ÉGINE - 1979
Âge du Bronze - Bronze Moyen - Bronze Récent
Âge du Fer - Protogéométrique - Géométrique
Égine, Aigina, Aegina
Fouilles autrichiennes. — fig. 18), dont la publication, qu'il cosigne avec , fait l'objet du volume III, 1 de la série Alt-Âgina intitulé Die Vorgeschichtlische Stadt (1981). Au cours des trois dernières années les fouilles ont porté principalement sur le « faubourg » préhistorique, au Nord, et sur le sanctuaire d'Apollon qui recouvre ces niveaux d'occupation primitifs. Nous résumons ici le rapport préliminaire sur les campagnes de 1979-80 paru dans les ArchAnAth 13 (1980), p. 85-90, en y ajoutant des compléments sur la campagne de 1981 aimablement communiqués par le fouilleur.
, qui dirige les recherches sur l'acropole de Kolona depuis 1966, a achevé de fouiller la partie Est des fortifications des dix villes préhistoriques superposées (A l'Est du temple on a découvert un puits, apparemment en relation avec le culte. Il contenait des fragments de vases géométriques, skyphoi et coupes pour la plupart. Une maison de la même époque est apparue immédiatement au Nord, tandis qu'un second puits, à quelques mètres du premier, livrait de la céramique mycénienne et protogéométrique. Si le caractère sacré de ces dépôts est vérifié, on pourra parler de continuité du culte.
Sur le flanc Sud de la colline, la fouille a mis au jour des vestiges qui s'étagent sur quatre terrasses (fig. 19). Sur la plus haute on peut voir le mur d'enceinte mésohelladique du « faubourg », qui épouse le contour de l'arête rocheuse ; les restes du mur de péribole du sanctuaire archaïque, avec traces d'une porte qui fut détruite par un incendie ; un bâtiment construit aux environs de 500 av. J.-C. et six puits archaïques. Sur la deuxième terrasse, un mur en parpaings, qui s'adosse à la paroi rocheuse, sert de mur de fond à un bâtiment fait de plusieurs pièces juxtaposées. Les parties hautes de l'édifice étaient en briques crues, le toit en tuiles vernissées de couleur sombre, les murs revêtus de stuc rouge et le sol d'un enduit rougeâtre. Sur la troisième terrasse se trouve une série de pièces de facture identique, dont l'une abritait un puits domestique. Au pied de la colline, enfin, gisent les restes de diverses constructions. La qualité architecturale de ces bâtiments — qu'il s'agisse de l'appareil, de l'enduit ou des crapaudines — suggère qu'ils sont autre chose que de simples maisons particulières : peut être des bâtiments administratifs ou des logements pour les prêtres. La plupart d'entre eux sont, comme les puits, contemporains de la construction du temple archaïque (520-510 av. J.-C).
Le large mur qui forme un angle droit au sommet de la colline et redescend sur la liane Sud, est un mur de téménos d'époque romaine, sans doute à caractère défensif. Il incorpore, dans ses assises inférieures, de nombreux remplois archaïques et classiques.
Quant au tronçon du mur de l'acropole situé au Nord de la colline, avec ses deux tours et ses inscriptions (v. Alt-Âgina I, 2), il a été débarrassé des remblais modernes et l'on a pu constater qu'il comportait plusieurs phases architecturales.
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