NÉA PAPHOS - 2023
Informations Générales
Numéro de la notice
19572
Année de l'opération
2023
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
20222023
Description
À Néa Paphos,
Les opérations ont consisté en 2023 en un relevé topographique au 1/100e du tracé visible de l’ensemble de l’enceinte urbaine de la ville antique, réalisé du 16 au 26 mai par (EFA), ainsi qu’en un ensemble de treize opérations en plusieurs points du rempart. C’est le rempart Ouest, situé en bordure de la mer, ainsi que le rempart Sud-Ouest qui ont concentré les efforts : les travaux de réaménagement du chemin piétonnier qui passe actuellement à cet endroit ont permis d’y réaliser neuf opérations. La priorité a été donnée à ces fouilles préventives, ce qui a conduit à reporter à 2024 des opérations prévues en d’autres points de la ville. Malgré des conditions de travail qui ne sont pas toujours faciles, les résultats sont importants et permettent de préciser différentes phases d’implantation de la ville.
Plusieurs sections de l’enceinte hellénistique ont été repérées dans les secteurs Ouest et Sud-Ouest. On observe que le mur fut directement construit sur le substrat rocheux, non loin de la mer, et non sur les terrasses supérieures comme on l’imaginait. L’un des sondages du côté Ouest (sondage 1) a mis en évidence que le secteur côtier était occupé par des constructions, sans qu’il soit possible de préciser si elles se trouvaient à l’intérieur ou à l’extérieur de la ville. Dans l’un des sondages (sondage 2), la face extérieure du rempart a été mise au jour sur près de 5 m de haut. Elle était composée de plusieurs maçonneries superposées et datées d’époques différentes, contre lesquelles venait s’appuyer un très épais remblai de pierres et de terre argileuse mêlée de céramiques et d’objets en pierre. La partie inférieure, composée de blocs de grande dimension disposés en carreaux et boutisses, était probablement le rempart hellénistique, ce que le matériel associé, en cours d’étude, pourra confirmer. Ce rempart paraît avoir été transformé en un mur de soutènement composé de blocs de plus petites dimensions et de pierres de tout-venant, qui lui-même fut réparé à date plus tardive. Des évolutions similaires ont été observées dans plusieurs autres sondages ouverts en 2023. Il semble que le rempart hellénistique ait été abandonné, probablement après sa destruction par un tremblement de terre à la fin du Ier siècle avant notre ère. Il fut alors réutilisé pour la mise en place d’un mur de soutènement permettant de construire une terrasse sur laquelle furent bâties de nouvelles installations, dont plusieurs murs ont été repérés aussi bien dans les sondages du secteur Ouest que Sud. Des destructions de l’enceinte hellénistique ont également été observées sur le rempart Sud, zone où des édifices privés ou publics paraissent avoir été construits en limite de la ville à l’époque romaine.
Une fouille de sauvetage a également été réalisée à l’Ouest du Kastro ottoman, à un emplacement où une plateforme et des gradins modernes étaient en cours de construction directement sur le rempart antique (sondage 8). Le tracé du rempart a été mis en évidence sur 16 m de long et le mur a été dégagé sur une épaisseur maximale de 2,50 m. Son parement Sud n’a pas été trouvé, peut-être parce qu’il a été détruit par la mer. Trois fours ayant servi à la fabrication de clous, vraisemblablement de l’époque ottomane, ont été mis au jour contre la face Nord. Une fouille en profondeur a également montré qu’ici aussi le mur fut directement construit sur le substrat rocheux. Il recouvrait une construction plus ancienne qui témoigne d’une occupation du secteur avant la construction du rempart. Le matériel recueilli, dont deux monnaies de bronze, permettra peut-être de préciser la chronologie et plus largement les différentes phases d’implantation de la ville. Des opérations ont également été menées au pied de l’église de Panaghia Theoskepasti où des éléments de l’enceinte ont été observés.
