THESSALONIQUE. - Rempart - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
4588
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
À Thessalonique, entre les rues Métropoléos et Tsimiski, M. Tsimbidou-Auloniti, I. Lykidou et E. Euthymogou (XVIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont mené en 2008 et en 2009 une fouille de sauvetage qui a permis la découverte des fondations d’un mur, épaisses de 3,46 m, conservé sur une longueur de 6,20 m, que les fouilleurs avaient mises en rapport avec la fortification de Thessalonique par Théodose à la fin du IVe siècle apr. J.-C. (fig. 1).
En 2009, à l’occasion des travaux préparatoires à l’aménagement et à la présentation du site archéologique, les fouilleurs ont pu dégager le mur lui-même sur une hauteur de 0,80 m. Le parement Sud, exposé au ressac, est constitué de blocs de marbre remployés qui reposent sur des dalles de schiste (fig. 2). Le parement Nord est constitué uniquement de blocs de schiste liés par un épais mortier hydraulique de couleur rose. La boue qui constituait le remblai a été recueillie, séchée et tamisée. On en a tiré une quantité importante de céramique et de monnaies en bronze (450, dans un état d’oxydation souvent avancé). Le mobilier tiré des couches les plus profondes peut être daté entre la fin du IVe siècle et la première moitié du Ve siècle apr. J.-C. Lors de ces travaux, on a également dégagé à nouveau et transporté une colonne de marbre non cannelée longue de 3,77 m.
Entre juin et septembre 2009, dans des conditions difficiles, les fouilles ont été poursuivies sous le portique Hirsch. Sous le niveau atteint en 2008, daté du XIIe siècle apr. J.-C. furent découverts, à un niveau variant entre 0,70 m et 1,50 m au-dessus de la mer, des vestiges de murs (fig. 3) et de canalisations se succédant dans le temps, ainsi que cinq puits. Au centre du secteur fouillé a été mise au jour une installation artisanale constituée d’une structure de plan circulaire (diam. : 3,30 m ; fig. 4) et d’une structure de plan rectangulaire communiquant par une étroite ouverture. Le centre de la structure circulaire présentait des traces de combustion et les parois internes étaient recouvertes d’une couche de chaux, ce qui indique que l’installation a été réutilisée comme four à chaux. Quelques blocs de marbre trouvés dans le secteur confirment cette hypothèse. Plus au Sud, une structure similaire n’est conservée que très partiellement. La découverte la plus impressionnante a été faite plus profondément, à 0,30 m à peine au-dessus du niveau de la mer : un mur large de 2,47 m, conservé sur une hauteur de 1,27 m et sur une longueur de 20,25 m traverse la partie Est du sous-sol fouillé du Sud-Est au Nord-Est. Il est construit en gros blocs de schiste vert liés par un mortier hydraulique blanchâtre à gros grains et est fondé sur une couche de sable et de galets. À son extrémité Ouest, ce mur s’articule à un second d’orientation Nord-Sud (larg. : 0,75 m), qui est conservé sur une longueur de 1,90 m. Un troisième mur d’orientation Est-Ouest aboutit à l’angle formé par les deux précédents. Les fouilleurs interprètent ces murs comme les vestiges d’une fortification de la ville d’époque impériale, antérieure à celle précédemment découverte (milieu du IIIe siècle apr. J.-C.). Cette fortification a sans doute été abandonnée en raison de l’avancée progressive de la ligne de côte.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Τσιμπίδου-Αυλωνίτη, Μ., Λυκίδου, Η., Ευθύμογλου, Ε., Θεσσαλονίκη αμυντήρια. Νἐα στοιχεία από την στη « Στοά Hirsch » ΑΕΜΘ 23 (2009), p. 267-272.
Légende graphique :
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localisation du toponyme
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Date de création
2014-09-09 00:00:00
Dernière modification
2023-10-18 08:25:44