IÉRISSOS (ANTIQUE AKANTHOS) - 2004
Informations Générales
Numéro de la notice
408
Année de l'opération
2004
Chronologie
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romain
Mots-clés
Puits - Sépulture - Stoa - Four - Monnaie - Outillage/armement - Métal - Installation hydraulique - Habitat - Production/extraction
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Ierissos, Hierissos
Ierissos, Hierissos
Notices et opérations liées
Description
Entre 2001 et 2004, les fouilles ont été centrées sur trois endroits de la ville antique : la nécropole, les installations artisanales et les ateliers céramiques situés à l’extérieur de la ville entre celle-ci et la nécropole.
1) Nécropole. — En 2004, on a achevé la fouille du terrain n° 118, entreprise en 2003 ; le nombre total des tombes découvertes dans ce terrain se monte à 643. D’autre part, on a poursuivi la fouille du terrain contigu (n° 138) mettant au jour 107 nouvelles tombes, ce qui monte leur nombre total à 11.098. Les nouvelles données ne modifient pas l’image de cette nécropole, qui demeura en usage de l’époque archaïque à l’époque impériale : les tombes sont particulièrement denses et organisées sur plusieurs niveaux ; les sépultures d’enfants prédominent (66%) et les incinérations sont plutôt rares (12%). D’un intérêt particulier sont plusieurs vases de production locale, mais aussi d’autres de provenances variées : Chios, Clazomènes, Paros et Thasos. On retiendra deux objets provenant du mobilier de la tombe d’un athlète : un disque en marbre inscrit qui se réfère à la mort sans gloire du défunt (alphabet insulaire du VIe s. av. J.-C.) et une bague-cachet en bronze dont le chaton représente la tête d’une figure masculine triadique.
A. Panti présente, dans ΑΕΜΘ 19 (2005) [2007], p. 347-358, des lots de céramique provenant des fouilles récentes de la nécropole de l’antique Akanthos (2003-2004) : d’une part, la céramique de la fin de l’époque géométrique et du début de l’époque archaïque fabriquée dans des ateliers de la région du golfe Thermaïque ; d’autre part, la poterie archaïque de fabrication locale (atelier de Chalcidique).
2) Ateliers amphoriques. — En 2004, une fouille d’urgence au pied du rempart Ouest, à 5-7 m du torrent Souilo qui délimite l’agglomération antique du côté Ouest (fig. 1), a révélé les vestiges architecturaux mal conservés d’un atelier présentant trois états successifs (IVe s. av. J.-C.). Il est constitué d’un ensemble de pièces de dimensions variées, renfermant un puits et un espace non couvert, et, à côté de cet ensemble, d’un grand espace en pente (naturelle ou artificielle) qui pourrait correspondre au lit originel du torrent. Cet espace en pente (larg. 15 m) servait sans doute de dépotoir à l’atelier car il était jonché de tessons (surtout d’amphores), de rebuts de cuisson, d’outils (sans doute des polissoirs) en corne, de poids de métier en terre cuite et de divers objets métalliques ainsi que de nombreuses coquilles de murex.
La confirmation qu’il s’agit bien d’un atelier a été fournie par la découverte, de l’autre côté de ce dépotoir, d’une double série d’amphores (l’une disposée verticalement, l’autre horizontalement, avec les cols imbriqués) (fig. 2). Ce dépôt très soigneux se trouvait dans un espace allongé (13,5 x 1,65 m) qui constituait sans doute une sorte de stoa pour la protection du stock d’amphores. Bien que la fouille de cet aménagement soit encore inachevée, la découverte d’au moins 90 amphores confirme que l’on a affaire à un lieu de production industrielle. Les amphores appartiennent à deux types de capacité différente (fig. 3-4) ; certaines sont décorées d’une bande peinte en rouge et un grand nombre d’entre elles portent des timbres dont l’étude à été confiée à Y. Garlan. Celui-ci publie également une étude des timbres amphoriques « à la roue » d’Akanthos.
3) Ateliers/Fours céramiques. — En 2001 et 2002, à l’extrémité Sud-Est de la nécropole, à 100 m environ des ateliers amphoriques, on a partiellement dégagé un complexe artisanal renfermant cinq fours de potier et divers vestiges architecturaux, dont ceux d’un portique. Cet ensemble fut en usage pendant tout le IVe s. av. J.-C. Trois des cinq fours sont en bon état : les deux premiers, piriformes, disposés parallèlement à 1,80 m de distance, sont pris dans un radier de pierres rectangulaire (8,50 x 4,60 m) (fig. 5) ; le troisième, piriforme lui aussi, est plus grand que les deux précédents (diam. int. 3,30 m). Le portique (10,80 x 0,60-0,75 m) conserve sept bases de colonnes ; deux monnaies en bronze d’Akanthos, du type à la tête d’Athéna avec l’ethnique A/K/A/N dans une roue, datent cette construction de la première moitié du IVe s. av. J.-C. On y a aussi exploré huit fosses-dépotoirs à ressaut intérieur : la partie supérieure est large et peu élevée, la partie inférieure étroite et profonde. On signale enfin la découverte d’un trésor de treize monnaies, dont une demi obole en argent d’Akanthos avec la tête d’Apollon, neuf monnaies en bronze de la même provenance et trois monnaies de bronze de la confédération de chalcidienne.
Auteur de la notice
Anna TOUCHAIS
Références bibliographiques
Trakossopoulou-Salakidou, E., ΑΕΜΘ 18 (2004) [2006], p. 157-166 ; Trakossopoulou-Salakidou, E., ΑΕΜΘ 18 (2004) [2006], p. 167-179. AD 56-59 (2001-2004), B3a, p. 201-204. Sur les timbres amphoriques « à la roue » d’Akanthos : Garlan, Y., ΑΕΜΘ 18 (2004) [2006], p. 181-190 ; et BCH 130 [2006], p. 263-29.
Légende graphique :
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Date de création
2009-12-01 00:00:00
Dernière modification
2023-10-02 15:50:16
Figure(s)
Fig. 1/ Iérissos (antique Acanthos). Plan topographique du site antique (ville, nécropoles, ateliers).