MALIA - 1982

Fouilles de l'École française. — Les recherches se sont poursuivies, en 1982, dans trois secteurs (v. rapports détaillés BCH 107 [1983] p. 899-904).

1) Quartier Mu. — J.-C. Poursat a achevé la fouille de l'atelier de fondeur-mouleur, maison rectangulaire de 10 x 7 m environ dont seuls deux compartiments en demi sous-sol recelaient quelques objets tombés des étages supérieurs : fragment de moule en schiste et petits outils en métal. Le dégagement des abords Sud de l'atelier a révélé l'existence d'une petite cour carrée, bordée à l'Est par une série de pièces qui semblent appartenir à une annexe du bâtiment A, tandis qu'une longue salle, contiguë à l'atelier, a livré plusieurs vases tubulaires (« snake-tubes »} et des fragments de tables à offrandes tombés de l'étage.

2) Palais. — O. Pelon a poursuivi la fouille du niveau protopalatial, dégageant, sous le dallage de la pièce III 7a, l'extrémité orientale de la salle β, qui présente une organisation tripartite, et repérant, immédiatement à l'Est de celle-ci mais sans communication directe avec elle, une vaste salle de dimensions analogues, dont le sol et les murs sont également stuqués (salle γ). Les tessons recueillis confirment que ces salles furent édifiées au tout début du MM I A et détruites par un séisme à la fin du MM II, tandis que la construction du second palais date du MM III. Un sondage sous le sol de la salle γ a révélé l'existence d'un établissement MA III lui-même superposé à un niveau d'occupation du MA II sans architecture reconnue.

3) Nord-Est du palais. — Immédiatement au Sud de la zone explorée en 1981, C. Baurain, P. Darcque et C. Verlinden ont poursuivi le dégagement de l'ensemble de pièces MM II, mettant au jour une pièce à sol enduit, un magasin qui contenait une quinzaine de jarres écrasées sur place, et les trois premières marches d'un escalier qui menait à l'étage. Au contact de ces constructions un niveau MM III, représenté par des sols et des murs très ruinés, a également été identifié. Entre celles-ci et le palais on a entrepris de dégager les constructions partiellement fouillées par Chapouthier en 1934, et qui datent des dernières phases de l'époque néopalatiale, mais il s'avère difficile d'en établir la séquence avec précision.

La même année H. van Effenterre et J. Tzédakis ont publié le matériel inédit des premières fouilles de Hazzidakis qui compte notamment plusieurs tessons du Néolithique Récent, une plaquette en ivoire gravée (crocus), une série d'os d'animaux sciés et perforés et un modèle réduit de char en bronze. ArchDelt 32 (1977) [1982], Mélétai, p. 156-181.