RHODES. – Rempart antique, place Argyrokastrou - 2014
Informations Générales
Numéro de la notice
19750
Année de l'opération
2014
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Rodos, Rhodes
Rodos, Rhodes
Notices et opérations liées
20122014
Description
Dans la ville de Rhodes, Kalliopi Baïrami (XXIIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) a mené en 2014 une fouille de sauvetage sur la place Argyrokastrou, à l’endroit où le rempart du port militaire de Mandraki forme un angle, au Sud du temple d’Aphrodite, avec le rempart du port commercial.
Sur la place Symis, à l’Est du segment visible du rempart antique conservé sous le rempart médiéval, on a mis au jour la suite du rempart sur une longueur de 4,90 m et une largeur de 2,90 m et une hauteur de une à deux assises, fondé sur la vase verdâtre du bassin portuaire.
Sur la place Argyrokastrou, sur l’ancien espace de stationnement entre le temple d’Aphrodite et l’auberge de Langue d’Auvergne, la fouille s’est poursuivie en 2014 et on a mis au jour deux segments du rempart hellénistique qui forme un angle droit, de longueurs de 9 m et de 8 m, sur une hauteur de sept assises (cinq d’élévation et deux en fondations). Les caractéristiques de construction de ces segments (appareil orthogonal de boutisses et de carreaux sur une largeur de 4 m, le traitement du parement, en relief et bandeaux lisses) permettent de les identifier formellement au rempart hellénistique de Rhodes et de les mettre en relation avec la fortification du port militaire notamment.
Un sondage pratiqué à l’Ouest du rempart a révélé une construction puissante en blocs de taille de poros, au niveau de la dernière assise. Sa partie Sud était recouverte de déchets de taille comportant de la céramique à vernis noir du IVe s. av. J.-C. et identifiable à la tranchée de fondation du rempart hellénistique, et était fondé sur une autre couche de déchets de taille, associée à de la céramique à figures rouges, suggérant que cette maçonnerie d’une largeur de 1,30 m ait appartenue au rempart de l’époque classique.
Une structure de forme elliptique (larg. 0,60 m) a été mise au jour au Nord-Est du rempart, mais son identification à une tour ou à un bastion est peu probable car elle est fondée à la hauteur de la 4e assise du rempart, sur une couche de déchets de taille, mais sans relation avec le rempart.
On estime qu’au cours des périodes qui ont suivi, le rempart est tombé en ruine et que c’est à l’époque médiévale que les blocs ont été reutilisés dans d’autres constructions. Néanmoins, la zone à l’Ouest, à l’intérieur du rempart, a été occupée aux IIe/IIIe – IVe s. apr. J.-C., par des ateliers : on a mis au jour deux pièces, avec des sols de mortier, des foyers dans l’une des pièces. On y a recueilli une monnaie d’Antonin le Pieux.
Les restes de sols en dalles de terre cuite, au centre de l’espace fouillé, datent de la période médiévale (XIVe s., période des chevaliers), ainsi que des vestiges de canalisations.
Au-dessus de ces sols, on a recueilli un ensemble de céramique : des tasses à glaçure monochrome verte ou à glaçure orange-marron, une assiette d’Italie du Sud à décor peint, et un denier en bronze du XIVe s. Ces sols se trouvaient à la même profondeur que la troisième assise du rempart et on peut penser que les assises supérieures étaient utilisées à l’époque médiévale.
Ces segments du rempart hellénistique constituent la suite des segments mis au jour sur les terrains Maravelia-Chassapoglou-Aspraki dans la ville médiévale de Rhodes. La question de la position du temple d’Aphrodite, Pontia ou Euploia, à l’intérieur de la ville ou sur les espaces portuaires reste ouverte.
Sur la place Symis, à l’Est du segment visible du rempart antique conservé sous le rempart médiéval, on a mis au jour la suite du rempart sur une longueur de 4,90 m et une largeur de 2,90 m et une hauteur de une à deux assises, fondé sur la vase verdâtre du bassin portuaire.
Sur la place Argyrokastrou, sur l’ancien espace de stationnement entre le temple d’Aphrodite et l’auberge de Langue d’Auvergne, la fouille s’est poursuivie en 2014 et on a mis au jour deux segments du rempart hellénistique qui forme un angle droit, de longueurs de 9 m et de 8 m, sur une hauteur de sept assises (cinq d’élévation et deux en fondations). Les caractéristiques de construction de ces segments (appareil orthogonal de boutisses et de carreaux sur une largeur de 4 m, le traitement du parement, en relief et bandeaux lisses) permettent de les identifier formellement au rempart hellénistique de Rhodes et de les mettre en relation avec la fortification du port militaire notamment.
Un sondage pratiqué à l’Ouest du rempart a révélé une construction puissante en blocs de taille de poros, au niveau de la dernière assise. Sa partie Sud était recouverte de déchets de taille comportant de la céramique à vernis noir du IVe s. av. J.-C. et identifiable à la tranchée de fondation du rempart hellénistique, et était fondé sur une autre couche de déchets de taille, associée à de la céramique à figures rouges, suggérant que cette maçonnerie d’une largeur de 1,30 m ait appartenue au rempart de l’époque classique.
Une structure de forme elliptique (larg. 0,60 m) a été mise au jour au Nord-Est du rempart, mais son identification à une tour ou à un bastion est peu probable car elle est fondée à la hauteur de la 4e assise du rempart, sur une couche de déchets de taille, mais sans relation avec le rempart.
On estime qu’au cours des périodes qui ont suivi, le rempart est tombé en ruine et que c’est à l’époque médiévale que les blocs ont été reutilisés dans d’autres constructions. Néanmoins, la zone à l’Ouest, à l’intérieur du rempart, a été occupée aux IIe/IIIe – IVe s. apr. J.-C., par des ateliers : on a mis au jour deux pièces, avec des sols de mortier, des foyers dans l’une des pièces. On y a recueilli une monnaie d’Antonin le Pieux.
Les restes de sols en dalles de terre cuite, au centre de l’espace fouillé, datent de la période médiévale (XIVe s., période des chevaliers), ainsi que des vestiges de canalisations.
Au-dessus de ces sols, on a recueilli un ensemble de céramique : des tasses à glaçure monochrome verte ou à glaçure orange-marron, une assiette d’Italie du Sud à décor peint, et un denier en bronze du XIVe s. Ces sols se trouvaient à la même profondeur que la troisième assise du rempart et on peut penser que les assises supérieures étaient utilisées à l’époque médiévale.
Ces segments du rempart hellénistique constituent la suite des segments mis au jour sur les terrains Maravelia-Chassapoglou-Aspraki dans la ville médiévale de Rhodes. La question de la position du temple d’Aphrodite, Pontia ou Euploia, à l’intérieur de la ville ou sur les espaces portuaires reste ouverte.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 69 (2014) B2, p. 2284-2286.
Légende graphique :
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Date de création
2024-12-02 07:37:11
Dernière modification
2024-12-20 08:11:25