ORPHANI. - Nécropole de Phagrès - 2003
Informations Générales
Numéro de la notice
4650
Année de l'opération
2003
Chronologie
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Mots-clés
Sépulture - Figurine - Outillage/armement - Parure/toilette - Métal - Verre - Nécropole - Bâti - Mobilier et aménagement du bâti - Matériaux - Espaces
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Orfanion
Orfanion
Notices et opérations liées
Description
Au lieu-dit Kanoni, près de la commune d’Orphani (région de Kavala) M. Nikolaïdou (XVIIIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) a mené, en 2003, la fouille d’une partie de la nécropole de Phagrès antique, mettant au jour 46 tombes de types divers s’échelonnant, pour celles qui ont pu être datées, entre le Bronze Récent et la période byzantine. En parallèle, un système de galeries souterraines a commencé à être exploré sur le site de la ville antique.
La sépulture la plus ancienne découverte consiste en un enchytrisme, dans un pithos contenant les restes d’un bûcher du Bronze Récent.
Un larnax en terre cuite contenait un cratère à colonnettes à figures rouges la datant de la fin du Ve s. av. J.-C.
On a également mis au jour des fosses à bûcher: elles consistaient chacune en une fosse rectangulaire (long. env. 2 m ; larg. env. 1 m) creusée dans le sol naturel et comportant au centre une tranchée plus étroite ayant contenu le bûcher (fig. 1). D’un mobilier souvent riche – mais mal conservé à cause de l’exposition au feu – elles ont livré des cratères en cloche décorés de scènes dionysiaques, divers vases plus petits à figures rouges, à vernis noir (skyphoi, petits kyathoi) ou non décorés (alabastres), des figurines et des objets en fer ou en bronze (fig. 2). Ces sépultures, dont la typologie est courante dans la région, dateraient toutes de la seconde moitié du IVe s. av. J.-C.
La fouille a également permis de découvrir des tombes à fosse, dont la tranchée peu profonde et de forme irrégulière (long. env. 1,60 m ; larg. env. 0,50 m) était creusée dans le sol naturel dans une orientation Est-Ouest et parfois bordée de pierres brutes. Le défunt y était déposé la tête à l’Ouest et les bras repliés sur le diaphragme. La plupart de ces sépultures étaient sans mobilier ; seules quelques-unes ont livré quelques bijoux en bronze (surtout des bracelets et des bagues), ou quelques perles en verre. Selon leur orientation et leur mobilier, il s’agirait de tombes chrétiennes de la période Byzantine.
Un deuxième larnax, en tuf, ainsi que sept tombes à ciste ont été retrouvés pillés et n’ont pu être datés. On a également mis au jour des tombes à tuiles, presque toutes sans mobilier et ayant appartenu pour leur plupart à des enfants ; leur couverture consiste en deux tuiles semi-cylindriques de type corinthien.
La structure souterraine explorée à proximité, sur le site de la ville, comporte un système de galeries (fig. 3) qui communiquent entre elles et mènent à un grand espace voûté ; en surface, devant ses deux entrées on a observé une cour dallée (fig. 4) ainsi qu’un grand réservoir en forme de pithos, un peu plus loin. On suppose que ce complexe pourrait être lié à l’approvisionnement en eau de la ville antique de Phagrès.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 56-59 (2001-2004), B3, p. 652-653.
Légende graphique :
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Date de création
2015-03-30 00:00:00
Dernière modification
2023-10-18 11:41:51