PLATAMONAS. – Rema Xydias - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
19866
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Platamonas, Stathmos (213/1961)
Platamonas, Stathmos (213/1961)
Notices et opérations liées
20152015 (1)
Description
Dans la région de Platamonas, Sophia Koulidou et Maria Papavassiliou (Éphorie des antiquités de Piérie) ont mené en 2015 une fouille de sauvetage sur le site de Rema Xydias, dans le cadre de la construction de l’autoroute qui passe dans ce secteur (fig. 1).
La fouille a livré les vestiges d’occupation du Bronze Récent : une nécropole de 22 tombes et les vestiges de constructions appartenant à l’habitat.
La fouille de la nécropole a livré 22 tombes à ciste de tailles variées : 1,25 – 1,50 m (fig. 2). Sept des tombes étaient plus petites (0,50-1,00 m) et accueillaient vraisemblablement des tombes d’enfants ou de nourrissons. Les cistes étaient construites en dalles posées de chant et recouvertes de dalles consolidées et scellées par de l’argile (fig. 3). Il s’agissait principalement de sépultures individuelles, mais il y avait également des sépultures multiples à des moments différents (et donc des réductions des sépultures précédentes ; fig. 4). Les défunts étaient déposés en position allongée, les jambes légèrement repliées. Elles sont disposées en groupe ou alignées et on estime qu’elles se trouvaient sur une terrasse aménagée à cet effet, étant donné l’important dénivelé. Le mobilier des tombes compte des vases de type mycénien ainsi que des vases façonnés à la main, déposés près des pieds (alabastres, pithoi-amphores, skyphoi, kylikes, gobelets, askoi, cruches), des bijoux (fibules) des armes et des outils, ainsi qu’un seau en stéatite à motif linéaire (rare dans cette région). Les objets permettent de dater la fréquentation de la nécropole à l’HR IIIA2 et à l’HR IIIB1 (fig. 5-7).
Peu après l’abandon de la nécropole, s’est installé un habitat, dont deux bâtiments à abside ont été fouillés, ainsi qu’un système de deux périboles monumentaux englobant une superficie de 900 m2, datés de l’HR IIIB-HR IIIC (fig. 8-11). Le bâtiment 1 est conservé en fondations, construites en pierre, jusqu’à une hauteur de 0,60 m. Il avait une élévation de briques crues et les quatre trous de poteaux alignés dans l’axe centrale de la longueur du bâtiment indique qu’il avait un toit à double pente. Un deuxième bâtiment, celui-ci orthogonal, a été construit à proximité. Les deux bâtiments étaient recouverts d’une couche de destruction (probablement par incendie). Une deuxième phase d’occupation est attestée. On a recueilli une grande quantité de mobilier (céramique mycénienne, objets d’usage quotidien) qui atteste une occupation entre l’HR IIIA2 et l’HR IIIC anc. : ceci indique que les deux contextes, habitat et nécropole, ont cohabité pendant une période. En effet, trois des tombes d’enfants, à proximité du bâtiment à abside datent de cette période intermédiaire.
Après la destruction du premier ensemble de maisons, on a construit un deuxième bâtiment à abside, parallèle au premier. Il comporte deux pièces et est conservé en fondations en pierre, avec une élévation en brique crue. Le mobilier recueilli comporte de la céramique mycénienne et quatre fusaïoles.
La fouille a livré les vestiges d’occupation du Bronze Récent : une nécropole de 22 tombes et les vestiges de constructions appartenant à l’habitat.
