THERMI - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
4590
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Thermi, Serme, Sedes
Thermi, Serme, Sedes
Notices et opérations liées
Description
En 2008 et 2009, E. Skarlatidou et B. Tzanakouli (XVIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont procédé à la fouille de sauvetage de trois terrains situés immédiatement au Nord-Ouest de la « table » de Thermi (fig. 1-2), mettant au jour des vestiges d’habitat correspondant à trois phases d’occupation.
Dans le terrain situé le plus à l’Ouest ont été mis au jour les vestiges les plus récents. Les fondations de galets ou de moellons mêlés de terre de trois bâtiments indépendants y ont été dégagées (fig. 3). Du bâtiment le plus à l’Est, seules les fondations de deux murs ont été identifiées. La céramique recueillie et une frappe posthume de Constantin Ier permettent de dater le bâtiment de l’Antiquité tardive. À ca. 10 m à l’Ouest de ce bâtiment a été mis au jour un édifice à pièce unique, ouvert sur son côté Est. À l’angle Nord-Ouest de l’édifice, un mur recourbé de galets délimitait un four, dont la surface en brique porte des traces de combustion. Sur cette surface furent découverts une amphore brisée, des fragments de marmite et un petit vase de stockage fermé par son bouchon en pierre, ainsi qu’une flasque ovoïde. La découverte dans le même secteur de fragments de vases d’usage quotidien, d’un petit couteau en fer etc. montre que l’édifice était destiné à la préparation de la nourriture (fig. 4). La datation de la céramique du four, mais aussi de la céramique du remblai, ainsi que deux monnaies de bronze de Valentinien II et de Théodose permettent de dater le bâtiment de l’Antiquité tardive. Entre les deux bâtiments précédents a été identifié un troisième édifice, qui se compose de deux pièces. La première, de plan orthogonal, ouvrait à l’Est. La seconde n’a pu être dégagée entièrement, car elle s’étendait au-delà de la zone fouillée. La couche de destruction découverte immédiatement au-dessus du sol de ces deux pièces présente un intérêt particulier : elle se compose de grands fragments de tuiles courantes et de couvre-joints laconiens présentant parfois un badigeon rouge, parmi lesquels ont été recueillis des tessons de céramique daté du milieu de l’époque hellénistique (trois lampes des IIIe et IIe siècles av. J.-C., un skyphos et un amphoriskos à vernis noir et une amphore non peinte). Notons par ailleurs qu’une quantité importante de tessons de céramique du IIe siècle av. J.-C. a été recueillie dans les remblais du secteur, sur lequel ont été bâtis les édifices de l’Antiquité tardive : ont notamment été découverts des bols à reliefs, mais aussi du « West slope » attique, des canthares à vernis noir ou rouge, des lampes tournées ou moulées de la seconde moitié du IIIe siècle et du IIe siècle av. J.-C. À cette même époque appartient également un nombre important de figurines féminines. Dans les couches les plus profondes des remblais a également été recueillie de la céramique de la haute époque hellénistique. Ce riche matériel conduit les fouilleurs à formuler l’hypothèse de la présence dans ce secteur d’un sanctuaire à l’époque hellénistique.
Dans le terrain situé le plus à l’Ouest ont été mis au jour les vestiges les plus récents. Les fondations de galets ou de moellons mêlés de terre de trois bâtiments indépendants y ont été dégagées (fig. 3). Du bâtiment le plus à l’Est, seules les fondations de deux murs ont été identifiées. La céramique recueillie et une frappe posthume de Constantin Ier permettent de dater le bâtiment de l’Antiquité tardive. À ca. 10 m à l’Ouest de ce bâtiment a été mis au jour un édifice à pièce unique, ouvert sur son côté Est. À l’angle Nord-Ouest de l’édifice, un mur recourbé de galets délimitait un four, dont la surface en brique porte des traces de combustion. Sur cette surface furent découverts une amphore brisée, des fragments de marmite et un petit vase de stockage fermé par son bouchon en pierre, ainsi qu’une flasque ovoïde. La découverte dans le même secteur de fragments de vases d’usage quotidien, d’un petit couteau en fer etc. montre que l’édifice était destiné à la préparation de la nourriture (fig. 4). La datation de la céramique du four, mais aussi de la céramique du remblai, ainsi que deux monnaies de bronze de Valentinien II et de Théodose permettent de dater le bâtiment de l’Antiquité tardive. Entre les deux bâtiments précédents a été identifié un troisième édifice, qui se compose de deux pièces. La première, de plan orthogonal, ouvrait à l’Est. La seconde n’a pu être dégagée entièrement, car elle s’étendait au-delà de la zone fouillée. La couche de destruction découverte immédiatement au-dessus du sol de ces deux pièces présente un intérêt particulier : elle se compose de grands fragments de tuiles courantes et de couvre-joints laconiens présentant parfois un badigeon rouge, parmi lesquels ont été recueillis des tessons de céramique daté du milieu de l’époque hellénistique (trois lampes des IIIe et IIe siècles av. J.-C., un skyphos et un amphoriskos à vernis noir et une amphore non peinte). Notons par ailleurs qu’une quantité importante de tessons de céramique du IIe siècle av. J.-C. a été recueillie dans les remblais du secteur, sur lequel ont été bâtis les édifices de l’Antiquité tardive : ont notamment été découverts des bols à reliefs, mais aussi du « West slope » attique, des canthares à vernis noir ou rouge, des lampes tournées ou moulées de la seconde moitié du IIIe siècle et du IIe siècle av. J.-C. À cette même époque appartient également un nombre important de figurines féminines. Dans les couches les plus profondes des remblais a également été recueillie de la céramique de la haute époque hellénistique. Ce riche matériel conduit les fouilleurs à formuler l’hypothèse de la présence dans ce secteur d’un sanctuaire à l’époque hellénistique.