(Avignon Université) et
(Avignon université, archéologue) ont mené en 2023 une nouvelle mission de terrain en collaboration avec
(Département des Antiquités de Chypre),
(Prof. émérite, Université de Chypre) et Manuel Tastayre (doctorant, Avignon Université).Les opérations ont consisté en 2023 en un relevé topographique au 1/100e du tracé visible de l’ensemble de l’enceinte urbaine de la ville antique, réalisé du 16 au 26 mai par (EFA), ainsi qu’en un ensemble de treize opérations en plusieurs points du rempart. C’est le rempart Ouest, situé en bordure de la mer, ainsi que le rempart Sud-Ouest qui ont concentré les efforts : les travaux de réaménagement du chemin piétonnier qui passe actuellement à cet endroit ont permis d’y réaliser neuf opérations. La priorité a été donnée à ces fouilles préventives, ce qui a conduit à reporter à 2024 des opérations prévues en d’autres points de la ville. Malgré des conditions de travail qui ne sont pas toujours faciles, les résultats sont importants et permettent de préciser différentes phases d’implantation de la ville.
Plusieurs sections de l’enceinte hellénistique ont été repérées dans les secteurs Ouest et Sud-Ouest. On observe que le mur fut directement construit sur le substrat rocheux, non loin de la mer, et non sur les terrasses supérieures comme on l’imaginait. L’un des sondages du côté Ouest (sondage 1) a mis en évidence que le secteur côtier était occupé par des constructions, sans qu’il soit possible de préciser si elles se trouvaient à l’intérieur ou à l’extérieur de la ville. Dans l’un des sondages (sondage 2), la face extérieure du rempart a été mise au jour sur près de 5 m de haut. Elle était composée de plusieurs maçonneries superposées et datées d’époques différentes, contre lesquelles venait s’appuyer un très épais remblai de pierres et de terre argileuse mêlée de céramiques et d’objets en pierre. La partie inférieure, composée de blocs de grande dimension disposés en carreaux et boutisses, était probablement le rempart hellénistique, ce que le matériel associé, en cours d’étude, pourra confirmer. Ce rempart paraît avoir été transformé en un mur de soutènement composé de blocs de plus petites dimensions et de pierres de tout-venant, qui lui-même fut réparé à date plus tardive. Des évolutions similaires ont été observées dans plusieurs autres sondages ouverts en 2023. Il semble que le rempart hellénistique ait été abandonné, probablement après sa destruction par un tremblement de terre à la fin du Ier siècle avant notre ère. Il fut alors réutilisé pour la mise en place d’un mur de soutènement permettant de construire une terrasse sur laquelle furent bâties de nouvelles installations, dont plusieurs murs ont été repérés aussi bien dans les sondages du secteur Ouest que Sud. Des destructions de l’enceinte hellénistique ont également été observées sur le rempart Sud, zone où des édifices privés ou publics paraissent avoir été construits en limite de la ville à l’époque romaine.
Une fouille de sauvetage a également été réalisée à l’Ouest du Kastro ottoman, à un emplacement où une plateforme et des gradins modernes étaient en cours de construction directement sur le rempart antique (sondage 8). Le tracé du rempart a été mis en évidence sur 16 m de long et le mur a été dégagé sur une épaisseur maximale de 2,50 m. Son parement Sud n’a pas été trouvé, peut-être parce qu’il a été détruit par la mer. Trois fours ayant servi à la fabrication de clous, vraisemblablement de l’époque ottomane, ont été mis au jour contre la face Nord. Une fouille en profondeur a également montré qu’ici aussi le mur fut directement construit sur le substrat rocheux. Il recouvrait une construction plus ancienne qui témoigne d’une occupation du secteur avant la construction du rempart. Le matériel recueilli, dont deux monnaies de bronze, permettra peut-être de préciser la chronologie et plus largement les différentes phases d’implantation de la ville. Des opérations ont également été menées au pied de l’église de Panaghia Theoskepasti où des éléments de l’enceinte ont été observés.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D'après le rapport de mission en 2023.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2024-06-12 14:09:07
Dernière modification
2024-07-15 11:43:58
Figure(s)
Fig. 2/ Néa Paphos, parement Ouest du rempart hellénistique occidental et des maçonneries superposées dans le sondage 2, contre lesquelles s'appuie un épais remblai de pierres (MafaP)