PALAIOPOLIS. - Temple d'Apollon - 2022
Palaiopolis, Anc. Andros
À Palaiopolis, une équipe menée par
(Université d’Athènes) a mené en 2022 une fouille programmée sur le secteur du temple d’Apollon Pythien, situé sur la propriété agricole de Ei. Psoma. En suivant le terrain et les terrasses de culture, la fouille a été divisée en quatre secteurs de fouille. Ainsi les sondages B1 et Γ1 ont été ouverts dans la partie Ouest du monument, les sondages B2 et Γ2, dans la partie orientale du monument et le sondage Δ1 au Sud.Dans la partie Ouest du monument, les sondages ont fait apparaître l’angle Sud-Ouest de la crépis du temple et ont permis de mieux comprendre la fonction des divers blocs mis au jour. On a dégagé deux blocs supplémentaires qui n’étaient pas visibles jusque-là (blocs Β, Γ), tandis qu’on a dégagé davantage ceux qui n’étaient que partiellement visibles (blocs Α, Δ, Ε, Ε, Θ, Ι, ΙΑ, ΙΒ, ΙΔ et KA). On a mis au jour la partie supérieure d’un nouveau bloc (ΚΖ), qui est en grande partie recouverte de mortier. Dans la partie Nord du sondage, le bloc ΚΣΤ surmonte trois autres blocs superposés, les blocs KE, KH et KΘ : il s’agit d’une crépis à trois degrés et que le bloc ΚΣΤ appartient au toichobate : ainsi, l’assise de réglage a une largeur de 42 cm, le deuxième degré a une largeur de 16 cm et le troisième, une largeur de 9 cm. Les trois degrés sont conservés un peu au Nord de la crépis Sud-Ouest du temple, mais sans le toichobate dont la trace est visible sur le lit d’attente du bloc B.
Dans la partie Nord du sondage Γ1 et en grande partie dans le sondage B1, on a découvert à l’Ouest des blocs de crépis, de plus petits blocs de calcaire et de schiste maçonnés avec du mortier, indiquant une réparation importante à l’époque romaine. On a constaté les traces de scellements en double T, des goujons et des mortaises, ainsi que trois marques de construction.
Dans la partie Est du monument (sondages Β2 et Γ2), seul le bloc K était visible avant le début de cette campagne. Les travaux ont permis de mettre au jour trois autres blocs de la crépis, confirmant l’hypothèse selon laquelle, il s’agit bien du côté oriental du monument. Autour des blocs du côté Est, se trouvaient de plus petits blocs avec un très large usage de mortier, qui font partie des réparations de l’époque romaine. Dans la partie Sud du sondage Γ2, on a découvert des blocs qui semblent alignés à la structure 2a, datée de l’époque romaine, à l’Est du sondage. Les blocs IZ, IH, et IΘ ne sont pas en place. Dans la partie Nord du sondage, sous le mur de terrasse est partiellement apparu une structure construite sans mortier, dont l’interprétation n’est pas encore possible. Les nettoyages effectués ont permis de déterminer la longueur du côté Sud du temple : 13 m pour une largeur de 2,20 m. Le côté Est a été mis au jour sur une longueur de 12,30 met le côté Ouest sur une longueur de 12,50 m.
Dans le secteur Δ, on a pratiqué un petit sondage en contact avec le côté Sud de la fondation du temple, qui a mis en évidence une réparation en trois parties de l’époque romaine : le front Sud des fondations a été consolidé par des petites pierres et du mortier, un mur a été aménagé sous les blocs de la crépis en consolidation et, sur toute la surface du sondage, s’étend une structure de petites pierres et de mortier. Ces observations sont liées à la « structure 2a » au Sud-Est de la terrasse du temple, qui se poursuit jusqu’au torrent. La structure de pierres et mortier observée au Sud-Ouest du temple doit faire partie de la même réparation.
Le mobilier recueilli ne peut pas être mis en relation avec le fonctionnement du temple, mis à part un fragment de tuile en marbre et un fragment de table à offrandes en marbre, éventuellement, ainsi que deux fragments d’aulos en os. La céramique date principalement de l’époque romaine et byzantine et ne correspond pas non plus à la période de fonctionnement du temple.
Les blocs mis au jour appartiennent aux fondations, à l’assise de réglage et à la crépis du temple, tandis que seul l’extrémité Nord du côté Est du toichobate est conservé. On pense à présent que la partie visible du temple ne date pas du VIe s. av. J.-C. comme ont l'avait pensé auparavant, mais plutôt du début de l’époque hellénistique. Les vestiges du temple archaïque dont l’existence est attestée par ses éléments de construction (chapiteaux, acrotère) ont probablement été réutilisés dans la reconstruction du nouveau temple. Le monument a ensuite été endommagé par le torrent et nécessité des réparations à l’époque romaine.
D’après le rapport de fouilles en 2022 à Palaiopolis.
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