Dans le second terrain fouillé, situé à une quinzaine de mètres au Sud-Est du précédent a été mis au jour une partie de l’habitat de la haute époque hellénistique (fig. 5). Ce secteur d’habitation a été construit du Nord-Ouest au Sud-Est, remontant progressivement sur la pente assez forte du terrain naturel, sur lequel sont fondées les maisons. Cinq unités d’habitation ont été identifiées et trois autres ont été partiellement dégagées. Accolées les unes aux autres, ces maisons avaient des murs en briques crues reposant sur une semelle de galets liés à la terre (hauteur : 0,30-0,60 m) et un sol de terre battue. Chaque habitation disposait dans au moins l’une de ses pièces d’un foyer, délimité sur le sol par des parois d’argile. Sous la couche de cendre qui recouvrait l’un de ces foyers a été retrouvée in situ une plaque fine de pierre. Ce foyer a donc servi non seulement au chauffage, mais aussi à la cuisson. Les deux fonctions n’étaient cependant pas toujours associées car, dans une autre maison, a été aménagé un four indépendant sous forme d’une construction semi-circulaire de galets, accolée à un mur et couverte d’une couche d’argile brûlée. Sur cette surface a été découverte une amphore.
Dans le secteur Est de cette zone d’habitation, où la pente est particulièrement forte, a été bâti un mur de soutènement, qui servait également de cloison entre deux maisons. La maison située immédiatement en contrebas de ce mur se distingue par la bonne conservation de ses murs, par ses deux foyers, mais aussi par sa riche couche de destruction qui comprenait des fragments de vases locaux et importés, notamment des vases décorés à la roulette, des lampes, des fragments de vases à figures rouges du type de Kertsch, mais aussi de la céramique de cuisson, des supports, des pesons etc. Il est intéressant de noter que, dans l’angle de l’une des pièces, un grand nombre de vases paraissent être tombés d’une étagère. La datation de cette céramique entre le troisième quart du IVe siècle av. J.-C. et le début du IIIe siècle av. J.-C. est confirmée par la trouvaille de monnaies de Philippe II, d’Alexandre III, des Locriens Opontes (334-300) et de Cassandre. Un faible laps de temps sépare donc la construction et la destruction de cette maison.
À l’Est de ce terrain a été identifiée une rue séparant cet îlot d’habitation d’un second, dont les vestiges ont principalement été dégagés dans le troisième terrain fouillé, qui s’étend immédiatement à l’Est du précédent (fig. 6). Des bâtiments partiellement conservés appartenant à deux phases d’occupation ont été mis au jour dans ce secteur. Deux maisons appartiennent en effet à la haute époque hellénistique tandis qu’une troisième s’inscrit dans la période hellénistique avancée.
Les fouilleurs concluent de ces données que le piémont Nord-Ouest de la « table » de Thermi n’a pas été loti avant le troisième quart du IVe siècle av. J.-C. Certaines maisons de ce nouveau secteur d’habitation semblent avoir été rapidement abandonnées, ce qu’il faut peut être mettre en lien avec la fondation de Thessalonique par Cassandre (315 av. J.-C.), qui a sans doute suscité des déplacements de population. La zone ne semble plus être habitée après la fin du IIe siècle av. J.-C. et ce n’est qu’à la fin du IVe siècle apr. J.-C. qu’elle semble de nouveau sporadiquement habitée. Il faut cependant noter que les 6000 tombes fouillées de la nécropole ne s’accordent pas entièrement avec ces conclusions car aucune n’est datée du IIe siècle av. J.-C. ni du IVe siècle apr. J.-C., alors qu’un nombre important d’entre elles datent des Iers siècles av. et apr. J.-C.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Σκαρλατίδου, Ε., Τζανακούλη, Β., Νἐα οικιστικά στοιχεία από το αρχαίο πόλισμα στη Θέρμη Θεσσαλονίκης, ΑΕΜΘ 23 (2009), p. 327-336. AD 63 (2008), B2, p. 853-858. AD 64 (2009), B2, p. 671-672.
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Date de création
2014-09-09 00:00:00
Dernière modification
2023-10-18 08:27:30
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