TORONÈ - 1982

Fouilles de la Société archéologique et de l'Université de Sydney. — En 1982 A. Cambitoglou a poursuivi ses recherches dans plusieurs secteurs.

1) Ville basse. — Deux sondages ont recoupé des constructions de la fin de l'époque romaine et les restes de deux maisons du IV^e siècle av. J.-C. Parmi les trouvailles monétaires de ce secteur figurent deux pièces d'argent de Toronè du V^e siècle av. J.-C. (fig. 103).

Trois autres sondages ont permis d'étendre la fouille des maisons classiques commencée en 1981. On y a découvert un puissant mur de soutènement contre lequel s'appuient deux maisons. La première, abandonnée pendant le troisième quart du V^e siècle av. J.-C. — lors de la prise de la ville par Brasidas — , a livré de la céramique à figures rouges d'excellente facture. La seconde, qui date par son mobilier du IV^e siècle av. J.-C., se signale par un bel escalier intérieur en pierre (fig. 104).

2) Nécropole romaine tardive. — Bien que la zone explorée soit limitée, la variété des sépultures enrichit considérablement notre connaissance des rites funéraires en Macédoine à cette époque. Les tombes se répartissent en quatre types principaux : tombes à parois construites, tombes à fosse avec entourage de pierres, tombes à couvercle de tuiles et sépultures en jarres.

3) Nécropole protogéométrique. — Treize tombes à inhumation et plus de onze tombes à crémation ont été fouillées. Parmi ces dernières, la plus intéressante est une tombe à ciste en dalles de schiste, qui contenait une amphore servant d'ostéothèque et un grand cratère posé sur l'amphore (fig. 105).

4) Promontoire 2. — Huit sondages ont été ouverts dans ce secteur jusqu'alors inexploré, que sa position — à l'intérieur de l'enceinte classique et à proximité du Lékythos et de la mer — rend particulièrement intéressant. La couche archéologique, très entamée par les labours, recelait les vestiges de quatre constructions du V^e siècle av. J.-C. orientées Est/Ouest avec entrée au Nord. La plus grande avait des murs de schiste en appareil polygonal, une entrée dallée en calcaire et deux grandes pièces dans lesquelles on a retrouvé un grand nombre de vases en céramique fine ou grossière, locale aussi bien qu'importée. Ergon 1982 (1983), p. 26-27.