ÉGINE. - Port militaire - 2023
Informations Générales
Numéro de la notice
19567
Année de l'opération
2023
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Εφορεία Εναλίων Αρχαιοτήτων (Éphorie des antiquités sous-marines)
École française d'Athènes (EFA) (École française d'Athènes)
Βυζαντινό και Χριστιανικό Μουσείο (Musée Byzantin et Chrétien)
Localisation
Toponyme
Égine, Aigina, Aegina
Égine, Aigina, Aegina
Notices et opérations liées
Description
À Égine, le programme de fouilles sous-marines du port militaire (« Aigina Harbour-City Project ») s’est poursuivi en 2023 pour la cinquième année, sous la direction de
En 2023, les travaux ont porté sur tous les secteurs de recherche (fig. 1-2). La fouille des structures artisanales mises au jour dans le secteur 1 de la « Plage de Kolona » s’est poursuivie sous la direction de . Deux tombes chrétiennes découvertes en 2022, dépourvues de tout matériel, ont été fouillées. Les travaux ont surtout consisté en des nettoyages ciblés et l’ouverture de plusieurs tranchées destinées à préciser des questions restées en suspens. On a également procédé au relevé topographique et photogrammétrique (partiellement) de la grande structure immergée d’environ 117 m de long pour une dizaine de mètres de large (structure STR2), formée d’un remblai de pierres, qui se trouve dans la baie de Kolona.
Des résultats importants ont été obtenus dans le secteur 2 du port de guerre, où l’équipe a procédé à la fouille d’un des hangars à bateaux construits dans la partie Nord-Est du port (hangar 10). L’objectif était de préciser la chronologie de leur construction ; de procéder à une étude architecturale des blocs des stylobates qui délimitaient ces hangars, dont certains sont remployés ; ainsi qu’à une étude de l’élévation et de l’aspect des toits pour aboutir à une reconstitution 3D des édifices (fig. 3). Les recherches ont aussi porté sur la phase byzantine du port, attestée par des pieux en bois datés du VIIIe siècle. Des échantillons de matériaux divers ont été collectés pour des analyses archéométriques au Laboratoire d'Archéométrie de l'Université du Péloponnèse. Dix tranchées de 2 m x 2 m ont été ouvertes jusqu’à une profondeur maximale de 2 m, tandis qu’une dernière, datant de la fouille de 2020, a été rouverte. D’après la céramique recueillie, les hangars ont été construits à la fin du VIe siècle ou au tout début du Ve siècle, ce qui fait du complexe l’un des plus anciens actuellement connus dans l’aire méditerranéenne. Cette date suggère qu’ils furent bâtis par Égine, quand la cité était encore une puissance régionale. Une seule phase de fonctionnement a été identifiée ; s’il en a existé d’autres, elles ne sont pas conservées du fait de la forte érosion.
Les deux tours qui gardaient l’entrée du port ont fait l’objet d’une nouvelle étude architecturale. Elle a permis de préciser leurs dimensions, la connaissance des modes de scellement et plus généralement les techniques de construction. Une étude architecturale a également été menée sur la fortification côtière de l’acropole. Une documentation photogrammétrique très détaillée de cet ouvrage d’art a été acquise.
Une étude bathymétrique a par ailleurs été conduite dans le port de guerre, à partir des points topographiques géoréférencés insérés dans le SIG de la mission.
Dans le secteur 3, une recherche a été conduite pour identifier la nature d’une structure repérée grâce au drone à proximité du brise-lame sud. Il s’agit d’une épave métallique moderne. Dans le secteur 4 enfin, l’équipe a procédé au relevé photographique et photogrammétrique de cinq structures en remblai coniques (n° 5-6).
