MOSCHOLOURI. – Tumulus de Karaphylli - 2014

Le tumulus de Karaphylli se trouve au Nord-Est de la nécropole étendue de la ville antique de Kierion, sur l’axe routier moderne Karditsa-Athènes (route nationale), dans la commune de Moscholouri Sophadon. L’activité de fouilles clandestines enregistrée en 2013 a été l’occasion pour Maria Zorba et Christos Karagiannis (Éphorie des antiquités de Karditsa) d’explorer le tumulus, qui occupe une superficie de 601,64 m² pour une hauteur d’environ 6 m. Il est constitué d’une accumulation de sédiments sur les tombes. Il n’y a pas de tombe centrale.
Les tombes à ciste (long. 1,80-2 m ; larg. 0,50 m) accueillaient des sépultures d’adultes, elles avaient une couverture faite de trois à quatre dalles et des parois faites de deux grandes dalles pour les longs côtés et d’une pour les petits côtés. Le sol était constitué d’une grande dalle, sur laquelle était déposé le défunt. Il y avait sept tombes à ciste, toutes été pillées au cours des dernières décennies. Quelques objets ont été trouvés aux pieds des défunts.
À l’extrémité Est du tumulus, on a découvert une tombe à tuile (long. 1,88 m ; larg. 0,58 m) qui accueillait un squelette en mauvais état de conservation et sans mobilier, déposé sur une surface en bois dont la présence est seulement révélé par plusieurs clous en fer. Une des tuiles porte un fragment d’inscription : KIEPI[EΩΝ].
Dans la partie Est du tumulus, on a dégagé deux sépultures en urnes cinéraires, des amphores dans les deux cas. Elles contiennent des cendres et des os et sont accompagnées d’offrandes : des phialè, des lékanès et des skyphoi, pour l’une, et un gobelet en forme de canthare, à vernis noir, un petit skyphos sans anses, pour l’autre. L’amphore de la tombe 3 porte des traces d’étamage, une pratique courante en Macédoine et en Thessalie au IV^e s. av. J.-C.
Au Sud-Est des tombes à ciste 9 et 10, on a dégagé une zone (dim. 2,50 x 2,30 m) comportant des masses argileuses, des traces de feu, de la céramique, un unguentarium, un fragment de figurine et un clou en fer. Cet ensemble fait penser aux vestiges d’une table à offrandes funéraires.
D’après le mobilier, on peut dater la fréquentation du tumulus entre la fin du V^e s. et le début du III^e s. av. J.-C.