STYRPHAKAS LAMIAS. – Palaiochori - 2015
Informations Générales
Numéro de la notice
19812
Année de l'opération
2015
Chronologie
Mots-clés
Habitat - Nécropole - Sanctuaire - Sépulture - Figurine - Inscription - Lampe - Monnaie - Outillage/armement - Parure/toilette
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Stirfaka
Stirfaka
Notices et opérations liées
2015
Description
Dans la région de Styrphakas Lamias, Efi Karantzali (Éphorie des antiquités de Phthiotide et d’Eurytanie) a mené en 2015 des opérations de sauvetage à l’occasion de la construction de l’autoroute E65. Au lieu-dit Palaiochori, on a mis au jour les vestiges de construction d’un habitat jusqu’alors inconnu (fig. 1).
On a dégagé dans la partie orientale de la zone de fouille, les vestiges de plusieurs phases de construction et d’occupation : un état de construction au IVe s. av. J.-C., remplacé par un grand bâtiment orthogonal au IIIe s. av. J.-C. (fig. 2), puis l’installation d’une nécropole durant l’Antiquité tardive (fig. 6). La couche de destruction de ce bâtiment oriental est constituée de plusieurs couches successives de tuiles, de pierres. Elle comportait également beaucoup de céramique à vernis noir et notamment des bols à relief datés principalement des IIIe-IIe siècles av. J.-C. (fig. 3). Deux fragments de bols à relief datés de la fin du Ve s. av. J.-C. comportent des inscriptions avec les noms des donateurs ou des utilisateurs. Il y avait également des monnaies provenant de plusieurs cités (Égine, Ekkara, Larissa Kremasti, Ainianai, Thessaliens, Étoliens, Achaïe etc.) qui indiquent que le site était très fréquenté sur plusieurs siècles.
Le mobilier provenant d’une pièce du bâtiment oriental révèle la présence d’un sanctuaire dédié à Démétèr et divinités parèdres, comme Perséphone, et un culte parallèle à Pluton et à Aphrodite. Ce sanctuaire est très actif à l’époque hellénistique (IVe.-Ier s. av. J.-C.). Les objets caractéristiques comptent des figurines en terre cuite, dont une tête de Déméter avec un polos (fig. 4) ou un ensemble représentant Pluton et Perséphone sur un lit (fig. 5), des modèles votifs, comme des roues ou des bucranes, des lampes de diverses périodes, des anneaux métalliques, des bagues, des outils de labours votifs et des armes. On a également 133 pesons de tisserand votifs et inscrits, mais qui ne forment pas un ensemble d’un seul métier, mais plutôt ont été offerts par plusieurs personnes. La pièce adjacente au sanctuaire était la pièce de stockage, comportant des pithoi, des compteurs de graines et des vases (cruches et amphores).
Le bâtiment oriental a été perturbé et détruit durant l’Antiquité tardive (IVe-Ve s. apr. J.-C.) : son matériel de construction a été remployé pour l’aménagement des tombes de la nécropole installée sur le site. La majorité des tombes a été installée à l’intérieur des pièces et dans la couche de destruction du toit de l’édifice : on a exploré 22 tombes à fosse et 9 tombes en forme de petits tumulus elliptiques dont la partie supérieure et définie par une rangée de pierres.
On a fouillé un autre bâtiment, le bâtiment A (long. 14,70 m ; larg. 5,65 m), dans l’axe de la route, à deux pièces. L’une d’elles comportait un grand foyer et une petite banquette, l’autre comportait une structure orthogonale faite de tessons. Cet édifice, en usage aux IIIe-IIe s. av. J.-C., devait accueillir les visiteurs du sanctuaire. À l’extrémité Sud de l’espace exploré, on a mis au jour deux autre petits édifices, l’un avait un côté en abside et était daté de l’époque romaine, tandis que l’autre était contemporain du sanctuaire (IIe-Ier s. av. J.-C.).
Enfin, on a fouillé le bâtiment B (fig. 7), au Nord-Est, d’une surface de 140 m2, composé d’une pièce centrale, une pièce Nord et quatre pièces plus petites et une cour au Sud. Le mur oriental de l’édifice était conservé à une hauteur de 1,10 m (cinq assises), les autres murs ne dépassaient pas les 0,70 m de hauteur. Au centre de la pièce centrale, on a identifié un espace de travail avec des fragments de pithoi et des outils (grattoirs et ?), un foyer se trouvait dans l’angle Nord-Est. Des structures pour la préparation des aliments ont été retrouvées dans trois autres pièces. La pièce centrale a livré une grande quantité de mobilier, et la céramique était majoritairement de la céramique commune. Ce bâtiment était en usage à la fin du IIIe et au courant du IIe s. av. J.-C.
