VOLOS. - Palaia - 2004
Informations Générales
Numéro de la notice
4037
Année de l'opération
2004
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Volos, Kastro Palaia, Iolkos antique
Volos, Kastro Palaia, Iolkos antique
Notices et opérations liées
2004
Description
À Volos, dans le quartier de Palaia, E. Skaphida, M. Tsigara et G. Gardalinou (XIIIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont effectué en 2004 une fouille de sauvetage sur le terrain sur lequel se trouve le bâtiment historique des Moulins Loulis, et mis au jour des vestiges d’occupation qui s’échelonnent entre l’Âge du Bronze et la période byzantine. Six phases d’occupation ont pu être identifiées :
- la plus récente est constituée des vestiges épars d’un bâtiment orthogonal (long. 8,30 m ; larg. 1, 80 m) vraisemblablement divisé en deux pièces. Dans les vestiges des murs, on distingue l’utilisation de poutrages de bois sur les parements internes. Une datation au C14 d’un échantillon de bois date des VIIIe-IXe s. apr. J.-C.
- immédiatement sous cet édifice, sous une couche de destruction comportant de l’argile et des cendres, on a mis au jour les vestiges d’un complexe de bains de l’époque impériale, qui s’étend vers le Sud au-delà des limites du terrain fouillé (fig. 1). La partie fouillée correspond au tepidarium ou au caldarium, dont l’hypocauste et une toute petite partie du sol de circulation sont préservés.
On distingue trois phases de construction : au cours d’une première phase, trois pièces ont été construites : une pièce centrale (I) et deux ailes au Nord et au Sud (II et III), selon un plan cruciforme avec une entrée au Sud-Est ; la pièce IV a été ajoutée dans une deuxième phase ; les pièces V et VI ont été ajoutées au cours de la troisième phase.
Le bâtiment est orienté Sud-Est/Nord-Est, et on y a identifié les vestiges de deux baignoires construites, revêtues de mortier de chaux, sur un sol constitué d’une double couche de briques (suspensurae) portant des traces de réfection. Ce sol est soutenu par les piliers de section carrée ou circulaire de l’hypocauste, d’une hauteur de 0,50 m. Les espaces de la première phase de construction sont limités par des murs puissants construits en blocs non taillés et en remplois (bloc de triglyphe et de métope de l’époque archaïque, base de colonne ionique de l’époque impériale etc.).
La construction des bains a détruit la partie Sud d’un mur puissant (long. 48,40 m ; larg. 1,70 m ; haut. 0,08-0,85 m), construit en blocs de calcaire non taillés et identifié à un segment d’hydragogue. La céramique qui provient du niveau de ses fondations date des IIe-IVe s. apr. J.-C. Elle a également détruit la partie Sud d’un espace de 15 m2 qui se trouvait à l’Ouest de ce mur. Cet espace était délimité par un mur orienté Nord-Ouest/Sud-Est et comportait un sol de terre battue.
- Quelques tessons de céramique de la fin de l’époque classique et du début de l’époque hellénistique attestent une activité pour cette période.
- Une petite quantité de céramique date de la fin de l’époque archaïque et du début de l’époque classique, ainsi qu’une tombe à ciste, comportant un squelette en position allongée, mais aucun mobilier.
- Une couche d’occupation de l’époque géométrique a été mise en évidence dans la partie occidentale du terrain. Elle est constituée de sédiments jaunâtres et comporte de la céramique protogéométrique à décor peint de cercles concentriques. On a dégagé des vestiges épars de murs en plaques de schiste et trois petites tombes à ciste, dont l’une est celle d’un enfant accompagné de deux gobelets.
- Enfin, une couche d’occupation du Bronze Récent a été dégagée sur une épaisseur de 1,27 m. Elle est constituée de sédiments argileux de couleur grise et comprend de la céramique mycénienne. On a dégagé les vestiges d’un mur orienté Est-Ouest (long. 1,60 m ; larg. 0,55 m ; haut. de trois à six assises, c’est-à-dire 0,39-0,79 m), un segment de canalisation orientée Sud-Ouest/Nord-Est dont le remblai comportait les fragments d’une amphore à étrier et d’une lékanis datée de l’HR IIIC, ainsi que des perles en stéatite incisées, des pesons, des fragments de figurines en Φ, des figurines animales et des tessons de l’HR III. On a également mis au jour des vestiges épars de murs sans relation apparente. Des échantillons de charbons ont livré une datation entre 1190 et 1030 av. J.-C. pour ce niveau d’occupation.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 56-59 (2001-2004) [2012], p. 510-515.
Skiafida, E., Το Κάστρο –Παλαιά Βόλου κατά τους ρωμαϊκούς χρόνους, ΑΕΣΘΕ 3 (2009) [2012], p. 365-372.
Skiafida, E., Το Κάστρο –Παλαιά Βόλου κατά τους ρωμαϊκούς χρόνους, ΑΕΣΘΕ 3 (2009) [2012], p. 365-372.
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Date de création
2014-03-26 00:00:00
Dernière modification
2023-10-16 11:36:37