KALAPODI - 2006
Informations Générales
Numéro de la notice
4744
Année de l'opération
2006
Chronologie
Mots-clés
Bains - Édifice Public - Ferme - Citerne - Four - Lampe - Monnaie - Outillage/armement - Métal - Os - Pierre - Installation hydraulique - Habitat - Production/extraction - Bâti - Mobilier et aménagement du bâti - Matériaux - Espaces
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Kalapodi, Kalapodion, Abai
Kalapodi, Kalapodion, Abai
Notices et opérations liées
20062006 (1)
Description
Près de Kalapodi, A. Gialouri (7e éphorie des antiquités byzantines) a mené en 2005-2006 une fouille de sauvetage dans le cadre de travaux d’élargissement de la route entre Atalanti et Kalapodi et mis au jour les vestiges de plusieurs complexes s’échelonnant de l’époque hellénistique au début de l’époque protobyzantine.
Au premier état de construction, qui date de l’époque hellénistique, est associé un grand bâtiment public, construit en appareil de grands blocs de poros, ainsi que d’autres constructions en blocs de poros de plus petite taille.
Des structures en galets, en blocs de remploi provenant des bâtiments hellénistiques et en fragments de tuiles appartiennent à une deuxième phase. Il s’agit de pièces organisées probablement autour d’une cour. Un four de potier de plan circulaire (diam. 2,90 m), avec un pilier central et une sole en argile, appartient à la même phase.
La troisième phase de construction est représentée par des bâtiments dans la construction desquels on a utilisé du mortier de chaux. Trois ensembles se distinguent :
- un bâtiment orthogonal, orienté Est-Ouest (long. plus de 22,50 m ; larg. 20,50. Son extrémité orientale n’a pas été dégagée. Il est constitué de deux ailes, une au Nord et une au Sud, disposées de part et d’autre d’une cour ouverte large de 4,50 m. Chaque aile comporte des pièces carrées (dim. 3,15-3,30 x 3,30-3,50 m), aménagées le long de portiques larges de 2,60 m. Le portique Nord est interrompu par une citerne (long. 2 m ; larg. environ 2,60 m). Des pièces carrées, trois sont conservées dans l’aile Nord et deux dans l’aile Sud. La quasi-totalité du bâtiment est conservée en fondations et aucun sol ni porte n’a été trouvé. Néanmoins, son plan, notamment l’aménagement des pièces en deux ailes autour d’une cour, suggère de l’identifier à une auberge.
- des bains, au Sud du bâtiment ; ils étaient accolés au bâtiment de la deuxième phase de construction, mais semblent avoir fonctionné avec l’auberge (troisième état). Il s’agit d’une petite installation (long. 14 m ; larg. 5 m ; haut. conservée des murs 0,30-0,40 m), composée de trois salles principales – le frigidarium, le tepidarium et le caldarium – disposées l’une à côté de l’autre selon un axe Nord-Sud. Le frigidarium, qui est la salle la plus grande (4,90 x4,10 m), avait un sol pavé de dalles de terre cuite et parcouru par une canalisation ; les murs étaient revêtus de mortier hydraulique. Aux deux autres espaces sont associés des hypocaustes (dim. tepidarium 2,90 x 2,40 m ; dim. caldarium 1,80 x 2,20 m). Le caldarium comportait une petite baignoire d’eau chaude (alveus) pour deux personnes.
- enfin, un atelier de potier a été installé au Sud des bains dans un édifice rectangulaire, orienté Est-Ouest (long. 12 m ; larg. 4 m), divisé en deux pièces, une à l’Ouest à un niveau plus élevé, l’autre à l’Est à niveau inférieur. Dans l’espace supérieur se trouvent trois bassins : une citerne ou un bassin à eau et deux bassins bas ou des aires de séchage. Dans la partie inférieure du bâtiment est installé le four, avec une chambre de chauffe de plan rectangulaire (dim. intérieures 3,30 x 2,50 m).
Le mobilier recueilli sur la fouille compte de la céramique usuelle, de la céramique de transport, de stockage et de service, ainsi que des lampes, des pesons, des objets en os, des meules en pierre, des clous et une clé en fer. D’après le mobilier, les vestiges dégagés peuvent être interprétés comme ceux d’une ferme romaine (milieu du IIe s. d’après une monnaie) installés sur les restes de bâtiments hellénistiques, puis réaménagés à l’époque romaine tardive pour former une auberge (première moitié du IVe s. apr. J.-C., d’après les monnaies).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Gialouri, A., Ερείπια κτιριακού συγκροτήματος στο Καλαπόδι Φθιώτιδας, ΑΕΣΘΕ 3 (2009) [2012], 1313-1322.
Légende graphique :
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Date de création
2015-06-02 00:00:00
Dernière modification
2023-10-19 07:33:23