La fouille de la nécropole a livré 22 tombes à ciste de tailles variées : 1,25 – 1,50 m (fig. 2). Sept des tombes étaient plus petites (0,50-1,00 m) et accueillaient vraisemblablement des tombes d’enfants ou de nourrissons. Les cistes étaient construites en dalles posées de chant et recouvertes de dalles consolidées et scellées par de l’argile (fig. 3). Il s’agissait principalement de sépultures individuelles, mais il y avait également des sépultures multiples à des moments différents (et donc des réductions des sépultures précédentes ; fig. 4). Les défunts étaient déposés en position allongée, les jambes légèrement repliées. Elles sont disposées en groupe ou alignées et on estime qu’elles se trouvaient sur une terrasse aménagée à cet effet, étant donné l’important dénivelé. Le mobilier des tombes compte des vases de type mycénien ainsi que des vases façonnés à la main, déposés près des pieds (alabastres, pithoi-amphores, skyphoi, kylikes, gobelets, askoi, cruches), des bijoux (fibules) des armes et des outils, ainsi qu’un seau en stéatite à motif linéaire (rare dans cette région). Les objets permettent de dater la fréquentation de la nécropole à l’HR IIIA2 et à l’HR IIIB1 (fig. 5-7).
Peu après l’abandon de la nécropole, s’est installé un habitat, dont deux bâtiments à abside ont été fouillés, ainsi qu’un système de deux périboles monumentaux englobant une superficie de 900 m2, datés de l’HR IIIB-HR IIIC (fig. 8-11). Le bâtiment 1 est conservé en fondations, construites en pierre, jusqu’à une hauteur de 0,60 m. Il avait une élévation de briques crues et les quatre trous de poteaux alignés dans l’axe centrale de la longueur du bâtiment indique qu’il avait un toit à double pente. Un deuxième bâtiment, celui-ci orthogonal, a été construit à proximité. Les deux bâtiments étaient recouverts d’une couche de destruction (probablement par incendie). Une deuxième phase d’occupation est attestée. On a recueilli une grande quantité de mobilier (céramique mycénienne, objets d’usage quotidien) qui atteste une occupation entre l’HR IIIA2 et l’HR IIIC anc. : ceci indique que les deux contextes, habitat et nécropole, ont cohabité pendant une période. En effet, trois des tombes d’enfants, à proximité du bâtiment à abside datent de cette période intermédiaire.
Après la destruction du premier ensemble de maisons, on a construit un deuxième bâtiment à abside, parallèle au premier. Il comporte deux pièces et est conservé en fondations en pierre, avec une élévation en brique crue. Le mobilier recueilli comporte de la céramique mycénienne et quatre fusaïoles.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 70 (2015), p. 1029-1038.
Σοφία Κουλίδου, Ζαχαριάς Ανδριάς, Ευαγγελία Μάστορα, Κύρα Παντελιάδου, Μαρία Παπαβασιλείου, Δημήτρης Πάτης, "Πέρασμα" στον χρόνο. Ζωή και θάνατος στον Κάτω Όλυμπο κατά την ύστερη εποχή του χαλκού: η περίπτωση της θέσης "Ρέμα Ξυδιάας", Πλαταμώνας Πιερίας, ΑΕΜΘ 28 (2014), 163-178.
Σοφία Κουλίδου, Ζαχαριάς Ανδριάς, Ευαγγελία Μάστορα, Κύρα Παντελιάδου, Μαρία Παπαβασιλείου, Δημήτρης Πάτης, "Πέρασμα" στον χρόνο. Ζωή και θάνατος στον Κάτω Όλυμπο κατά την ύστερη εποχή του χαλκού: η περίπτωση της θέσης "Ρέμα Ξυδιάας", Πλαταμώνας Πιερίας, ΑΕΜΘ 28 (2014), 163-178.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2025-01-13 11:28:04
Dernière modification
2025-03-14 13:38:25
Figure(s)
Fig. 4/ Platamonas, Rema Xydias, tombe à ciste 9 en marbre, avec trois inhumations : une principale et deux réductions, mobilier important près des membres inférieurs
Fig. 8/ Platamonas, Rema Xydias, vue aérienne avec une partie des vestiges de constructions et de tombes, avant la découverte du deuxième bâtiment à abside.