CHIOS. - Grotte d'Aghios Galas - 2004
Informations Générales
Numéro de la notice
3089
Année de l'opération
2004
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
Dans l’île de Chios, A. Darlas (Éphorie de paléoanthropologie et de spéléologie) rend compte de la poursuite en 2004 (après les sondages ouverts en 2002) de la fouille des restes néolithiques de la grotte d’Aghios Galas, en collaboration avec les archéologues E. Psathi, G. Tsartsidou et D. Chatzilazarou.
L’ensemble est constitué d’un complexe formé de trois grottes situées les unes au-dessus des autres, communiquant par des conduits karstiques (fig. 1). Dans la grotte intermédiaire, peu profonde, les recherches tant anciennes que récentes ont révélé des vestiges du Néolithique. Des dépôts provenant de cette grotte ont formé un cône de débris dans la grotte inférieure. Le cône, de 17 m de diamètre, atteint au moins 7 m de haut. Son sommet bloque le conduit karstique par lequel ont transité les dépôts. Dans la grotte inférieure, composée de plusieurs espaces adjacents, la surface du cône a seule livré des vestiges archéologiques.
L’objectif de 2004 consistait à fouiller le cône de débris et à dégager les dépôts afin de préparer un couloir long de 25 m pour le passage des visiteurs.
La partie basse du cône, la plus grande et les plus ancienne, était dépourvue de matériel archéologique, ce qui suggère que la grotte n’était pas occupée avant le Néolithique. Les découvertes effectuées dans la couche de surface correspondent aux couches inférieures de la grotte du niveau intermédiaire. De nombreux tessons, des outils en pierre taillée et en pierre polie, des ossements, des coquillages ainsi que des bijoux y ont été mis au jour.
Le matériel céramique comprenait des fragments de vases non peints, à surface polie (fig. 2), de teinte rougeâtre ponctuée de taches brunes et noires, des fragments de céramique noire polie, d’autres à décor incisé, ou encore certains à décor peint blanc sur surface foncée. Formes ouvertes et fermées sont représentées (fig. 3). Des excroissances tubulaires de vases ont également été découvertes (fig. 4). La céramique peut en majorité être attribuée au Néolithique moyen. Des meules et des pilons en pierre, des poinçons et un burin, des outils en silex (fig. 5), en quartz et plus rarement en obsidienne font partie du matériel recueilli. Les lames ont probablement été produites ailleurs en raison du faible nombre de nucleus et débris de taille trouvés là. Des outils en os et des fragments d’os présentant des traces de travail sont en outre recensés.
L’étude des restes osseux a mis en lumière la variété des espèces représentées : l’ours brun, le léopard, le loup ou le chien, le renard, le mustélidé, le boeuf, le bouquetin, la chèvre domestique, le mouton domestique, le sanglier, le daim européen, le cerf, le lièvre. Les restes de petits mammifères, de reptiles, d’oiseaux et de poissons ont également été identifiés. La présence de mammifères sauvages et d’animaux domestiques ainsi que celle de grands et petits carnivores témoignent de la variété du biotope de l’île.
Quant au matériel malacologique, il se compose de patelles, de moules, ainsi que de coques glauques, d’escargots de mer, de mollusques bivalves. Si les coquilles de patelles, de moules et d’escargots de mer constituent bien des restes alimentaires, certaines d’entre elles portent toutefois des traces de travail ou de percement. La coquille percée d’un Glycymeris glycymeris pouvait être portée en collier.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Darlas, A., AD 56-59 (2001-2004) [2012], 525-527.
Légende graphique :
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Date de création
2013-06-05 00:00:00
Dernière modification
2023-10-11 13:14:50
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