POLICHNI - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
4578
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Polichni, Karaisin
Polichni, Karaisin
Notices et opérations liées
2009
Description
En 2009, G. Karliampas, G. Bouzara et S. Chatzitoulousis (XVIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont procédé à la fouille de sauvetage de deux terrains contigus dans la partie Nord-Est de la « table de Polichni », dans la partie Nord de l’agglomération de Thessalonique. Le premier terrain, situé dans la rue Parodou Stenimachou, est caractérisé par une forte pente d’Ouest en Est, qui a rendu difficile son exploration archéologique. Dans les couches les plus profondes ont été mises au jour cinq fosses creusées dans le substrat rocheux (diam. : 0,60-1,20 m ; prof. : 0,30-0,60 m), dont le comblement renfermait un peu de céramique du début de l’Age du Fer, des os, des coquillages et de la terre présentant des trace de combustion. La phase suivante, qui appartient également au début de l’Age du Fer, est caractérisée par la présence de trois murs de briques presque parallèles de direction Ouest-Est. Ils sont préservés sur une hauteur de ca. 0,35 m et ont une épaisseur de ca. 0,30 m. Leurs longueurs conservées varient entre 1,00 et 1,80 m. On ignore le rapport de ces murs entre eux, mais ils sont associés à un sol de terre battue où ont été mis au jour de nombreux coquillages et trois constructions d’argile qui sont sans doute des foyers. Dans la troisième phase a été découvert un mur compact de pierre de direction Nord-Sud, auquel s’articulent trois murs plus petits presque parallèles. Des trois espaces ainsi délimités, les deux au Sud semblent appartenir à la même phase de construction, sans que l’on puisse déterminer avec précision leur usage. La dernière phase est caractérisée par la reconstruction des murs existants. Les constructions de cette dernière phase, si l’on en juge par les nombreuses briques portant des traces de combustion retrouvées sur toute la surface fouillée, ont dû être détruites par le feu. Les fouilleurs n’ont pu, à ce stade de l’exploration, déterminer la chronologie des deux dernières phases. Notons enfin qu’à l’angle Sud-Ouest du secteur fouillé a été mise au jour une construction en pierre de plan circulaire aménagée dans le sol, qui appartient à l’époque archaïque.
Le second terrain, sis au no 2 de la rue Potamia, s’étend au Sud-Ouest du précédent. La phase la plus ancienne dégagée n’est pas ultérieure au IXe siècle. Elle est représentée par deux murs à semelle de pierre et élévation de briques, découverts dans un sondage au Nord du secteur de fouille. La seconde phase, située environ 1,00 m plus haut, est caractérisée par quatre constructions en pierre de plan circulaire (diam. : 1,00-1,30 m) ménagées dans le sol, semblables à celle mise au jour dans le terrain voisin, et par deux pièces qui occupent le Sud du secteur fouillé. L’exploration des constructions circulaires n’a pas été menée jusqu’au bout, bien que l’on ait creusé l’une d’elles jusqu’à une profondeur de 4,10 m. Ces installations sont évidemment liées à la gestion des ressources en eaux. Dans une phase ultérieure, ces constructions ont été utilisées comme dépotoirs, car, dans leur comblement, ont été découverts un grand nombre de tessons de céramique, de coquillages, d’ossements animaux, de pierres, de tuiles et de briques ainsi que des fragments de petits objets (notamment de lampes). La pièce la plus grande mise au jour correspondant à cette phase (ca. 21 m2) avait des murs en briques crues bâtis sur une semelle de moellons. L’absence totale de tuiles dans les couches supérieures indique que la couverture était probablement faite de bois et de matériaux naturels putrescibles. Dans le sol de terre battue de cette pièce étaient aménagées avec des dalles de schistes trois petites réserves. Sur le sol furent découverts 21 vases en terre cuite bien conservés, dont certains étaient placés directement sur le sol, d’autres semblent être tombés d’une étagère. Il s’agit de vases de service et de quelques vases de stockage. Un nombre limité de petits objets liés au tissage (notamment des pesons) ont également été retrouvés dans la pièce. La destruction par le feu de cette pièce est prouvée par la présence de briques présentant des traces de combustion et de restes de poutres brûlées. La seconde pièce, qui s’étend au Sud de la précédente, n’a pu être explorée que partiellement. Elle a cependant également été détruite par le feu. Ces deux pièces appartenaient probablement à la même habitation, abandonnée après un incendie au début du Ve siècle av. J.-C. Lors d’une phase ultérieure fut construit un mur épais, qui traverse la partie Ouest du secteur du Nord au Sud (long. : 10,74 m ; larg. : 1,10 m ; hauteur max. : 1,50 m), dans lequel les fouilleurs veulent reconnaître un mur de péribole, qui marquait peut-être la limite de la zone habitée de la « table de Polichni » à l’époque classique. Ils ne peuvent toutefois préciser pour l’heure s’il date du Ve ou du IVe siècle av. J.-C.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Καρλιάμπας, Γ., Βουζαρά, Γ., Χατζητουλούσης, Σ., Ανασκαφικές έρευνες στην τράπεζα της Πολίχνης κατά το 2009, ΑΕΜΘ 23 (2009), 237-246.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2014-09-08 00:00:00
Dernière modification
2023-10-18 08:19:36