BÉOTIE - 1981
L'équipe de recherche pluridisciplinaire des Universités de Cambridge et de Bradford, dirigée conjointement par
et , a poursuivi, en 1981, son programme de prospection en Béotie occidentale, faisant porter l'effort sur l'établissement de « cartes de densité » et l'étude quantitative des données.A la lumière des résultats de la prospection sur les sites d'Haliartos, de Thespies, de Thisbé et d'Onchestos, il est apparu qu'une densité de cinquante trouvailles par mètre carré n'avait rien d'exceptionnel en zone de centre urbain. En milieu rural celle-ci peut descendre jusqu'à deux ou trois trouvailles à l'hectare. On espère donc (très sérieusement) parvenir à quantifier, entre ces deux extrêmes, les divers types d'occupation humaine permanente, ainsi que les établissements saisonniers et les activités auxiliaires telles que la décharge des ordures ou la fumure des terres arables...
Cette approche confère un intérêt accru à certaines découvertes, comme celle d'un nouveau site repéré cette année dans le val des Muses : sa densité — identique à celle du centre de Thisbé — et sa chronologie — du Géométrique au Romain tardif — invitent à l'identifier avec la ville d'Askra mentionnée par Hésiode, et dont on cherchait depuis longtemps l'emplacement. L'établissement précédemment découvert à proximité du sanctuaire d'Onchestos (v. BCH 104 [1980], p. 629) a, pour sa part, produit de nombreux éléments d'architecture classique et — comme le nouveau sanctuaire localisé en 1980 — des tessons inscrits.
Jusqu'à présent on a exploré une cinquantaine de sites en tout, dont quatre seulement étaient déjà répertoriés. Il est clair que la région connut deux phases principales de prospérité, l'une à la fin de l'époque classique (Ve-IVe s. av. J.-C), l'autre pendant l'antiquité tardive (IVe-VIe s. ap. J.-C). Certaines périodes, au contraire, comme le début de l'âge du Fer ou la Préhistoire dans son ensemble, sont particulièrement mal représentées. On notera cependant que l'une des plus importantes découvertes, effectuée au Nord de la vallée de Thespies, est précisément celle d'un gisement d'outils en silex noir que les spécialistes s'accordent à dater du Paléolithique Moyen ou Supérieur.
Les problèmes concernant le lac Copaïs ont également été abordés après la découverte, en 1978, d'un important site gréco-romain à un endroit qui, d'après les critères traditionnels, devait être alors inondé au moins une partie de l'année. La prospection intensive, jointe à l'étude géologique de l'ancien lit du lac et de ses rives, devrait permettre d'éclaircir ces problèmes.
Les autres études de terrain ont également été poursuivies activement. Le rapport final sur la flore est en préparation, et les matériaux rassemblés par les anthropologues sur l'occupation des sols à l'époque moderne promettent des conclusions intéressantes et originales.
a poursuivi, parallèlement à la prospection, son enquête sur la formation des sols, tandis que D. M. Atherden effectuait des prélèvements de pollens dans le lit du lac Copaïs.Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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