AMORGOS - 1982

Travaux de l'équipe franco-hellénique. — L'opération menée conjointement par M.-F. Boussac, G. Charpentier (architecte), M. Despotidis, D. Kokonis, L. Marangou, M. Moraïtakis, G. Rougemont et S. Yannakos, a porté cette année sur l'étude et le relevé topographique de l'enceinte d'Arkésinè. Négligée par les livres d'architecture militaire, même les plus récents, celle-ci est pourtant remarquablement bien conservée. Dans la région Est du site, où s'étendait la ville, on la suit sur plusieurs centaines de mètres et de nombreux segments du chemin de ronde sont encore visibles (fig. 137). Parallèlement une opération de nettoyage a été menée, en collaboration avec l'Université de Jannina, sur l'une des deux portes d'entrée de la ville, au Sud-Est : celles-ci, encore bien visibles à la fin du siècle dernier, avaient été enfouies progressivement par les terres des terrasses. Une tranchée creusée en avant de la porte Sud a permis de la dégager sur toute sa hauteur, mais, le linteau étant brisé en son centre, on n'a pu la déblayer sur toute sa largeur. Ce nettoyage a également fait apparaître un mur orienté Est/Ouest et percé d'une porte, qui appartient à un bâtiment accolé au rempart. Parmi les trouvailles, on signale une dédicace à Sarapis, dont le culte, déjà connu sur les autres sites de l'île, n'était pas encore attesté à Arkésinè.

La prospection sur l'ensemble de l'île a été limitée à quelques reconnaissances sur le territoire d'Arkésinè, aux environs immédiats de la ville antique, et sur le territoire de Minoa. Plusieurs inscriptions rupestres inédites, dont une inscription archaïque de berger, ont été ainsi relevées. Les fondations de ce qui pourrait être une tour antique ronde ont été localisées au Nord, à Viglia,