MARONÉE. - Grotte de Polyphème - 2007

La fouille s’est poursuivie en 2007 dans la salle de la « colonne rouge » de la grotte de Polyphème et a permis de dégager une étendue plus importante du niveau d’occupation de l’époque byzantine tardive et du sol pavé mis au jour en 2006. Le sol a été dégagé sur une étendue de 14 x 8 m et des pierres disposées en cercle constituent peut-être, dans la partie Nord, les vestiges d’un foyer. Le mobilier comporte une grande quantité de céramique commune (fonds d’amphores, œnochoés), de la céramique glaçurée de l’atelier de Zeuxippos II, de la céramique provenant de l’atelier local de Mikro Pisto et quelques monnaies qui ne sont pas identifiables. Dans la partie Sud-Est de la salle, on a découvert une structure semi-circulaire qui a été aménagée dans une niche naturelle de la grotte et qui comportait de la céramique byzantine et romaine principalement, mais aussi un tesson du Néolithique Final.

Dans la salle « des géants », à gauche de l’entrée de la grotte, on a localisé deux fosses dont le remblai se trouvait dispersé alentour : il n’a pas été possible de déterminer s’il s’agissait d’un sondage ancien (par E. Tsimbidi-Pentazos en 1971) ou de fouilles clandestines. Les déblais comportaient de la céramique vernissée, de la sigillée, de la céramique grise macédonienne, des fragments d’amphores romaines et protobyzantines et des tessons de céramique à vernis noir. L’essentiel de la céramique remonte au Néolithique Récent et à l’Âge du Bronze ; elle est comparable à celle d’autres sites de Macédoine et de Thrace et, par exemple, pour certaines formes de vases et de leur décor à celle que l’on retrouve à Dikili-Tash (Phase IIIA et B).

D’après le mobilier recueilli, l’occupation de la grotte remonte donc au Néolithique Récent et se poursuit jusqu’à la fin du Bronze Ancien. Elle se prolonge ensuite de manière sporadique, comme en témoignent les objets de l’époque archaïque, puis de manière plus organisée (stockage ?) à l’époque romaine et à l’époque byzantine. Par ailleurs une sépulture humaine a été dégagée dans la salle « des géants », mais l’absence de mobilier ne permet pas de la dater. En revanche, des éléments sur la présence de sépultures de l’Âge du Bronze ont également été notés au fond de la grotte.