STYLIDA. – Antique Phalara - 2014
Informations Générales
Numéro de la notice
19666
Année de l'opération
2014
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Stylis, Stilis (antique Phalara)
Stylis, Stilis (antique Phalara)
Notices et opérations liées
20142014 (1)
Description
À Stylida, les fouilles de sauvetage menés par Athanasia Tsoka et Christos Boutsidis (XIVe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) à divers endroits occasionnés par des travaux de canalisations ont livré en 2013-2014 les vestiges de la fortification antique (cf. Chronique, n. 6745 et n. 6747).
Les sondages menés à l’entrée Ouest de Stylida, ont révélé un nouveau tronçon de fortification, situé 275 m plus à l’Ouest que le rempart de l’époque classique-hellénistique connu jusqu’à présent et visible au lieu-dit Aghia Katerini.
Ces vestiges, appelés « fortification Sud-Ouest », sont composés d’un tronçon de courtine Nord-Sud sur une longueur de 47 m et d’une tour carrée de 8,50 m de côté. Le rempart est fondé en partie sur le rocher et en partie sur les vestiges d’un tumulus funéraire plus ancien. Il est construit en blocs de calcaire et de poros local avec des parements bien taillés, en appareil pseudo-isodome, avec un emplecton en remplissage entre les deux parements. La largeur maximale du rempart est de 2,60 m et il est conservé sur une hauteur de deux assises. À l’extrémité Nord de la courtine, se trouvait une tour qui faisait saillie vers l’Ouest. Les murs de la tour avaient une largeur de 1,65 m et sont conservés sur une hauteur de deux assises.
La céramique recueillie est peu nombreuses et en mauvais état de conservation, notamment des tessons de céramique commune et de céramique à vernis noir de l’époque hellénistique. Le mode de construction et la céramique indiquent une datation vers le début du IIIe s. av. J.-C. Une raison possible pour la reconstruction du rempart pourrait être un séisme au début du IIIe s. av. J.-C., la présence macédonienne dans la région et l’arrivée de populations barbares nécessitant un renforcement des fortifications pour la protection du rivage et du port antique.
Le rempart Sud-Ouest a été construit en partie sur les vestiges d’un tumulus funéraire de l’époque géométrique, de dimensions 10 x 6,50 m et d’une hauteur de 1 m, constitué de deux « couvertures » de moellons, de terre et de sépultures superposées. Dans le niveau supérieur, une thékè de pierres placées de chant comportait un amphorisque non décoré avec des anses verticales.
La première couche du tumulus, ou « couverture », correspond au niveau de fondation du rempart. On y a dégagé quatre inhumations simples, celles de trois adultes et d’un enfant, placés sur le sol, en position allongée, les bras repliés sur le bassin et orientés Est-Ouest, tête à l’Ouest. À l’exception d’une sépulture qui comportait un amphorisque et un skyphos non décorés de la fin de l’époque géométrique, il n’y avait pas de mobilier funéraire. La deuxième couche du tumulus renfermait une tombe à ciste constituée de dalles de schiste et datée de l’époque protogéométrique. Elle comportait la sépulture d’un adulte en position allongée, accompagné d’un amphorisque peint. Au-dessus de la dalle de couverture, on a trouvé une base de skyphos à vernis noir. Au Sud de la tombe, on a fouillé deux inhumations simples accompagnées d’un kyathion et de tessons d’amphorisque orné de cercles concentriques et de fibules arquées, deux perles d’ambre et d’un objet en os. Le matériel atteste une occupation du site depuis le début de l’époque géométrique.
Par ailleurs, dans les secteurs Ouest et Est de la ville moderne de Stylida, où ont été localisées les nécropoles, on a dégagé dix nouvelles tombes, dont deux étaient de l’époque moderne et n’ont pas été fouillées. Dans la nécropole Ouest, on a fouillé trois tombes à ciste de l’époque hellénistique, une inhumation simple et une tombe à tuile. Dans la nécropole Est, on a fouillé deux tombes à ciste, et une tombe à ciste / tuile, du IVe s. av. J.-C. Les tombes à ciste comportaient deux inhumations, accompagnées d’un lagynos et d’un unguentarium dans une tombe et d’une pyxis, d’une petite phialè et d’une figurine en terre cuite dans l’autre. Enfin il y avait une tombe à ciste et une tombe à tuile de l’époque romaine, toutes deux comportant des lampes à décor à relief et un plat à vernis rouge. A l’extérieur de ces tombes, la céramique recueillie date du IIe-IIIe s. apr. J.-C.
