VELVENDOS - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
4566
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Monnaie - Inscription - Sépulture - Maison - Canalisation - Bains - Mosaïque - Installation hydraulique - Mobilier et aménagement du bâti - Bâti
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Velvendos
Velvendos
Notices et opérations liées
Description
En 2009, D. Chatzopoulou (17e éphorie des antiquités byzantines) a poursuivi la fouille programmée d’une villa protobyzantine sur le terrain Kamkouti à Velvendos, dans la préfécture de Kozani. Les fouilles des deux années précédentes avaient permis de mettre au jour les vestiges d’un complexe balnéaire – deux pièces couvertes, dont le caldarium, chauffé par des hypocaustes ; une cour dallée non couverte à péristyle – et des pièces de la villa proprement dite : l’une, destinée au stockage, renferme deux pithoi enterrés aux angles, de part et d’autre de la porte ; une seconde au sol décoré d’une mosaïque bien conservée. Ces deux pièces ouvraient au Nord sur une troisième, au sol également décoré d’une mosaïque de qualité, que les fouilleurs identifient à la salle de réception (triclinium) de la villa.
La campagne de 2009 a permis d’achever la fouille de cette pièce et le dégagement de la mosaïque. Malgré son bon état général, celle-ci montre par endroits des traces de combustion dues à la destruction par le feu de la villa. Le motif déjà identifié – une succession de carrés et d’octogones alternant avec des croix et des octogones, décorés de différents motifs géométriques et végétaux – est confirmé par les nouvelles fouilles et peut être daté du Ve siècle apr. J.-C. (fig. 1). Dans la partie Ouest du triclinium, pratiquement au centre, ont été par ailleurs découverts les vestiges d’un petit édifice ultérieur ayant la forme d’une église, dont les murs sont conservés sur une hauteur maximale d’1,14 m : une abside s’ouvre dans son mur Est (fig. 2). La mosaïque du triclinium a été utilisée comme sol dans la partie Est de l’édifice, tandis que la partie Ouest était couverte de dalles de terre cuite. Quelques tessons de céramique à glaçure verte ou jaune conduisent les fouilleurs à dater l’édifice de l’époque byzantine avancée.
Deux autres pièces ont été découvertes au Nord du triclinium, symétriques des deux précédemment trouvées, et qui remplissaient probablement des fonctions similaires. Leurs murs, conservés sur une hauteur d’1,50 m, sont construits avec soin et se composent de petits moellons liés au mortier ; ils sont couverts d’un enduit encore conservé par endroits. Les deux pièces communiquent avec le triclinium par des ouvertures de 1,28 et 1,23 m. Le sol d’une de ces pièces était décoré d’une mosaïque, malheureusement très endommagée par l’incendie. L’autre pièce servait au stockage, comme en témoignent quatre pithoi enterrés. Ont été également découverts dans la même pièce six fragments jointifs d’un couvercle de pithos d’un diamètre de 0,49 m, décorés d’empreintes digitées (fig. 3). Dans une cour attenante à cette pièce ont été découverts deux autels funéraires (fig. 4-5), dont l’un est inscrit, ainsi que deux monnaies de bronze de l’époque d’Arcadius.
À l’Est de la pièce de stockage située au Nord du triclinium les fouilleurs ont commencé le dégagement de trois pièces successives ouvertes sur la cour, dont le sol est, à cet endroit, mosaïqué (fig. 6). Les encadrements des portes de ces pièces se composent de pierres régulières alternant avec d’épaisses couches de mortiers ; les seuils sont constitués de plaques de marbre, dont certaines sont en remploi. Les murs sont composés de pierres irrégulières liées au mortier, couvertes d’un enduit, à l’intérieur comme à l’extérieur, décoré de motifs géométriques incisés. Le sol en partie dégagée d’une de ces pièces est décoré d’une mosaïque de grande qualité composé de trois grands panneaux : les deux panneaux latéraux présentent un décor de damier, tandis que le panneau central porte un décor de formes géométriques imbriquées, séparées par des motifs végétaux. Des membres architecturaux, notamment de colonnes non cannelées, ont été retrouvés lors du dégagement de ces pièces ; la céramique découverte est commune pour l’essentiel. Notons la présence de tesson de céramique peignée, vestiges d’amphores à huile romaine datées entre le IVe et le VIe siècle apr. J.-C.
En avant des autels et sous le sol de ces pièces a enfin été mise au jour une partie des égouts et canalisation qui permettaient l’alimentation en eau de l’édifice et son évacuation.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Τσιάπαλη, Μ., Ανασκαφική έρευνα στον νομό Κοζάνης, ΑΕΜΘ 23 (2009), p. 75-80. AD 64 (2009), B2, p. 853-854.
Légende graphique :
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Date de création
2014-09-05 00:00:00
Dernière modification
2023-10-18 08:10:15
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