DION. – Nécropole Ouest - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
19874
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
Au Nord-Est de la ville moderne de Dion, Eva Albanou (Éphorie des antiquités de Piérie) a mené en 2015 une fouille de sauvetage dans le cadre de constructions d’un réseau d’égouts et a dégagé une partie de la nécropole Ouest de la ville antique de Dion, qui se trouve à proximité du rempart et qui date de l’époque romaine. Sur une étendue de 79000 m2, on a dégagé 219 tombes, dont 25 n’ont pas pu être explorées car elles se trouvaient à la limite ou en dehors de la zone de fouille.
Le type de tombe le plus commun est la tombe à tuile, formant une double pente, ainsi que les tombes à ciste, constituées de briques et de couvertures en tuiles à double pente. Certaines tombes à ciste sont néanmoins couvertes d’une dalle en pierre. Trois tombes à ciste se distinguent par leur mode de construction mixte, en brique, moellons et mortier, ainsi que par leur mobilier. On compte également de nombreuses tombes à fosse, couvertes de tuiles, de dalles en argile ou en moellons, ainsi que des inhumations simples.
Il y a trois structures orthogonales en pierre, dont l’une avait des dimensions monumentales. Il s’agit d’un autel funéraire de plan orthogonal qui couvre presque toute la longueur d’une tombe à deux niveaux. C’était une tombe à ciste construite en briques avec un revêtement intérieur en placage de marbre et une couverture en marbre qui a constitué le sol de la sépulture de la tombe à tuile en double pente au-dessus. Ces structures avaient un parement externe en appareil de moellons liés avec de la terre et du mortier. Sur leur face supérieure, une petite marche soutenait une structure en forme d’autel constituée de deux rangées de moellons et une rangée de pierres plates, tandis qu’à l’intérieur elles étaient constituées de petits moellons et de mortier.
Le mode de sépulture majoritaire est l’inhumation en position allongée, les bras le long du corps avec la tête le plus souvent vers l’Ouest ou le Sud-Ouest, directement sur le sol. Dans certaines tombes à tuile, la présence de clous atteste l’utilisation d’un lit ou d’un brancard en bois, qui aurait servi lors de l’ekphora. On a constaté un petit nombre de crémations, datées du milieu du IIe s. apr. J.-C., d’après leur mobilier. On a observé trois cas de réduction de sépulture, dans des boites placées dans des tombes à tuile. Enfin, quatre tombes à tuile en très bon état de conservation, mais sans aucun squelette, suggère qu’il s’agissait de cénotaphes.
Du mobilier a été retrouvé dans toutes les tombes en plus ou moins grande quantité. On compte de la céramique, majoritairement des gobelets à une anse datant du milieu du IIe s. apr. J.-C., des skyphoi, des oenochoés, des plats, des lampes, des vases miniatures, ainsi que des vases en verre comme des unguentaria, des flacons, des verres, une amphorisque, une oenochoé, etc., qui datent des Ier-IIe s. apr. J.-C. On a également recueilli un grand nombre de bijoux : boucles d’oreille, bracelets, anneaux, épingles, fibules, miroirs, vases à parfum ou onguents et strigiles. Il y avait aussi des figurines en terre cuite, des petits objets en bronze et en fer, des clous (de chaussures ?). Enfin, on a compté 49 oboles de Charon, 46 en bronze et 6 en métal argenté. Trois ont été identifiés à Philippe, deux à Alexandre le Grand et 14 à des empereurs romains, d’Auguste à Dioclétien ; la majorité sont des frappes de Dion, mais il y avait également des frappes de Thessalonique, du Koinon des Macédoniens, de Philippes, d’Héraclée et d’Ulpia Pautalia. On ajoute également huit danakè en or dont quatre imitent des monnaies romaines.
Souvent, les tombes sont organisées en groupes, probablement des sépultures familiales. Un collier phallique et un masque en terre cuite suggèrent l’importance de Dionysos dans les rituels funéraires.
