THESSALONIQUE (Métro). - Station Vénizélou - 2013

Informations Générales

Numéro de la notice

3065

Année de l'opération

2013

Chronologie

Antiquité - Romaine

Période byzantine - Protobyzantine - Médiobyzantine

Mots-clés

Canalisation - Revêtements (mur et sol) - Installation hydraulique - Espace commercial - Voierie - Espace public - Stoa - Monnaie

Nature de l'opération

Fouille - Sauvetage

Institution(s)

9η Εφορεία Βυζαντινών Αρχαιοτήτων (9e éphorie des antiquités byzantines)

Localisation

Toponyme
Thessaloniki, Thessalonique, Thessalonike, Salonica, Salonique, Salonika, Selanik, Solun

Notices et opérations liées

2007 2008 2009 2011 20122013

Description

À Thessalonique, à l’angle des rues Egnatia et Vénizélou, la 9^e éphorie des antiquités byzantines a achevé en 2013 la fouille du terrain sur lequel sera construite la station Vénizélou du métro. Entreprise en 2007 sur plusieurs secteurs, la fouille a livré de nombreux éléments de la ville de l’époque hellénistique à l’époque ottomane. Sur le secteur précis où sera construite la station, la fouille a mis au jour entre 2011 et 2013 les vestiges du decumanus maximus romain (fig. 1), ainsi que de la Mesi Odos byzantine qui lui a succédé, et de son croisement avec une rue (cardo) Nord-Sud (fig. 2), marqué par un tetrapylon monumental (cf. Chronique, n. 2562). Sur l’axe du cardo, on a découvert un conduit voûté menant à la mer, longtemps resté en service. Initialement dallé de marbre et bordé de colonnades, le decumanus a été réparé, vraisemblablement au VI^e s. de notre ère, par un dallage en basalte, tandis que sa largeur a été augmentée à 7,80 m ; le long de sa limite Sud, une canalisation à coupe orthogonale assurait l’évacuation des eaux. À la même époque, une grande place dallée de marbre et bordée de galeries a été aménagée au Sud (fig. 3) ; sur sa chaussée, on a repéré des empreintes de jeux gravés. Plus à l’Est, le croisement du decumanus avec une deuxième rue perpendiculaire a été dégagé. Le caractère monumental de ces structures a été perdu lors du grand séisme du VII^e s. À partir du siècle suivant, on remarque un morcellement des édifices, tandis que les espaces publiques ont été envahis par des constructions (fig. 3). On a identifié en tout six îlots définis par les rues de terre d’époque médiobyzantine. La fouille a livré des follis en bronze de Constant II (VII^e s.), ainsi que des monnaies issues sous Théophile et Basile I (IX^e s.).
Au terme de la fouille se pose la question du devenir des monuments mis au jour pour permettre la construction de la station. À la mi-janvier, le Conseil Archéologique (KAS) s’était prononcé en faveur du déplacement de l’ensemble des monuments mis au jour sur un terrain d’une superficie de 7 ares, l’ancien camp militaire Pavlou Mela, à l’Ouest de la ville. Un débat fait suite à cette décision, opposant les archéologues (à l’exception du KAS qui a voté à l’unanimité), qui jugent les monuments mis au jour trop importants pour qu’ils soient arrachés de leur lieu de découverte, aux constructeurs (Attiko Metro) qui n’entrevoient pas de solution pour les préserver en place et construire en même temps la station.

Auteur de la notice

Catherine Bouras

Références bibliographiques

Coupures de presse du 17.01.13 au 04.04.13.
AD 67 (2012), B’2, p. 512-513