PAROS. - Koukounaries - 1983
Kolympithres
Fouilles de la Société archéologique. — Sur l'acropole de Koukounariès, où il poursuit l'exploration du complexe architectural mycénien et des constructions géométriques,
a découvert, en 1983, un sanctuaire d'époque classique.1) Sanctuaire classique. — La trouvaille consiste en un vaste dépôt votif situé juste devant une cavité du rocher aménagée, sur une terrasse située à l'Est de la rampe d'accès principale à l'acropole. Le matériel, qui s'étend au moins sur trois siècles (VIIe-Ve s. av. J.-C), comprend des protomès de divinité féminine coiffée du polos, des fragments d'écuelles en terre cuite, des vases à vernis noir, des skyphoi miniatures, des lampes et de nombreux fragments de plaquettes en terre cuite décorées les unes de figures féminines et d'ornements végétaux gravés (VIIe s. av. J.-C), les autres de représentations en relief : jeune homme nu, déesse revêtue du péplos se tenant debout devant un autel, buste d'Athéna casquée et portant l'égide. On mentionne également un fragment de gobelet orné d'une tête de Pan en relief (fig. 151). Si l'on en juge par les dédicaces lacunaires gravées sur certains vases (ΑΘ..), ce sanctuaire rupestre, dont la fouille n'est pas achevée, était consacré à Athéna.
2) Établissement mycénien. — La poursuite de la fouille a permis de découvrir, à l'extrémité Est du couloir central Est/Ouest, deux nouveaux squelettes d'enfants qui avaient été écrasés sous des pierres et des fragments de pithoi lors de la destruction brutale de l'édifice au début de l'HR III C Des tessons de céramique peinte, des aiguilles en os, des épingles en ivoire et une pincette fragmentaire en bronze ont été trouvés dans la même couche.
3) Habitat géométrique. — La campagne de 1983 a confirmé que l'habitat n'occupait pas seulement le sommet de la colline mais qu'il s'étendait aussi sur les terrasses du versant Sud, où l'en a mis au jour les fondations de plusieurs bâtiments allongés, divisés par des murs de refend intérieurs. L'absence de matériel indique qu'ils furent abandonnés sans destruction violente, apparemment vers la fin de l'époque géométrique ou peu après.
Parmi les trouvailles de surface on signale deux fragments d'idoles cycladiques en marbre. Ergon 1983 (1984), p. 73-77.
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