KLITHI (KLEIDI) - 1983
Kalyvia Litoniavista, Kleidonia
Fouilles de l'École britannique. — A une dizaine de kilomètres au Sud-Ouest de Konitsa, sur la rive droite du Voïdomatis, un abri-sous-roche paléolithique a fait l'objet d'une première campagne de fouille, en 1983, sous la direction de fig. 69). Après l'établissement du quadrillage (1 x 1 m), on a déterminé dans l'angle Nord-Ouest, où les dépôts sont le plus épais, trois zones qui ont été débarrassées de la couche superficielle de déchets organiques : immédiatement au-dessous est apparu un horizon paléolithique virtuellement intact avec un abondant outillage et des débris de faune. Ce niveau a été nettoyé, photographié et recouvert. Plus au Sud, juste à l'extérieur de la ligne actuelle du surplomb rocheux, un sondage a été ouvert (carrés W-AA/32-33 et W 29-31) afin d'établir la stratigraphie des dépôts antérieurs. Ce sondage, mené jusqu'à 3 m de profondeur, a recoupé douze niveaux : les six premiers, essentiellement modernes, incorporent un riche matériel préhistorique, tandis que les six autres sont des éboulis de formation typiquement glaciaire (fig. 70).
. Cet abri naturel, qui sert aujourd'hui de refuge pour les troupeaux, s'ouvre à 30 m environ au-dessus de la rivière ; il mesure 450 m2 de superficie, avec une ouverture de 25 m de large et une profondeur de 10 m (L'outillage lithique, étudié par
, constitue un ensemble homogène, qu'il n'est pas encore possible de définir en termes de chronologie ou de typologie, mais dont certains caractères peuvent être d'ores et déjà notés : exploitation systématique comme matière première des galets en silex présents dans la rivière ; débitage en lames et surtout en lamelles ; prédominance de la retouche abrupte ou semi-abrupte ; production d'outils retouchés de très petites dimensions. Le type le plus fréquent est la lamelle aiguë à bord abattu rectiligne. Si la technique du microburin est bien représentée, elle n'est pas associée aux microlithes géométriques qui, comme les éclats et les lames à dos, font totalement défaut.L'examen des restes de faune, entrepris par C. Gamble, fait apparaître la prédominance de l'ibex et du chamois, et la rareté du cerf et des espèces carnivores.
A ce matériel il faut ajouter quelques pièces d'outillage osseux et une petite quantité d'objets de parure en coquillage, en os ou en pierre — parfois teints d'ocre rouge. L'ensemble peut être attribué au Paléolithique Supérieur (20.000 à 12.000 BP env.). On a tout lieu de penser qu'à l'intérieur de l'abri lui-même les dépôts sont beaucoup plus épais et contiennent des restes d'industries plus anciennes. On souligne d'autre part l'absence de tout dépôt post-paléolithique.
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