SAMOS - 1984
Heraion de Samos (sanctuaire)
Fouilles de l'Institut allemand. — La campagne de 1984, dirigée par H. Kyrieleis, a porté sur deux secteurs.
1) Secteur Sud-Est. — La poursuite de la fouille dans la zone qui s'étend entre l'autel et le rivage — fouille que l'élévation du niveau de la mer depuis l'Antiquité rend techniquement difficile mais archéologiquement féconde en trouvailles de matières organiques (étoffe, bois, végétaux) — a permis de recueillir, dans les couches de détritus du sanctuaire, une grande quantité de céramique et d'ex-voto archaïques hors d'usage. Parmi ceux-ci on retiendra plusieurs statuettes en bois (korè Cretoise de type « dédalique », tête et torse de kouros, jeune fille nue agenouillée provenant vraisemblablement d'un meuble), deux statuettes en bronze qui ont leur parallèle exact parmi les anciennes trouvailles de l'Héraion (un petit kouros portant l'inscription Σμίκος Ήρηι et un cavalier nu), des pièces importées d'Egypte et du Proche-Orient (statuette en bronze d'homme demi-nu portant un vase sur sa poitrine, figure néo-hittite en bronze découpé représentant un homme vêtu d'une longue tunique et tenant une fleur, plaquette trapézoïdale en bronze ornée de quatre déesses nues surmontées du disque solaire ailé) et une série de figurines chypriotes en terre cuite et en calcaire.
2) Bordure Sud de la voie sacrée. — Poursuivant l'exploration entreprise en 1980-81, on a retrouvé le visage du kouros colossal en marbre, à quelques mètres de l'endroit où le torse avait été découvert. Seule la face est conservée, sans les oreilles (hauteur 0,70 m) ; il manque aussi le nez, une partie de l'œil gauche et une partie du front. Par l'avant du cou le visage se raccorde directement au torse. En revanche trois nouveaux fragments de la chevelure, trouvés à proximité, ne recollent pas directement. Le bon état de conservation du visage permet d'en apprécier l'exécution, qui est d'une qualité et d'une finesse égales à celles du torse.
Une autre trouvaille plastique de premier ordre, faite dans le même secteur lors du démontage d'un mur en pierres sèches d'époque tardive, est celle d'une korè archaïque qui est la réplique exacte de l'« Héra » de Chéramyès, trouvée dans l'Héraion en 1879 et aujourd'hui au Louvre. Les deux statues, en tout point identiques, ont été trouvées dans le même état (tête et bras gauche manquants) et portent la même dédicace : Χηραμύης μ' άνέθηκεν τ' Ήρηι άγαλμα.
Au musée, le kouros, qui mesurait à l'origine 5 m de haut, a été reconstitué et dressé sur une base tournante.
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