ACHLADA. – Mines de lignite du secteur Sud - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
19904
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Espace commercial - Habitat - Nécropole - Sépulture - Monnaie - Outillage/armement - Parure/toilette - Métal
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
20082015
Description
À Achlada, Liana Gkelou (Éphorie des antiquités de Florina) a poursuivi en 2015 la fouille sur le « site 2 » (terrain agricole 1388) où l’on avait mis au jour en 2014 une nécropole des époque archaïque et classique sous des empierrements et des vestiges de constructions de l’époque romaine. La fouille a été achevée en 2015 et 98 sépultures ont été mises au jour en tout. À côté du « site 2 », se trouve un torrent ou un petit cours d’eau qui a fortement perturbé les vestiges de construction ainsi que la stratigraphie.
De l’autre côté de ce torrent, à l’Ouest du « site 2a », on a dégagé d’autres sépultures qui appartenaient à la même nécropole (site appelé « 2β »). Sur ce site et au Sud des tombes, on a dégagé des vestiges de constructions de l’époque romaine, en meilleur état de construction que ceux mis au jour sur le site 2a. On a dégagé des murs qui constituent 15 grands espaces entourés de ruelles étroites. On a dégagé un entrepôt à pithoi, avec sept pithoi en place, conservés de la base au milieu de la panse (fig. 1-2). Parmi le mobilier, on compte14 monnaies, dont deux sont datées de l’empereur Probus (276-282 apr. J.-C.).
On a effectué des sondages plus profonds dans certaines des pièces et les niveaux inférieurs ont révélé des sépultures, confirmant la stratigraphie générale déjà observée : l’habitat d’époque romaine se serait installé sur les ruines d’une nécropole archaïque et classique. Ce secteur a livré sept sépultures, dont quatre ont été mises au jour entre les constructions et qui se distinguent par leurs dimensions plus grandes et par la manière dont elles sont délimitées par des dalles de schiste placées de chant (fig. 3). Ces tombes datent du Ve s. av. J.-C.
On a dégagé 157 tombes à fosse, dont 60 étaient délimitées par une rangée de moellons et certaines étaient couvertes d’un empierrement et 97 sépultures étaient de simples tombes à fosse sans élément marquant. Le mobilier qui a été recueilli dans les tombes compte des pointes de lance, des épées en fer et des couteaux. On a trouvé des epistomia en or (fig. 5), ainsi que des lamelles en or recouvrant les yeux, avec un décor au repoussé, des lamelles en rosace en or, ainsi que des éléments de vêtements, des boucles d’oreille en or et en argent de forme similaire à extrémité conique (fig. 6). Il y avait aussi un grand nombre de bijoux en bronze, comme des épingles et des fibules, des anneaux, des boucles d’oreille et des bracelets de types variés (fig. 7). On a recueilli, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des tombes, des vases en bronze en mauvais état de conservation pour la plupart. Les vases importés les plus anciens remontent aux VIe-Ve s. : ce sont des vases à huiles parfumées et onguents de Corinthe (fig. 8). Dans les sépultures les plus anciennes néanmoins, les vases proviennent d’ateliers locaux, ce qui rend leur datation plus difficile. Dans les tombes du IVe s., on a trouvé des vases à vernis noir attique : des petits skyphoi, des skyphoi de type bolsal, des canthares, des lécythes-aryballes et des askoi.
En plus des tombes à fosse, on a dégagé des tombes à ciste, qui ne comportaient pas de mobilier, à part quelques bijoux en bronze dans certaines, mais qui sont orientées vers l’Est, indiquant que sont des sépultures chrétiennes. Les niveaux supérieurs ont livré quelques empierrements et quelques vestiges épars de murs de l’époque romaine.
De l’autre côté de ce torrent, à l’Ouest du « site 2a », on a dégagé d’autres sépultures qui appartenaient à la même nécropole (site appelé « 2β »). Sur ce site et au Sud des tombes, on a dégagé des vestiges de constructions de l’époque romaine, en meilleur état de construction que ceux mis au jour sur le site 2a. On a dégagé des murs qui constituent 15 grands espaces entourés de ruelles étroites. On a dégagé un entrepôt à pithoi, avec sept pithoi en place, conservés de la base au milieu de la panse (fig. 1-2). Parmi le mobilier, on compte14 monnaies, dont deux sont datées de l’empereur Probus (276-282 apr. J.-C.).
On a effectué des sondages plus profonds dans certaines des pièces et les niveaux inférieurs ont révélé des sépultures, confirmant la stratigraphie générale déjà observée : l’habitat d’époque romaine se serait installé sur les ruines d’une nécropole archaïque et classique. Ce secteur a livré sept sépultures, dont quatre ont été mises au jour entre les constructions et qui se distinguent par leurs dimensions plus grandes et par la manière dont elles sont délimitées par des dalles de schiste placées de chant (fig. 3). Ces tombes datent du Ve s. av. J.-C.
On a dégagé 157 tombes à fosse, dont 60 étaient délimitées par une rangée de moellons et certaines étaient couvertes d’un empierrement et 97 sépultures étaient de simples tombes à fosse sans élément marquant. Le mobilier qui a été recueilli dans les tombes compte des pointes de lance, des épées en fer et des couteaux. On a trouvé des epistomia en or (fig. 5), ainsi que des lamelles en or recouvrant les yeux, avec un décor au repoussé, des lamelles en rosace en or, ainsi que des éléments de vêtements, des boucles d’oreille en or et en argent de forme similaire à extrémité conique (fig. 6). Il y avait aussi un grand nombre de bijoux en bronze, comme des épingles et des fibules, des anneaux, des boucles d’oreille et des bracelets de types variés (fig. 7). On a recueilli, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des tombes, des vases en bronze en mauvais état de conservation pour la plupart. Les vases importés les plus anciens remontent aux VIe-Ve s. : ce sont des vases à huiles parfumées et onguents de Corinthe (fig. 8). Dans les sépultures les plus anciennes néanmoins, les vases proviennent d’ateliers locaux, ce qui rend leur datation plus difficile. Dans les tombes du IVe s., on a trouvé des vases à vernis noir attique : des petits skyphoi, des skyphoi de type bolsal, des canthares, des lécythes-aryballes et des askoi.
En plus des tombes à fosse, on a dégagé des tombes à ciste, qui ne comportaient pas de mobilier, à part quelques bijoux en bronze dans certaines, mais qui sont orientées vers l’Est, indiquant que sont des sépultures chrétiennes. Les niveaux supérieurs ont livré quelques empierrements et quelques vestiges épars de murs de l’époque romaine.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 70 (2015), p. 1094-1100.
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Date de création
2025-01-21 12:33:54
Dernière modification
2025-01-24 12:26:24
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