MÉGALOPOLIS - 1981

Sous la direction de J. L. Roy, une équipe de recherche des Universités de Sheffield et de Swansea a entrepris, en 1981, la prospection archéologique du territoire de Mégalopolis. Au cours de la première campagne elle a exploré une bande de terrain qui s'étend sur 10 km à l'Ouest du village de Rapsomati et 3 km au Sud de la ville moderne de Mégalopolis.

D'après un premier examen des trouvailles, la plupart des sites découverts semblent se répartir en trois grands groupes chronologiques, définis respectivement par la présence de céramique à vernis noir (51 sites), de céramique byzantine tardive (7 sites) et de céramique post-médiévale ou récente (36 sites). Un assez grand nombres de sites (58) a produit du matériel qu'il est plus difficile de dater avec précision. On note l'extrême rareté des trouvailles « préhelléniques » et romaines. Un seul site à « outillage » lithique pourrait être préhistorique, mais on y a également trouvé de la céramique à vernis noir.

Les sites repérés ne se signalent généralement que par un assemblage de fragments de tuiles et de céramique. Dans certains cas cependant, d'autres éléments permettent d'en préciser le caractère et la fonction : par exemple, sur deux sites à céramique noire vernissée, des vestiges architecturaux (tambour de colonne, fondations de murs) et une meule circulaire ; sur un troisième, des ossements humains et un bloc portant un nom inscrit. Des restes de constructions (dont un chapiteau lisse en calcaire) ont aussi été repérés sur un site tardo-byzantin, tandis qu'un autre site, probablement de la même époque, recelait un four, des scories, des loups de fonderie, du torchis et un grand nombre de fragments d'amphores et de cruches.

Du point de vue géologique, la prospection a fourni des données importantes sur la chronologie et l'étendue du « remplissage récent » de la plaine de Mégalopolis. Elle a également révélé la préférence marquée des habitats pour les zones de terrains néogènes, sans qu'on puisse encore préciser dans quelle mesure cela est fonction de l'utilisation des sols à l'époque moderne et de l'alluvionnement récent.