés à des niveaux différents et dont la relation n’a pas pu être établie pour le moment, ainsi qu’un sol d’argile (fig. 9). On a trouvé une inscription sur dix lignes, une dédicace à Zeus Hypsistos par le dème des Halasarnites et les naopes (fig. 10), ainsi qu’un fragment de corniche, tous deux blocs vraisemblablement utilisés en remploi à l’époque protobyzantine. La céramique issue de ce sondage date de l’époque romaine tardive et protobyzantine.
La fouille a révélé plusieurs nouveaux murs qui délimitent plusieurs espaces, dont deux pièces appartenant à une maison de l’époque protobyzantine. La présence de seuils indique les modes de communication entre les pièces. On identifie notamment une sorte de prostoon en avant de l’une des pièces ; il a été aménagé par le remploi d’une meule, elle-même fondée sur une base de colonne en marbre (fig. 3).
En contact avec le mur Nord du bâtiment Δ, on a mis au jour un escalier maçonné (dim. 1,09 x 0,83 m), conservé sur une hauteur de quatre marches (fig. 4). La présence de cet escalier indique que les maisons de l’époque protobyzantine avaient un étage. À l’intérieur de la pièce qui se trouve au Nord-Ouest de l’escalier, on a dégagé un grand pithos en place (fig. 5). La céramique recueillie dans les secteurs fouillés indique que ces maisons étaient occupées au VIe s. apr. J.-C.
L’équipe dirigée par G. Kokkorou-Alevra a poursuivi en 2014 la fouille dans le sanctuaire d’Apollon pythien, notamment autour des bâtiments Δ, Ε et Ζ.
Dans la région du bâtiment Δ, probablement un temple de l’époque romaine, on a effectué de nouveaux sondages dans le pronaos afin d’observer le mode de construction et la datation de la couche sous le sol et les fondations du bâtiment ainsi que la relation de la banquette qui longe le mur Ouest du pronaos avec la couche de mortier en dessous de celle-là (fig. 6-7). Il s’est avéré que le bâtiment Δ est fondé sur la roche naturelle qui a été nivelée avec une couche constituée de moellons et de terre mêlée à de la céramique de l’époque hellénistique et romaine.
Au Sud du bâtiment Δ (carrés Π26-Π27-Ρ27), on a dégagé un mur plus récent T358, qui est fondé sur un remblai et utilise en remploi dans sa maçonnerie un tambour de colonne dorique en pierre rouge. La crépis du temple est également construite en pierre rouge, tandis que le stylobate est construit en travertin local. Les remblais dégagés en avant du temple comportent de la céramique hellénistique et romaine dont la datation va jusqu’au IIe s. apr. J.-C. L’exploration de l’angle Sud-Ouest du temple a été empêchée par la présence du mur plus récent T354 qui traverse le pronaos. On a également dégagé un mur parallèle au temple (T367) et le mur Ouest du temple lui-même (T362). Au Sud du temple, le mur T358, mentionné plus haut, forme avec deux autres murs un espace ou une pièce d’un bâtiment plus récent. Il comportait en remploi un bloc inscrit de l’époque romaine impériale qui a été démonté par l’équipe de fouille.
Dans le secteur du bâtiment E (carrés I29 et K29), on a dégagé le mur hellénistique T307 et constaté qu’il n’était conservé que sur une seule assise, alors que sa tranchée de fondation n’a pas été trouvée (fig. 8). Au Nord, on a davantage dégagé le parement oriental du mur et on a trouvé en remploi dans la phase protobyzantine du mur (T307a) un bloc orné d’une frise qui appartient au bloc inscrit découvert en 2013. On a dégagé les fondations de la base carrée qui se trouve à l’Est de T307/a, à l’exception de son angle Sud-Est ; la céramique qui y est associée date de l’époque archaïque à l’époque romaine tardive. Le dégagement de la berme entre les carrés K28 et K29 a révélé que le mur protobyzantin T307a forme un retour vers l’Ouest. On a constaté 13 couches stratigraphiques dont la datation s’échelonne entre l’époque archaïque et l’époque protobyzantine : on mentionne particulièrement un sol de mortier dans la couche 7, probablement au même niveau que les blocs hellénistiques du mur T307 et la couche 13 qui constitue la tranchée de fondation du même mur. Celle-ci contient de la céramique datant du milieu du IIIe s. au troisième quart du IIe s. av. J.-C.
Dans le secteur du bâtiment Z (carrés N23-N24), un nouveau sondage a été ouvert afin de trouver l’extension du bâtiment vers le Nord. On a mis au jour deux murs parallèles, T473 et T475, datés de l’époque protobyzantine, mais fondés à des niveaux différents et dont la relation n’a pas pu être établie pour le moment, ainsi qu’un sol d’argile (fig. 9). On a trouvé une inscription sur dix lignes, une dédicace à Zeus Hypsistos par le dème des Halasarnites et les naopes (fig. 10), ainsi qu’un fragment de corniche, tous deux blocs vraisemblablement utilisés en remploi à l’époque protobyzantine. La céramique issue de ce sondage date de l’époque romaine tardive et protobyzantine.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après S. Kalopissi-Verti et M. Panagiotidi-Kesisoglou et d'après G. Kokkorou-Alevra, dans le rapport de fouilles pour l’année 2014.
Légende graphique :
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Date de création
2015-09-08 00:00:00
Dernière modification
2023-10-20 08:34:03
Figure(s)
Fig. 8/ Kardamaina, bâtiment E (murs T307, 307a et fondations de la structure carrée). Vue depuis le Nord-Ouest.