PEFKOCHORI - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
4595
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Maison - Sépulture - Four - Inscription - Habitat - Production/extraction - Bâti - Mobilier et aménagement du bâti - Espaces
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Pefkochori, Kapsochora (Previous)
Pefkochori, Kapsochora (Previous)
Notices et opérations liées
2009
Description
À ca. 500 m de Pefkochori, le long de la route menant à Paliouri, E.-Mp. Tsigarida, Sp. Basileiou et E. Naoum (XVIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont mené en 2009 une fouille de sauvetage sur le terrain Kapounari-Gramozi. Ont été mises au jour sur une colline deux installations, l’une d’époque hellénistique, l’autre des Ve et VIe siècle apr. J.-C. (fig. 1-2).
À l’époque hellénistique, sur les pentes Sud et Est de la colline est bâti un édifice comprenant aux moins trois pièces qui n’est que très partiellement conservé (fig. 3). Le comblement de la grande fosse-dépotoir (ca. 7,00 x 8,00 m) sur laquelle a été fondé l’édifice hellénistique a été très perturbé, non seulement par les fondations de l’édifice, mais également, dans sa partie Sud, par une tombe du IVe ou Ve siècle apr. J.-C., de sorte que son évaluation chronologique est difficile. Dans cette fosse, dont la fonction originelle n’a pu être précisée, ont cependant été retrouvés des tessons de céramique, accompagnés d’un petit nombre d’ossements animaux, de coquillages marins, ainsi que de très rares objets métalliques. Le mobilier céramique est constitué en grande partie de fragments d’amphores, dont la plupart appartiennent au groupe de Parméniskos (deux seulement sont importées : une anse porte l’ethnique ΘΑΣΙΩΝ et le nom ΗΓΗΣΙΤΕΛΗΣ, une autre appartient sans doute à une amphore de Sinope). Soulignons également la présence de fragments de ruches en terre cuite (fig. 4), qui témoignent d’une activité apicole dans le secteur. L’édifice fondé sur ce comblement a donc probablement été construit dans le courant du IIe siècle av. J.-C. Les trouvailles les plus anciennes du secteur proviennent du comblement d’une seconde fosse isolée, de petites dimensions (1,00 x 1,00 m), au Nord-Ouest de la grande fosse-dépotoir et de l’édifice hellénistique : il renfermait des vases presque complets et des petits objets appartenant au IIIe siècle av. J.-C. Plus précisément, on peut mentionner : deux petits disques d’argile mêlée à des fibres végétales, cuits à basse température et présentant sur l’une de leur face un sceau en forme d’ellipse, interprétés comme des bouchons d’amphores ou d’autres vases de stockage ; un fragment de support d’amphore en terre cuite, similaire à ceux de Mendè et de Sibèrè ; un fragment d’anse d’amphore timbrée du groupe de Parméniskos conservant quelques lettres du non ΜΙΚΙΩΝΟΣ ; une pièce de bronze d’Antigone Gonatas.
Immédiatement au Nord/Nord-Ouest des vestiges hellénistiques a été découverte une couche de destruction du Ve ou VIe siècle apr. J.-C., qui couvrait un mur d’orientation Est-Ouest conservé sur une longueur de 6,50 m, qui servait peut-être de support à un levier utilisé pour la presse des olives. Plus au Nord en effet a été mis au jour un pressoir à olives en granit presque complet (fig. 5), environné de remblais de terre sombre contenant des moellons, des fragments de tuiles et de pithoi ainsi qu’un grand nombre de tessons de céramique. Dans ce même secteur ont également été mis au jour un grand nombre de fosses circulaires et un socle en pierre de plan carré, fondé dans le sol sableux de la colline à ca. 2,50 m du parement du mur. Il servait probablement de socle au pressoir : dans les trois cavités qui l’entourent étaient placés des pithoi destinés à recueillir l’huile.
À ca. 2 m de l’emplacement originel supposé de la presse de granit, ont été trouvés des fragments du fond d’un vase en terre cuite dans une cavité. À ce vase à fond plat, dont la paroi est plus fine que celle d’un pithos, est associée une embouchure cylindrique de faible diamètre ; il est donc probable que ce vase a servi dans la dernière phase de préparation de l’huile d’olive, c’est-à-dire dans la séparation de l’huile proprement dite des autres liquides naturels du fruit. À ca. 5 m à l’Est du mur a été dégagée une petite construction rectangulaire de pierres liées au mortier. Les fragments de mortier hydraulique trouvés autour de celle-ci suggèrent qu’il s’agit d’une petite citerne. Soulignons que cette installation artisanale n’est pas liée à un habitat. Elle était probablement utilisée d’une façon saisonnière.
Quatre cavités sont par ailleurs aménagées immédiatement contre le parement Nord du mur ; l’une d’elles contenait encore le fond d’un pithos, ce qui suggère que l’espace était peut-être également utilisé pour le stockage de l’huile. Au Sud du mur, après le dégagement de la couche de destruction ont été découverts : une grande cavité de plan rectangulaire au niveau du sol, circulaire en dessous, où était probablement placé un pithos ; à un niveau plus élevé, une surface plane, constituée de meules en remploi (fig. 6); deux cavités pour des pithoi ou d’autres vases de stockage, qui sont probablement associée fonctionnellement au socle constitué de meules remployées, où a peut-être été placé un pressoir.
À ca. 15 m au Sud-Ouest de l’installation dédiée à la production d’huile a été localisé un four à céramique de type rectangulaire, orienté Est-Ouest, dont l’alandier est situé au Sud (fig. 7). Sont conservées la chambre à combustion souterraine, une partie de l’alandier et les parties inférieures de la sole. La chambre à combustion est constituée de cavités creusées dans le sol naturel dont les parois ont été recouvertes de terre argileuse. Elle s’étend sur 2,50 x 2,75 m et est conservé sur une hauteur de 0,60-0,65 m. La sole reposait sur trois petits murs de briques crues larges de 0,40 m, qui limitent quatre chambres allongées, larges de 0,35 m. Des ouvertures sont ménagées dans la partie centrale de ces murs, dans l’axe de l’alandier, pour permettre l’introduction de combustible dans le four. Aucune trouvaille ne permet malheureusement de préciser la chronologie du four. Une fosse creusée au Sud-Est du four est venue en perturber les structures à l’époque paléochrétienne, ce qui constitue un terminus ante quem pour son abandon.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Μπεττίνα-Τσιγαρίδα, Ε., Βασιλείου, Σ., Ναούμ, Ε., Νέα στοιχεία για την οργάνωση και την οικονομία της Κασσάνδρας κατά την ελληνιστική και ρωμαϊκή περίοδο, ΑΕΜΘ 23 (2009), p. 377-398. AD 64 (2009), B2, p. 681-682.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2014-09-09 00:00:00
Dernière modification
2023-10-18 11:09:19
Figure(s)