L’étude du mobilier de cette partie de la nécropole indique que celle-ci est fréquentée entre le Ier s. av. J.-C. et le IIIe s. apr. J.-C., mais la période principale se situe aux Ier-IIe s. apr. J.-C.
Le type de tombe le plus commun est la tombe à tuile, formant une double pente, ainsi que les tombes à ciste, constituées de briques et de couvertures en tuiles à double pente. Certaines tombes à ciste sont néanmoins couvertes d’une dalle en pierre. Trois tombes à ciste se distinguent par leur mode de construction mixte, en brique, moellons et mortier, ainsi que par leur mobilier. On compte également de nombreuses tombes à fosse, couvertes de tuiles, de dalles en argile ou en moellons, ainsi que des inhumations simples.
Il y a trois structures orthogonales en pierre, dont l’une avait des dimensions monumentales. Il s’agit d’un autel funéraire de plan orthogonal qui couvre presque toute la longueur d’une tombe à deux niveaux. C’était une tombe à ciste construite en briques avec un revêtement intérieur en placage de marbre et une couverture en marbre qui a constitué le sol de la sépulture de la tombe à tuile en double pente au-dessus. Ces structures avaient un parement externe en appareil de moellons liés avec de la terre et du mortier. Sur leur face supérieure, une petite marche soutenait une structure en forme d’autel constituée de deux rangées de moellons et une rangée de pierres plates, tandis qu’à l’intérieur elles étaient constituées de petits moellons et de mortier.
Le mode de sépulture majoritaire est l’inhumation en position allongée, les bras le long du corps avec la tête le plus souvent vers l’Ouest ou le Sud-Ouest, directement sur le sol. Dans certaines tombes à tuile, la présence de clous atteste l’utilisation d’un lit ou d’un brancard en bois, qui aurait servi lors de l’ekphora. On a constaté un petit nombre de crémations, datées du milieu du IIe s. apr. J.-C., d’après leur mobilier. On a observé trois cas de réduction de sépulture, dans des boites placées dans des tombes à tuile. Enfin, quatre tombes à tuile en très bon état de conservation, mais sans aucun squelette, suggère qu’il s’agissait de cénotaphes.
Du mobilier a été retrouvé dans toutes les tombes en plus ou moins grande quantité. On compte de la céramique, majoritairement des gobelets à une anse datant du milieu du IIe s. apr. J.-C., des skyphoi, des oenochoés, des plats, des lampes, des vases miniatures, ainsi que des vases en verre comme des unguentaria, des flacons, des verres, une amphorisque, une oenochoé, etc., qui datent des Ier-IIe s. apr. J.-C. On a également recueilli un grand nombre de bijoux : boucles d’oreille, bracelets, anneaux, épingles, fibules, miroirs, vases à parfum ou onguents et strigiles. Il y avait aussi des figurines en terre cuite, des petits objets en bronze et en fer, des clous (de chaussures ?). Enfin, on a compté 49 oboles de Charon, 46 en bronze et 6 en métal argenté. Trois ont été identifiés à Philippe, deux à Alexandre le Grand et 14 à des empereurs romains, d’Auguste à Dioclétien ; la majorité sont des frappes de Dion, mais il y avait également des frappes de Thessalonique, du Koinon des Macédoniens, de Philippes, d’Héraclée et d’Ulpia Pautalia. On ajoute également huit danakè en or dont quatre imitent des monnaies romaines.
Souvent, les tombes sont organisées en groupes, probablement des sépultures familiales. Un collier phallique et un masque en terre cuite suggèrent l’importance de Dionysos dans les rituels funéraires.
L’étude du mobilier de cette partie de la nécropole indique que celle-ci est fréquentée entre le Ier s. av. J.-C. et le IIIe s. apr. J.-C., mais la période principale se situe aux Ier-IIe s. apr. J.-C.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 70 (2015), p. 1044-1048.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2025-01-16 12:18:34
Dernière modification
2025-01-24 12:25:55