THESSALONIQUE. – Église rue Polydorou - 2023
Informations Générales
Numéro de la notice
19676
Année de l'opération
2023
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
Sur l’Acropole de Thessalonique, l’Éphorie des antiquités de la Ville de Thessalonique annonce en 2023 la découverte au cours d’une fouille de sauvetage au no. 5 de la rue Stergiou Polydorou, à quelques mètres de la porte Nord de l’Acropole près de la jonction entre le mur médian et la courtine Ouest du rempart et près des tours, des vestiges d’une église de l’époque paléologue, ainsi que d’un dense cimetière de la même époque.
On a dégagé environ la moitié d’une abside de forme polygonale du Bêma de l’église, qui présente deux états de construction (fig. 1). Le mur de l’abside est construit en appareil cloisonné (pierres et briques dont certaines sont timbrées de croix). À proximité du mur peint de l’abside, on a dégagé un Autel maçonné en forme de cube. Entre le mur de l’abside et l’Autel, on a mis au jour un récipient en bronze portant une croix qui constituait le dépôt de fondation du second état de construction (fig. 2).
Le mur de l’abside principale et celui de la Prothesis ont livré, en bon état de conservation, une partie du décor peint : dans la Prothesis, était conservée la partie inférieure de l’Humiliation Suprême du Christ, tandis que dans l’abside principale, est conservée une partie de la représentation du Melismos. De nombreux lambeaux de peintures murales ont été recueillis dans le secteur de l’abside principale, dans la couche de destruction : certains portent des traces de feuille d’or et il a été possible de reconstituer une icône de la Vierge Platytera qui devait très probablement orner le champ supérieur de l’abside (fig. 3). La fresque de la Platytera de l’église de la rue Polydorou constitue une œuvre d’une qualité exceptionnelle de la deuxième décennie du XIVe s. (1310-1320) et appartient à l’art paléologue de Thessalonique, au même titre que les représentations de l’église d’Agios Panteleimon, du XIIIe-XIVe s. et de Nikoloaos Orphanos (1310-1320).
Les indices chronologiques qui ressortent des données de fouilles de l’église sont renforcés par les objets recueillis au cours de la fouille du cimetière qui se développe au Nord et à l’Est de l’abside et à l’intérieur de la pièce Nord (mais pas dans l’abside). Ce sont des sépultures simples, mais soignées, déposées à même le sol, des habitants de l’Acropole byzantine. Il s’agit d’une découverte importante qui comble une lacune importante des connaissances de la topographie de la région de l’Acropole. Sur le terrain fouillé, 57 tombes ont été explorées, en couches superposées : il y avait des nourrissons, des enfants et des adultes. On a constaté également des réductions de sépultures à l’intérieur de tombes à ciste, de tombes à tuiles ou de simples tombes à fosse. On note deux sépultures d’hommes forts, dont la hauteur atteignait les 2 m. ainsi que la sépulture d’une femme enceinte, avec les petits os et le crâne d’un fœtus en position d’accouchement.
D’après les données de fouilles et les monnaies qui ont été découvertes dans les tombes et dans l’église, qui comprennent notamment des imitations latines de frappes de Michel Paléologue VIII (1261-1281), on peut conclure que l’église a été fondée au milieu du XIIIe s. Le bâtiment a connu une réfection au début du XIVe s., en 1310-1330, mais, comme l’indiquent les monnaies et la céramique, il est complètement détruit à la fin du XIVe ou au début du XVe s. et le secteur est abandonné jusqu’au début du XXe s.
On a dégagé environ la moitié d’une abside de forme polygonale du Bêma de l’église, qui présente deux états de construction (fig. 1). Le mur de l’abside est construit en appareil cloisonné (pierres et briques dont certaines sont timbrées de croix). À proximité du mur peint de l’abside, on a dégagé un Autel maçonné en forme de cube. Entre le mur de l’abside et l’Autel, on a mis au jour un récipient en bronze portant une croix qui constituait le dépôt de fondation du second état de construction (fig. 2).
Le mur de l’abside principale et celui de la Prothesis ont livré, en bon état de conservation, une partie du décor peint : dans la Prothesis, était conservée la partie inférieure de l’Humiliation Suprême du Christ, tandis que dans l’abside principale, est conservée une partie de la représentation du Melismos. De nombreux lambeaux de peintures murales ont été recueillis dans le secteur de l’abside principale, dans la couche de destruction : certains portent des traces de feuille d’or et il a été possible de reconstituer une icône de la Vierge Platytera qui devait très probablement orner le champ supérieur de l’abside (fig. 3). La fresque de la Platytera de l’église de la rue Polydorou constitue une œuvre d’une qualité exceptionnelle de la deuxième décennie du XIVe s. (1310-1320) et appartient à l’art paléologue de Thessalonique, au même titre que les représentations de l’église d’Agios Panteleimon, du XIIIe-XIVe s. et de Nikoloaos Orphanos (1310-1320).
Les indices chronologiques qui ressortent des données de fouilles de l’église sont renforcés par les objets recueillis au cours de la fouille du cimetière qui se développe au Nord et à l’Est de l’abside et à l’intérieur de la pièce Nord (mais pas dans l’abside). Ce sont des sépultures simples, mais soignées, déposées à même le sol, des habitants de l’Acropole byzantine. Il s’agit d’une découverte importante qui comble une lacune importante des connaissances de la topographie de la région de l’Acropole. Sur le terrain fouillé, 57 tombes ont été explorées, en couches superposées : il y avait des nourrissons, des enfants et des adultes. On a constaté également des réductions de sépultures à l’intérieur de tombes à ciste, de tombes à tuiles ou de simples tombes à fosse. On note deux sépultures d’hommes forts, dont la hauteur atteignait les 2 m. ainsi que la sépulture d’une femme enceinte, avec les petits os et le crâne d’un fœtus en position d’accouchement.
D’après les données de fouilles et les monnaies qui ont été découvertes dans les tombes et dans l’église, qui comprennent notamment des imitations latines de frappes de Michel Paléologue VIII (1261-1281), on peut conclure que l’église a été fondée au milieu du XIIIe s. Le bâtiment a connu une réfection au début du XIVe s., en 1310-1330, mais, comme l’indiquent les monnaies et la céramique, il est complètement détruit à la fin du XIVe ou au début du XVe s. et le secteur est abandonné jusqu’au début du XXe s.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Communiqué de presse du Ministère de la Culture du 7.10.2023 –
https://www.culture.gov.gr/el/Information/SitePages/view.aspx?nID=4741
https://www.culture.gov.gr/el/Information/SitePages/view.aspx?nID=4741
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Date de création
2024-10-14 08:58:10
Dernière modification
2024-11-11 10:34:50