VELVENDOS. - Aghios Ménas, complexe thermal - 2007
Informations Générales
Numéro de la notice
2195
Année de l'opération
2007
Chronologie
Mots-clés
Bains - Église - Péribole - Sépulture - Monnaie - Revêtements (mur et sol) - Édifice religieux - Nécropole
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Velvendos
Velvendos
Notices et opérations liées
Description
Lors de la mise en valeur du site de l’église byzantine d’Aghios Ménas, à Velvendos, en 1997 (voir BCH 127 [2003], p. 925), des sondages effectués autour du monument avaient livré les vestiges d’un complexe thermal (fig. 1) : une pièce carrée de dimensions 5,30 x 4,15 m a été dégagée à l’Est du monument. La surface intérieure des murs était enduite d’un mortier hydraulique et comportaient des traces de placage de marbre sur le côté Sud-Ouest ; un dallage de marbre a également été dégagé. Un banc recouvert de dalles longeait la partie Nord de la pièce et permet éventuellement de l’identifier avec un vestiaire. D’autres pièces s’étendent vers le Nord de l’enceinte de l’église, dans un terrain privé qui n’a pas été fouillé.
Une partie du caldarium a été mis au jour entre le mur Sud de l’église et le muret soutenant la colonnade du prostoon. Les pièces étaient chauffées par un hypocauste dont onze piliers carrés et circulaires ont été dégagés. À l’angle Sud-Ouest du caldarium, un accès vers un espace qui est orienté Sud-Ouest et dont les murs sont enduits de mortier hydraulique a été dégagé. La concentration de cendres et les traces de feu suggèrent qu’il s’agit du praefurnium.
En 2007, une nouvelle campagne de fouille s’est étendue au Sud de la colonnade du prostoon de l’église et a couvert tout l’espace de l’enceinte de l’église. La surface totale de l’espace du caldarium atteint 34 m2 : 23 piliers en briques de terre cuite de plan carré ou rectangulaire ont été dégagés, ainsi que le sol dallé de cet espace. Des fragments de conduits en terre cuite qui longeaient les murs, les tubuli, ont été recueillis, mais la suspensura qui était soutenue par ces piliers n’était pas conservée : cet espace, en effet, a été occupé par un cimetière à l’époque tardobyzantine. Par comparaison avec les thermes mis au jour sur le terrain Kamkouti en 2007 (voir notice 2196), il apparaît que ces vestiges sont ceux de bains privés appartenant à une villa suburbaine.
Deux tombes à ciste sans mobilier ont été dégagées entre les piliers du caldarium et une rangée de trois cistes au niveau de l’hypocauste. Elles comportaient une à deux sépultures et un ossuaire dans certains cas, mais pas de mobilier. La nécropole s’étend au-delà du caldarium avec des sépultures sans mobilier aménagées dans des fosses ou dans des cistes.
Plusieurs murs de construction identique et appartenant au complexe thermal ont été dégagés dans l’espace du caldarium et en avant du praefurnium, formant un couloir d’accès à celui-ci. Un autre mur, construit en moellons et briques et autres matériaux de remploi, a probablement été construit pour limiter l’espace du cimetière tardobyzantin.
Très peu de mobilier a été recueilli au cours des fouilles : de la céramique commune et de la céramique à glaçure tardobyzantine (engobe blanc sous le vernis et décor de motifs incisés, une cruche à vernis vert avec représentation d’oiseau) et des fragments d’objets en verre de couleur verte. Une monnaie de l’époque justinienne (527-562 apr. J.-C.) provenant d’un atelier de Thessalonique a été découverte lors de la première campagne de fouille dans le caldarium.
L’église d’Aghios Ménas est donc construite au XIIe s. sur les vestiges d’un complexe thermal de l’époque protobyzantine dont certains murs ont servi de fondations pour l’église. À l’époque tardobyzantine (d’après la céramique à glaçure), un cimetière s’est installé au Sud de l’église, sur les vestiges des bains. Au XVe s., enfin, l’église est restaurée et la nécropole n’est plus utilisée.
Une partie du caldarium a été mis au jour entre le mur Sud de l’église et le muret soutenant la colonnade du prostoon. Les pièces étaient chauffées par un hypocauste dont onze piliers carrés et circulaires ont été dégagés. À l’angle Sud-Ouest du caldarium, un accès vers un espace qui est orienté Sud-Ouest et dont les murs sont enduits de mortier hydraulique a été dégagé. La concentration de cendres et les traces de feu suggèrent qu’il s’agit du praefurnium.
En 2007, une nouvelle campagne de fouille s’est étendue au Sud de la colonnade du prostoon de l’église et a couvert tout l’espace de l’enceinte de l’église. La surface totale de l’espace du caldarium atteint 34 m2 : 23 piliers en briques de terre cuite de plan carré ou rectangulaire ont été dégagés, ainsi que le sol dallé de cet espace. Des fragments de conduits en terre cuite qui longeaient les murs, les tubuli, ont été recueillis, mais la suspensura qui était soutenue par ces piliers n’était pas conservée : cet espace, en effet, a été occupé par un cimetière à l’époque tardobyzantine. Par comparaison avec les thermes mis au jour sur le terrain Kamkouti en 2007 (voir notice 2196), il apparaît que ces vestiges sont ceux de bains privés appartenant à une villa suburbaine.
Deux tombes à ciste sans mobilier ont été dégagées entre les piliers du caldarium et une rangée de trois cistes au niveau de l’hypocauste. Elles comportaient une à deux sépultures et un ossuaire dans certains cas, mais pas de mobilier. La nécropole s’étend au-delà du caldarium avec des sépultures sans mobilier aménagées dans des fosses ou dans des cistes.
Plusieurs murs de construction identique et appartenant au complexe thermal ont été dégagés dans l’espace du caldarium et en avant du praefurnium, formant un couloir d’accès à celui-ci. Un autre mur, construit en moellons et briques et autres matériaux de remploi, a probablement été construit pour limiter l’espace du cimetière tardobyzantin.
Très peu de mobilier a été recueilli au cours des fouilles : de la céramique commune et de la céramique à glaçure tardobyzantine (engobe blanc sous le vernis et décor de motifs incisés, une cruche à vernis vert avec représentation d’oiseau) et des fragments d’objets en verre de couleur verte. Une monnaie de l’époque justinienne (527-562 apr. J.-C.) provenant d’un atelier de Thessalonique a été découverte lors de la première campagne de fouille dans le caldarium.
L’église d’Aghios Ménas est donc construite au XIIe s. sur les vestiges d’un complexe thermal de l’époque protobyzantine dont certains murs ont servi de fondations pour l’église. À l’époque tardobyzantine (d’après la céramique à glaçure), un cimetière s’est installé au Sud de l’église, sur les vestiges des bains. Au XVe s., enfin, l’église est restaurée et la nécropole n’est plus utilisée.
Auteur de la notice
Catherine Bouras . - Dir. scientifique : D. MULLIEZ, C. AUBERT
Références bibliographiques
Tsiapali, M., Αρχαιολογικά δεδομένα των ανασκαφών στο Βελβεντό Κοζάνης: προδρομικές παρατηρήσεις, ΑΕΜΘ 21 (2007) [2011], p. 47-54. AD 62 (2007), B2, p. 1038-1040.
Légende graphique :
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Date de création
2011-06-28 00:00:00
Dernière modification
2023-10-09 11:34:56