ÉLEUSIS - 1982

Fouilles de la Société archéologique. — Dans le cadre de leur étude d'ensemble des monuments, G. Mylonas et J. Travlos se sont efforcés, en 1982, de préciser la topographie du sanctuaire d'époque romaine, en particulier dans sa dernière phase.
On sait qu'entre le I^er et le II^e siècle ap. J.-C. les empereurs romains donnèrent au sanctuaire son aspect monumental et que, vers le milieu du III^e siècle, devant la menace des Goths et des Érules, Valérien en refit le mur d'enceinte. C'est alors que fut construit, entre les grands propylées et l'acropole, un mur de 2,90 m d'épaisseur qui est encore conservé sur une bonne hauteur (fig. 20). Toute la partie du sanctuaire située à l'Ouest des grands propylées, avec ses bâtiments annexes, resta en dehors de l'enceinte. Afin de renforcer le dispositif existant on transforma les grands propylées en porte fortifiée, et l'on inclut dans l'enceinte le puits Callichoros afin d'assurer l'approvisionnement de la citadelle en eau potable. On refit également, à l'Est, entre les grands propylées et la première tour ronde de l'enceinte de Périclès, la muraille de Cimon, en utilisant, exactement comme dans le mur Ouest, des marbres antiques et de grands blocs rectangulaires liaisonnés à l'aide d'un abondant mortier de chaux (fig. 21). L'enceinte de Périclès et le rempart Sud-Est ne nécessitaient aucune réfection ; seule la porte Sud semble avoir été réparée. Sur l'acropole non plus on n'effectua aucun travail de fortification, car il existait un mur récent de 2,70 m d'épaisseur, dont le tracé a été repéré au sommet de la colline : il dessine un trapèze, renforcé aux angles et au milieu des côtés par des tours rectangulaires. Les extrémités du diateichisma furent également renforcées par des tours, une seule entrée étant laissée, à l'angle Sud-Est de celui-ci. Ergon 1982 (1983)., p. 37-38.