VELVENDOS. - Complexe thermal - 2007
Informations Générales
Numéro de la notice
2196
Année de l'opération
2007
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Velvendos
Velvendos
Notices et opérations liées
Description
Des fragments de pavements de mosaïque et des fragments de marbre avaient été découverts dans le Terrain Kamkouti, à 500 m au Nord-Ouest de l’église d’Aghios Ménas (voir Chronique, notice 2195). En 2007, une fouille a confirmé la découverte d’un complexe thermal protobyzantin de dimensions plus grandes que celui qui a été fouillé sous l’église d’Aghios Ménas (fig. 1).
Plusieurs pièces de cet ensemble ont été conservées, la seule identifiable étant le caldarium (7 x 5,30 m), chauffé par un hypocauste. Le plancher (suspensura), qui n’est pas conservé, était soutenu par 17 tuyaux placés verticalement et perforés sur leur hauteur pour permettre à l’air chaud de circuler. Des pièces voisines, dans lesquelles la couche de destruction comportait une quantité importante de tuiles et des traces de feu, ont également été dégagées : on y a découvert plusieurs éléments architecturaux (une base de colonne, des fragments d’arcs effondrés), ainsi que des fragments de sols en dalles de terre cuite et des tronçons de murs appartenant à une phase antérieure de construction. Des conduits en terre cuite qui longeaient les côtés Nord et Sud des thermes ont été découverts sur une longueur de 6,10 m et 5,90 m : ils étaient liés au réseau d’approvisionnement en eau de la ville et devaient alimenter les thermes en eau provenant de l’aqueduc.
Au Nord-Ouest des deux pièces des thermes fouillées, une autre pièce dallée (10,40 x 9,50 m) a été découverte. Dans les angles Est et Nord, s’élevaient deux piliers (section : 0,80 x 0,80 m et 0,90 x 0,90 m) conservés sur une hauteur de 1 m et, dans les angles opposés, des structures conservées sur une hauteur de 1,10 m ; les piliers et ces structures sont reliés par des murs de construction peu soignée et enduits : ils comportaient des éléments architecturaux en remploi (bases de colonne en marbre, tuile, etc.). Une grille en marbre découverte dans l’angle Nord-Ouest du dallage permettait l’évacuation de l’eau.
L’importante couche de destruction comportait des pierres, des tuiles et des traces de feu, ainsi que sept fûts de colonnes monolithes lisses et deux colonnettes non cannelées brisées qui portent sur leur chapiteau des cannelures obliques. Parmi les colonnes, se trouvait un chapiteau de 28 cm de haut et 30 cm de diamètre, dont l’abaque porte un décor végétal de huit feuilles d’acanthe traitées en champlevé : sa comparaison avec un des chapiteaux de la rotonde de Thessalonique permet de le dater à la fin du Ve ou au début VIe s. apr. J.-C. Quatre autres fragments de chapiteaux ioniques en marbre peuvent être datés au IVe s. et au Ve s. apr. J.-C. Dans la partie Ouest de la pièce, le sol dallé est complété par un sol d’argile, tandis que dans la partie Nord de la pièce on a dégagé une partie de sol de mosaïque complété par endroits de dalles de terre cuite.
Le mobilier recueilli compte principalement de la céramique commune avec un décor peigné, datant du Ve au VIIe s. apr. J.-C. (certains tessons portent des traces de feu). On signale un fragment d’anse de vase portant une croix timbrée ; un timbre analogue se trouve aussi sur la base et sur la panse de deux fragments d’un pithos avec les lettres X et K incisées et, sous la lèvre, des incisions qui peuvent avoir un lien avec la contenance du vase (ce type de marque est connu pour des amphores du IVe s.) ; on signale aussi la base d’un deuxième pithos identique, un peson avec une croix incisée et un delta et deux fragments de mortier en marbre. Une seule monnaie de bronze a été découverte, un follis de Constantin Ier frappé en 313-317 apr. J.-C. dans un atelier de Thessalonique.
Les dimensions de l’édifice suggèrent qu’il s’agit de bains publics de l’époque protobyzantine, alimentés par le réseau d’eau de la ville, contrairement aux thermes découverts sous l’église d’Aghios Ménas qui étaient probablement privés et appartenaient à une villa suburbaine (voir Chronique, notice 2195). La date du monument est suggérée par les éléments architecturaux, notamment les tuyaux de l’hypocauste, dont l’usage est caractéristique des Ve-VIe s., le follis de Constantin Ier et la céramique protobyzantine.
Auteur de la notice
Catherine Bouras . - Dir. scientifique : D. MULLIEZ, C. AUBERT
Références bibliographiques
Tsiapali, M., Αρχαιολογικά δεδομένα των ανασκαφών στο Βελβεντό Κοζάνης: προδρομικές παρατηρήσεις, ΑΕΜΘ 21 (2007) [2011], p. 47-54. AD 62 (2007), B2, p. 1038-1040.
Légende graphique :
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localisation du toponyme
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Date de création
2011-06-28 00:00:00
Dernière modification
2023-10-09 11:35:44