La réalisation des campagnes de photogrammétrie en différents points des espaces explorés a donné lieu à la participation et à la formation des étudiants du master MoMArch. Des opérations de valorisation et de diffusion de la recherche ont été organisées en parallèle des travaux de terrain : open days, illumination nocturne du port de guerre, conférence publique. Le site internet du programme a été restructuré et une application mobile (AIGINA) fonctionnant à base de QRcodes a été créée dans le cadre du projet européen LEADER, qui est généré par la Municipalité d’Égine.
et
(Université Aix-Marseille/CCJ-CNRS) en collaboration avec
(Musée Byzantin) et Despoina Koutsoumba (Éphorie des antiquités sous-marines).En 2023, les travaux ont porté sur tous les secteurs de recherche (fig. 1-2). La fouille des structures artisanales mises au jour dans le secteur 1 de la « Plage de Kolona » s’est poursuivie sous la direction de . Deux tombes chrétiennes découvertes en 2022, dépourvues de tout matériel, ont été fouillées. Les travaux ont surtout consisté en des nettoyages ciblés et l’ouverture de plusieurs tranchées destinées à préciser des questions restées en suspens. On a également procédé au relevé topographique et photogrammétrique (partiellement) de la grande structure immergée d’environ 117 m de long pour une dizaine de mètres de large (structure STR2), formée d’un remblai de pierres, qui se trouve dans la baie de Kolona.
Des résultats importants ont été obtenus dans le secteur 2 du port de guerre, où l’équipe a procédé à la fouille d’un des hangars à bateaux construits dans la partie Nord-Est du port (hangar 10). L’objectif était de préciser la chronologie de leur construction ; de procéder à une étude architecturale des blocs des stylobates qui délimitaient ces hangars, dont certains sont remployés ; ainsi qu’à une étude de l’élévation et de l’aspect des toits pour aboutir à une reconstitution 3D des édifices (fig. 3). Les recherches ont aussi porté sur la phase byzantine du port, attestée par des pieux en bois datés du VIIIe siècle. Des échantillons de matériaux divers ont été collectés pour des analyses archéométriques au Laboratoire d'Archéométrie de l'Université du Péloponnèse. Dix tranchées de 2 m x 2 m ont été ouvertes jusqu’à une profondeur maximale de 2 m, tandis qu’une dernière, datant de la fouille de 2020, a été rouverte. D’après la céramique recueillie, les hangars ont été construits à la fin du VIe siècle ou au tout début du Ve siècle, ce qui fait du complexe l’un des plus anciens actuellement connus dans l’aire méditerranéenne. Cette date suggère qu’ils furent bâtis par Égine, quand la cité était encore une puissance régionale. Une seule phase de fonctionnement a été identifiée ; s’il en a existé d’autres, elles ne sont pas conservées du fait de la forte érosion.
Les deux tours qui gardaient l’entrée du port ont fait l’objet d’une nouvelle étude architecturale. Elle a permis de préciser leurs dimensions, la connaissance des modes de scellement et plus généralement les techniques de construction. Une étude architecturale a également été menée sur la fortification côtière de l’acropole. Une documentation photogrammétrique très détaillée de cet ouvrage d’art a été acquise.
Une étude bathymétrique a par ailleurs été conduite dans le port de guerre, à partir des points topographiques géoréférencés insérés dans le SIG de la mission.
Dans le secteur 3, une recherche a été conduite pour identifier la nature d’une structure repérée grâce au drone à proximité du brise-lame sud. Il s’agit d’une épave métallique moderne. Dans le secteur 4 enfin, l’équipe a procédé au relevé photographique et photogrammétrique de cinq structures en remblai coniques (n° 5-6).
La réalisation des campagnes de photogrammétrie en différents points des espaces explorés a donné lieu à la participation et à la formation des étudiants du master MoMArch. Des opérations de valorisation et de diffusion de la recherche ont été organisées en parallèle des travaux de terrain : open days, illumination nocturne du port de guerre, conférence publique. Le site internet du programme a été restructuré et une application mobile (AIGINA) fonctionnant à base de QRcodes a été créée dans le cadre du projet européen LEADER, qui est généré par la Municipalité d’Égine.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission en 2023.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2024-06-11 09:12:14
Dernière modification
2024-07-15 12:35:36
Figure(s)
Fig. 1/ Égine, Cité portuaire d’Égine : secteur 1. Baie de Kolona ; secteur 2. Port de guerre ; secteur 3. Brise-lame sud ; secteur 4. Structures en remblai coniques submergées