PALAIKASTRO - 1983
Palaikastro, Roussolakkos
Travaux de l'École britannique. —
et J. A. McGillivray ont mené à bien en 1983 un programme de prospection archéologique dans la région de Roussolakkos, afin de déterminer l'étendue et le caractère de la ville minoenne de Palaikastro et ses rapports avec la zone environnante. Le programme comportait trois opérations : relevé des vestiges architecturaux visibles, reconnaissance du matériel de surface, prospection magnétique.1) De nombreux murs minoens, souvent incorporés à des murs de clôture plus récents, ont été reconnus et reportés sur un plan général. Il apparaît que la zone fouillée ne représente qu'une faible partie de la ville minoenne, qui dut atteindre son extension maxima au MM III-MR I : deux groupes de maisons ont notamment été repérés sur un promontoire au Nord-Est du site et aussi le long de la côte Est, apparemment jusque dans la mer, ce qui suggère que le niveau de la mer est aujourd'hui considérablement plus haut qu'à l'époque minoenne, comme on l'avait déjà observé à Zakro. Des voies d'accès existent de tous les côtés et, à l'Est, près de celle qui vient de Patéma et de Zakro par l'intérieur, il y a peut-être un tronçon de mur d'enceinte avec bastion rectangulaire.
2) La zone à prospecter a été divisée en 98 secteurs et l'on a noté dans chacun d'eux la densité et la répartition des trouvailles de surface — essentiellement de la céramique — en relation avec les vestiges de construction, l'érosion, etc. La céramique étant très abondante et sa séquence déjà connue, on ne l'a pas ramassée, sauf dans deux cas où des labours profonds avaient mis au jour des dépôts intéressants. L'un d'eux, immédiatement à l'extérieur de la ville, pourrait, d'après sa composition (coupes coniques, tables à offrandes, coquille de triton) être un sanctuaire en relation avec une porte.
3) Les résultats de la prospection magnétique, qui a couvert une aire de 13.000 m2 environ au Nord de la zone fouillée, ont été essentiellement négatifs : on n'a détecté aucune anomalie significative, aucune structure susceptible d'être interprétée en termes archéologiques.
L'étude des matériaux de construction entreprise par
a amené la redécouverte des carrières d'ammouda de Ta Skaria, à 3 km au Sud-Est de Roussolakkos, qui sont parmi les plus étendues de la Crète minoenne. On y note la présence d'une marque de maçon — le signe « en fenêtre » attesté à Cnossos dans la zone de la Salle du trône — qui constitue le premier indice matériel sûr d'un rapport entre ces marques et l'extraction de la pierre.L'un des principaux résultats de la prospection a été de déterminer l'étendue approximative de la ville, qui apparaît, de ce point de vue, comme la deuxième après celle de Cnossos.
Légende graphique :
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