SOUSKIOU - Laona - 2009
Informations Générales
Numéro de la notice
2750
Année de l'opération
2009
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Souskiou, Souskiou, Susköy
Souskiou, Souskiou, Susköy
Notices et opérations liées
Description
À l'Est de la ville de Paphos, une nouvelle campagne de fouilles s'est déroulée sur le site de l’habitat chalcolithique de Souskiou-Laona, sous la direction d’E. Peltenburg (Lemba Archaeological Research Centre et Université d’Edimbourg).
En 2008, la fouille avait mis au jour un cinquième cimetière sur la colline Ouest de Laona, mais l’exploration menée en 2009 n’a pas permis de retrouver le moindre ossement humain à l’intérieur des fosses dont la forme est pourtant proche de celle de tombes : il est possible que ces fosses et d’autres structures retrouvées sur cette colline aient servi à d’autres usages.
On a pu montrer que les bâtiments découverts en 2008 sur la colline Ouest n’étaient pas des ensembles isolés, mais qu’ils constituaient une partie importante de l’établissement. Au moins cinq bâtiments ont été identifiés, dont trois forment un ensemble. Les cinq bâtiments sont alignés en une seule file sur une terrasse allongée. Ils constituent ainsi une bande de maisons nettement délimitée par les contours de la terrasse, sur le haut du versant Sud de la colline. La présence de meules et d’autres mobiliers lourds au-dessus de cette bande semble indiquer qu’il y avait d’autres alignements de maisons parallèles. Ainsi, ces nouvelles découvertes suggèrent que l’établissement de Laona était suffisamment important pour rendre compte du nombre d’inhumations attestées dans les nécropoles. Il faudra préciser davantage la chronologie de l’habitat et des nécropoles. De fait, les datations radiocarbones calibrées obtenues dans le cadre de l’Opération B témoignent d’une occupation du Chalcolithique Moyen plus longue que ce que l’on supposait. Cela montre que l’habitat est resté en usage jusqu’au début du IIIe millénaire.
On a pu montrer que les bâtiments découverts en 2008 sur la colline Ouest n’étaient pas des ensembles isolés, mais qu’ils constituaient une partie importante de l’établissement. Au moins cinq bâtiments ont été identifiés, dont trois forment un ensemble. Les cinq bâtiments sont alignés en une seule file sur une terrasse allongée. Ils constituent ainsi une bande de maisons nettement délimitée par les contours de la terrasse, sur le haut du versant Sud de la colline. La présence de meules et d’autres mobiliers lourds au-dessus de cette bande semble indiquer qu’il y avait d’autres alignements de maisons parallèles. Ainsi, ces nouvelles découvertes suggèrent que l’établissement de Laona était suffisamment important pour rendre compte du nombre d’inhumations attestées dans les nécropoles. Il faudra préciser davantage la chronologie de l’habitat et des nécropoles. De fait, les datations radiocarbones calibrées obtenues dans le cadre de l’Opération B témoignent d’une occupation du Chalcolithique Moyen plus longue que ce que l’on supposait. Cela montre que l’habitat est resté en usage jusqu’au début du IIIe millénaire.
Lors de la campagne de 2008, le décapement du colluvionnement sur la colline Est avait révélé la présence de quatre constructions superposées dont l’une d’entre elles a sans doute réutilisé en partie un mur antérieur. Le matériel était resté en place sur le sol : il comprenait différents objets de pierre, en particulier un bol en pierre de forme grossièrement rectangulaire, avec un trou de fixation sur le côté, d’un type exceptionnel. La céramique semble dater d’une phase ancienne du Chalcolithique Moyen. Immédiatement à l’extérieur du mur remployé, on a découvert une rosette en céramique à perforation centrale, peut-être un élément d’incrustation ou d’applique. Dans la structure voisine, les habitants ont également abandonné une grande quantité de matériel. On a procédé, dans toute cette zone, à des échantillonnages systématiques pour analyse microstratigraphique et de phosphate.
Il apparaît que, sur la colline Ouest comme sur la colline Est, les habitants ont décapé le sol (s’il y en avait) pour utiliser le rocher calcaire naturel. Ces décapages ont peut-être favorisé l’érosion des versants les plus pentus et entraîné la chute de blocs de calcaire sur la zone d’habitat. Des blocs similaires soutenaient une terrasse qui délimitait deux zones d’occupation, sur une terrasse haute et sur une terrasse basse, dans l’Opération B. Les bâtiments 920 et 1015 étaient situés sur la terrasse inférieure, à proximité d’un foyer creusé dans le rocher, d’un four et d’un foyer en surface. Ce dernier contenait de nombreux ossements animaux. L’ensemble était entouré d’importants dépôts de mobilier. Ces installations de cuisine à l’air libre ont précédé toute construction. On peut en déduire que le site de Laona a d’abord été un lieu de campement avant de devenir un lieu d’habitat permanent.
Auteur de la notice
Sabine FOURRIER
Références bibliographiques
D’après E. Peltenburg (Lemba Archaeological Research Centre et Université d’Edimbourg), dans le rapport de fouilles de la mission britannique en 2009.
Légende graphique :
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Date de création
2012-09-05 00:00:00
Dernière modification
2024-02-19 08:31:29