Les sondages menés à l’entrée Ouest de Stylida, ont révélé un nouveau tronçon de fortification, situé 275 m plus à l’Ouest que le rempart de l’époque classique-hellénistique connu jusqu’à présent et visible au lieu-dit Aghia Katerini.
Ces vestiges, appelés « fortification Sud-Ouest », sont composés d’un tronçon de courtine Nord-Sud sur une longueur de 47 m et d’une tour carrée de 8,50 m de côté. Le rempart est fondé en partie sur le rocher et en partie sur les vestiges d’un tumulus funéraire plus ancien. Il est construit en blocs de calcaire et de poros local avec des parements bien taillés, en appareil pseudo-isodome, avec un emplecton en remplissage entre les deux parements. La largeur maximale du rempart est de 2,60 m et il est conservé sur une hauteur de deux assises. À l’extrémité Nord de la courtine, se trouvait une tour qui faisait saillie vers l’Ouest. Les murs de la tour avaient une largeur de 1,65 m et sont conservés sur une hauteur de deux assises.
La céramique recueillie est peu nombreuses et en mauvais état de conservation, notamment des tessons de céramique commune et de céramique à vernis noir de l’époque hellénistique. Le mode de construction et la céramique indiquent une datation vers le début du IIIe s. av. J.-C. Une raison possible pour la reconstruction du rempart pourrait être un séisme au début du IIIe s. av. J.-C., la présence macédonienne dans la région et l’arrivée de populations barbares nécessitant un renforcement des fortifications pour la protection du rivage et du port antique.
Le rempart Sud-Ouest a été construit en partie sur les vestiges d’un tumulus funéraire de l’époque géométrique, de dimensions 10 x 6,50 m et d’une hauteur de 1 m, constitué de deux « couvertures » de moellons, de terre et de sépultures superposées. Dans le niveau supérieur, une thékè de pierres placées de chant comportait un amphorisque non décoré avec des anses verticales.
La première couche du tumulus, ou « couverture », correspond au niveau de fondation du rempart. On y a dégagé quatre inhumations simples, celles de trois adultes et d’un enfant, placés sur le sol, en position allongée, les bras repliés sur le bassin et orientés Est-Ouest, tête à l’Ouest. À l’exception d’une sépulture qui comportait un amphorisque et un skyphos non décorés de la fin de l’époque géométrique, il n’y avait pas de mobilier funéraire. La deuxième couche du tumulus renfermait une tombe à ciste constituée de dalles de schiste et datée de l’époque protogéométrique. Elle comportait la sépulture d’un adulte en position allongée, accompagné d’un amphorisque peint. Au-dessus de la dalle de couverture, on a trouvé une base de skyphos à vernis noir. Au Sud de la tombe, on a fouillé deux inhumations simples accompagnées d’un kyathion et de tessons d’amphorisque orné de cercles concentriques et de fibules arquées, deux perles d’ambre et d’un objet en os. Le matériel atteste une occupation du site depuis le début de l’époque géométrique.
Par ailleurs, dans les secteurs Ouest et Est de la ville moderne de Stylida, où ont été localisées les nécropoles, on a dégagé dix nouvelles tombes, dont deux étaient de l’époque moderne et n’ont pas été fouillées. Dans la nécropole Ouest, on a fouillé trois tombes à ciste de l’époque hellénistique, une inhumation simple et une tombe à tuile. Dans la nécropole Est, on a fouillé deux tombes à ciste, et une tombe à ciste / tuile, du IVe s. av. J.-C. Les tombes à ciste comportaient deux inhumations, accompagnées d’un lagynos et d’un unguentarium dans une tombe et d’une pyxis, d’une petite phialè et d’une figurine en terre cuite dans l’autre. Enfin il y avait une tombe à ciste et une tombe à tuile de l’époque romaine, toutes deux comportant des lampes à décor à relief et un plat à vernis rouge. A l’extérieur de ces tombes, la céramique recueillie date du IIe-IIIe s. apr. J.-C.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
Αθανασία Τσόκα, Χρήστος Μπουτσίδης, Αρχαιολογικές έρευνες στα αρχαία Φάλαρα (2013-2014), ΑΕΘΣΕ 5 (2015), 983-990.
Légende graphique :
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Date de création
2024-09-17 11:08:24
Dernière modification
2024-09-19 10:54:39