On a dégagé dans la partie orientale de la zone de fouille, les vestiges de plusieurs phases de construction et d’occupation : un état de construction au IVe s. av. J.-C., remplacé par un grand bâtiment orthogonal au IIIe s. av. J.-C. (fig. 2), puis l’installation d’une nécropole durant l’Antiquité tardive (fig. 6). La couche de destruction de ce bâtiment oriental est constituée de plusieurs couches successives de tuiles, de pierres. Elle comportait également beaucoup de céramique à vernis noir et notamment des bols à relief datés principalement des IIIe-IIe siècles av. J.-C. (fig. 3). Deux fragments de bols à relief datés de la fin du Ve s. av. J.-C. comportent des inscriptions avec les noms des donateurs ou des utilisateurs. Il y avait également des monnaies provenant de plusieurs cités (Égine, Ekkara, Larissa Kremasti, Ainianai, Thessaliens, Étoliens, Achaïe etc.) qui indiquent que le site était très fréquenté sur plusieurs siècles.
Le mobilier provenant d’une pièce du bâtiment oriental révèle la présence d’un sanctuaire dédié à Démétèr et divinités parèdres, comme Perséphone, et un culte parallèle à Pluton et à Aphrodite. Ce sanctuaire est très actif à l’époque hellénistique (IVe.-Ier s. av. J.-C.). Les objets caractéristiques comptent des figurines en terre cuite, dont une tête de Déméter avec un polos (fig. 4) ou un ensemble représentant Pluton et Perséphone sur un lit (fig. 5), des modèles votifs, comme des roues ou des bucranes, des lampes de diverses périodes, des anneaux métalliques, des bagues, des outils de labours votifs et des armes. On a également 133 pesons de tisserand votifs et inscrits, mais qui ne forment pas un ensemble d’un seul métier, mais plutôt ont été offerts par plusieurs personnes. La pièce adjacente au sanctuaire était la pièce de stockage, comportant des pithoi, des compteurs de graines et des vases (cruches et amphores).
Le bâtiment oriental a été perturbé et détruit durant l’Antiquité tardive (IVe-Ve s. apr. J.-C.) : son matériel de construction a été remployé pour l’aménagement des tombes de la nécropole installée sur le site. La majorité des tombes a été installée à l’intérieur des pièces et dans la couche de destruction du toit de l’édifice : on a exploré 22 tombes à fosse et 9 tombes en forme de petits tumulus elliptiques dont la partie supérieure et définie par une rangée de pierres.
On a fouillé un autre bâtiment, le bâtiment A (long. 14,70 m ; larg. 5,65 m), dans l’axe de la route, à deux pièces. L’une d’elles comportait un grand foyer et une petite banquette, l’autre comportait une structure orthogonale faite de tessons. Cet édifice, en usage aux IIIe-IIe s. av. J.-C., devait accueillir les visiteurs du sanctuaire. À l’extrémité Sud de l’espace exploré, on a mis au jour deux autre petits édifices, l’un avait un côté en abside et était daté de l’époque romaine, tandis que l’autre était contemporain du sanctuaire (IIe-Ier s. av. J.-C.).
Enfin, on a fouillé le bâtiment B (fig. 7), au Nord-Est, d’une surface de 140 m2, composé d’une pièce centrale, une pièce Nord et quatre pièces plus petites et une cour au Sud. Le mur oriental de l’édifice était conservé à une hauteur de 1,10 m (cinq assises), les autres murs ne dépassaient pas les 0,70 m de hauteur. Au centre de la pièce centrale, on a identifié un espace de travail avec des fragments de pithoi et des outils (grattoirs et ?), un foyer se trouvait dans l’angle Nord-Est. Des structures pour la préparation des aliments ont été retrouvées dans trois autres pièces. La pièce centrale a livré une grande quantité de mobilier, et la céramique était majoritairement de la céramique commune. Ce bâtiment était en usage à la fin du IIIe et au courant du IIe s. av. J.-C.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 70 (2015), B1, p. 509-513.
Légende graphique :
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Date de création
2024-12-11 09:28:48
Dernière modification
2024-12-20 08:18:27
Figure(s)
Fig. 3/ Styrphakas Lamias, travaux de l'autoroute E65, céramique provenant de l'intérieur de l'édifice oriental